ZURICH (AFP) - Les six pays africains candidats à l'organisation de la Coupe du monde de soccer 2010 (Afrique du sud, Tunisie, Egypte, Maroc, Libye et Nigeria) présentent officiellement leur dossier mardi devant les instances de la Fédération internationale (FIFA) à Zurich.

Sixième étape sur une échelle de neuf formalités incontournables à accomplir avant la désignation du pays organisateur, cette présentation est une occasion en or pour promouvoir les candidatures devant les plus hautes instances du soccer.

Chaque délégation, qui est représentée par cinq officiels, a trente minutes pour développer son argumentation avant de remettre officiellement le dossier. Ainsi, celui de la délégation égyptienne comporte 1500 pages et pèse pas moins de trente kilos.

Les exposés seront faits dans l'auditorium de la FIFA devant le président Joseph Blatter, le secrétaire général suisse Urs Linsi et le président belge du groupe d'inspection des candidatures, Jan Peeters.

La procédure suivra ensuite son cours avec les visites d'inspection (7e étape), l'élaboration d'un rapport par le groupe des inspecteurs (8e étape) et le choix du pays organisateur par le comité exécutif de la FIFA en mai 2004 à Paris (9e et dernière étape).

L'Afrique du sud, qui avait été à deux doigts d'organiser le Mondial-2006 avant d'être battue lors d'un vote surprise en juillet 2000, et le Maroc, éternel candidat, partent en principe avec une étiquette de favoris.

Candidature commune ?

Cependant la Tunisie, qui organise la Coupe d'Afrique des nations 2004 (24 janvier-14 février), a également des arguments de poids à faire valoir.

En revanche, malgré de nombreuses déclarations d'intention, aucune demande officielle n'est parvenue à la FIFA quant à une candidature commune de la part de la Tunisie et de la Libye. Et cela, même si le ministre tunisien des sports, Abderrahim Zouari, et le président de la Fédération tunisienne, Hammouda Ben Ammar, devraient développer dans leur argumentaire un dossier de candidature commune aux deux pays, apprend-on de sources officielles tunisiennes.

Dans l'attente de cette intervention, on précise à la FIFA que l'on reste sur le dépôt de deux candidatures séparées, présentées dans les délais en date du 31 décembre 2002.

Après le Mondial-2002, coorganisé par la Corée du sud et le Japon, mais qui n'était pas un ticket commun à l'origine, le président Blatter s'était clairement prononcé contre le principe de candidatures communes en raison des nombreux problèmes que cela entraînait.

Mais, depuis le 12 septembre, la candidature de la Libye a repris des couleurs. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a en effet adopté une résolution levant l'embargo prononcé en 1992 et 1993 contre la Libye à la suite d'attentats contre des avions de ligne américain et français à la fin des années 80.

Le comité d'organisation et le comité exécutif sont les seules instances à pouvoir éventuellement entériner une modification sur la manière dont les dossiers de candidature ont été présentés.

L'ordre des présentations a été déterminé par tirage au sort. La Tunisie passera en seconde position, après l'Afrique du sud, et la Libye en avant-dernière, derrière le Maroc.