Mort d'un supporter à Belgrade
Soccer mardi, 29 sept. 2009. 11:26 jeudi, 12 déc. 2024. 15:10
BELGRADE - Le supporter français du TFC Toulouse grièvement blessé le 17 septembre à Belgrade à coups de barres de fer par des hooligans serbes est mort mardi matin, a annoncé la direction du Centre médical de la capitale serbe où il avait été hospitalisé.
Brice Taton, 28 ans, souffrait de graves blessures à la tête et aux poumons. Il avait subi plusieurs interventions chirurgicales au cerveau et à l'aorte, mais son état restait critique.
Le jeune homme avait été grièvement blessé et deux autres Français avaient été plus légèrement blessés lors d'une violente altercation dans un pub du centre de Belgrade entre supporters des deux équipes, quelques heures avant le match de la Ligue Europa entre le Partizan Belgrade et Toulouse (TFC).
L'ambassadeur de France en Serbie, Jean-François Terral, s'était rendu au chevet du jeune homme, expliquant sur France Info le 18 septembre que Taton a été "lynché". "Quand il était à terre, visiblement ils se sont acharnés sur lui et puis, si je comprends bien, il y avait un escalier, et on l'a balancé du haut de l'escalier sur une hauteur de dix mètres", avait-il dit.
Selon l'ambassadeur, "une quinzaine de jeunes supporters français qui n'avaient aucun comportement agressif" ont été attaqués par "une vingtaine" d'individus qui "leur ont foncé dessus avec des battes de base-ball, des chaînes".
La brutalité de l'agression a suscité une vive émotion en Serbie, où le président Boris Tadic a appelé la police à arrêter et punir les responsables. Dix personnes ont été arrêtées dans le cadre de l'enquête. Elles pourraient selon le parquet serbe être poursuivies pour tentative de meurtre, un chef d'accusation passible de 40 ans d'emprisonnement.
L'agression contre les supporters français était la dernière en date d'une série d'attaques récentes contre des étrangers dans la capitale serbe, apparemment perpétrées par des mouvements d'extrême-droite qui ont infiltré des clubs de supporters.
Tadic, en déplacement en Slovénie, a commenté le décès du supporter français en soulignant que la Serbie réagirait avec "sérieux et rigueur". Le ministre serbe de la Justice, Snezana Malovic, le procureur de la république, Slobodan Radovanovic, et le chef de la police, Ivica Dacic, ont tous promis de sévir contre les émeutiers, notamment en modifiant le cas échéant la législation existante. "Nous ne laisserons jamais quelque chose comme cela se reproduire", a assuré Radovanovic.
Il a demandé la semaine dernière l'interdiction de deux mouvements ultranationalistes, qui ont attaqué des étrangers et proféré des menaces contre la gay pride à Belgrade. Les organisateurs ont finalement décidé d'annuler l'événement.
A Paris, la secrétaire d'Etat chargée des Sports Rama Yade a présenté ses condoléances à la famille et au proches de Brice Taton, victime d'une "agression barbare".
"Cet événement tragique endeuille toute l'Europe du football, mais ne saurait rester impuni: j'appelle à la plus grande sévérité contre les responsables de cet assassinat, et appuie les efforts des autorités serbes pour ne pas laisser ce crime impuni", souligne Yade dans un communiqué.
La secrétaire d'Etat aux Sports s'entretiendra également avec l'UEFA afin "d'évaluer les moyens nécessaires pour mieux protéger le football contre cette gangrène qui le ronge".
Yade salue "la mémoire de Brice Taton, jeune supporter passionné dont la vie vient d'être sauvagement et injustement fauchée. L'heure est aujourd'hui au recueillement; dès demain, elle sera à la lutte contre les criminels du sport", a-t-elle conclu.
Brice Taton, 28 ans, souffrait de graves blessures à la tête et aux poumons. Il avait subi plusieurs interventions chirurgicales au cerveau et à l'aorte, mais son état restait critique.
Le jeune homme avait été grièvement blessé et deux autres Français avaient été plus légèrement blessés lors d'une violente altercation dans un pub du centre de Belgrade entre supporters des deux équipes, quelques heures avant le match de la Ligue Europa entre le Partizan Belgrade et Toulouse (TFC).
L'ambassadeur de France en Serbie, Jean-François Terral, s'était rendu au chevet du jeune homme, expliquant sur France Info le 18 septembre que Taton a été "lynché". "Quand il était à terre, visiblement ils se sont acharnés sur lui et puis, si je comprends bien, il y avait un escalier, et on l'a balancé du haut de l'escalier sur une hauteur de dix mètres", avait-il dit.
Selon l'ambassadeur, "une quinzaine de jeunes supporters français qui n'avaient aucun comportement agressif" ont été attaqués par "une vingtaine" d'individus qui "leur ont foncé dessus avec des battes de base-ball, des chaînes".
La brutalité de l'agression a suscité une vive émotion en Serbie, où le président Boris Tadic a appelé la police à arrêter et punir les responsables. Dix personnes ont été arrêtées dans le cadre de l'enquête. Elles pourraient selon le parquet serbe être poursuivies pour tentative de meurtre, un chef d'accusation passible de 40 ans d'emprisonnement.
L'agression contre les supporters français était la dernière en date d'une série d'attaques récentes contre des étrangers dans la capitale serbe, apparemment perpétrées par des mouvements d'extrême-droite qui ont infiltré des clubs de supporters.
Tadic, en déplacement en Slovénie, a commenté le décès du supporter français en soulignant que la Serbie réagirait avec "sérieux et rigueur". Le ministre serbe de la Justice, Snezana Malovic, le procureur de la république, Slobodan Radovanovic, et le chef de la police, Ivica Dacic, ont tous promis de sévir contre les émeutiers, notamment en modifiant le cas échéant la législation existante. "Nous ne laisserons jamais quelque chose comme cela se reproduire", a assuré Radovanovic.
Il a demandé la semaine dernière l'interdiction de deux mouvements ultranationalistes, qui ont attaqué des étrangers et proféré des menaces contre la gay pride à Belgrade. Les organisateurs ont finalement décidé d'annuler l'événement.
A Paris, la secrétaire d'Etat chargée des Sports Rama Yade a présenté ses condoléances à la famille et au proches de Brice Taton, victime d'une "agression barbare".
"Cet événement tragique endeuille toute l'Europe du football, mais ne saurait rester impuni: j'appelle à la plus grande sévérité contre les responsables de cet assassinat, et appuie les efforts des autorités serbes pour ne pas laisser ce crime impuni", souligne Yade dans un communiqué.
La secrétaire d'Etat aux Sports s'entretiendra également avec l'UEFA afin "d'évaluer les moyens nécessaires pour mieux protéger le football contre cette gangrène qui le ronge".
Yade salue "la mémoire de Brice Taton, jeune supporter passionné dont la vie vient d'être sauvagement et injustement fauchée. L'heure est aujourd'hui au recueillement; dès demain, elle sera à la lutte contre les criminels du sport", a-t-elle conclu.