PARIS - Lyon a manqué une belle occasion de passer les fêtes de fin d'année avec une avance confortable au classement du Championnat de France après avoir été tenu en échec in extremis par son dauphin nancéien (1-1), samedi lors d'une 19e journée qui a vu Caen se hisser dans le groupe de tête.

Déjà sacré champion d'automne la semaine dernière, le sextuple champion de France pouvait frapper un grand coup en cas de succès en Lorraine et assommer peut-être définitivement ses poursuivants juste avant la trêve hivernale.

Le but de Baros, à dix minutes du coup de sifflet final, semblait être le coup de grâce donné aux Nancéiens et à toute la Ligue 1 dans la plus pure tradition lyonnaise.
Mais l'ASNL, invaincue au stade Marcel-Picot, a réussi à refaire surface, la reprise de Malonga heurtant le dos de Clerc pour mourir au fond des filets de Vercoutre.

"Je trouve que ce n'est pas une bonne publicité pour le football, quand il y a deux très bonnes équipes, de jouer sur un terrain qui égalise les chances, qui crée des conditions d'insécurité pour les joueurs. Ce match n'aurait pas dû avoir lieu", a pesté le président de Lyon Jean-Michel Aulas, mécontent de l'état d'une pelouse partiellement gelée.

"C'est pas mal pour les Lyonnais. Il ne faut pas avoir peur de le dire. S'il y a une équipe qui est bien heureuse aujourd'hui, c'est Lyon", lui a répondu avec culot l'entraîneur nancéien Pablo Correa.


L'OM irrésistible

Nancy, qui marque tout de même singulièrement le pas avec cette quatrième rencontre sans succès, maintient ainsi l'écart de quatre points qui le sépare de Lyon et sauvegarde un semblant de suspense pour les matches retours du championnat.

Il faudra également sans doute compter avec l'OM lors de la deuxième partie de la saison. Irrésistibles depuis le 3 novembre, les Marseillais, vainqueurs du Mans (1-0), reviennent aux portes des dix premiers (11e).

Le nouveau schéma tactique mis en place par Eric Gerets avec deux pointes (Niang-Cissé) porte ses fruits même si pour le moment l'attaquant sénégalais, auteur du but de la victoire, son 10e en L1, est le seul à en profiter, Cissé restant muet en championnat depuis le 2 septembre.

Le retour de l'OM, encore à confirmer, ne modifie pas encore la physionomie d'une Ligue 1 qui fait plus que jamais la part belle aux "petits". Caen, 4e après s'être imposé face à Strasbourg (2-0), en est le nouveau symbole.

Les Normands restent cependant à deux longueurs de Bordeaux, qui, non content de consolider sa troisième place après sa victoire à Sochaux (1-0), met la pression sur Nancy et enfonce des Lionceaux plus que jamais avant-derniers.

Nice reste aussi accroché aux basques des meilleurs (7e) après s'être défait de Valenciennes (1-0). Une réussite que ne connaît pas vraiment Monaco, battu à Auxerre (1-0) et qui n'en finit pas de stagner (9e). Les Bourguignons, eux, respirent quelque peu en bas de classement (15e).

Pour Metz, en revanche, les jeux sont déjà presque faits avec un 14e revers en 19 matches à Lorient (2-0) et l'entraîneur Francis De Taddéo est dans une situation très précaire. Un prochain conseil d'administration, dimanche ou lundi, fera un point sur le maintien ou non d'un technicien à qui Carlo Molinari avait donné, en vain, "trois matches" pour redresser la barre.