MONTREAL (PC) - Les années se suivent et se ressemblent pour l'Impact de Montréal, sous l'égide de l'entraîneur Nick DeSantis du moins: autre saison, autre séquence sans défaite.

En route vers le championnat de la ligue en 2004, l'Impact avait amorcé la campagne avec une séquence de 12 matchs sans revers, un record d'équipe. Cette fois, le onze montréalais se retrouve avec un dossier de 4-0-2 à la suite d'une victoire de 2-1 contre les Rhinos de Rochester, samedi, acquise grâce au doublé du nouveau venu Ali Gerba.

Sauf que ces six matchs ont tous été disputés à l'étranger, du jamais vu dans l'histoire de la concession.

"Et nous n'avons volé aucun de nos points au classement, fait remarquer DeSantis. Nous avons vraiment assez bien joué pour avoir une fiche de 4-0-2."

Les débuts d'année à l'étranger sont une routine établie pour l'Impact. Etant donné la longueur de l'hiver québécois, la pelouse du Complexe sportif Claude-Robillard ne devient praticable qu'à la fin de mai. La direction de l'équipe préfère également disputer la majorité de ses matchs à domicile en juillet et août, question de profiter de la fin de l'année scolaire pour attirer des foules plus imposantes.

"Je trouve que c'est positif d'amorcer la saison sur la route, affirme DeSantis. Les joueurs ont hâte que la saison commence, ils sont encore frais et dispos. Bien des équipes ne font leur premier long voyage qu'en juillet ou août, au moment où il fait chaud et humide, où certains joueurs en ont un peu marre de la saison."

Reste que six matchs d'affilée avant de disputer son match d'ouverture locale, c'est un défi imposant, voire inquiétant. Même pour une équipe championne en titre.

"C'est certain que j'étais inquiet, reconnaît DeSantis. Mais ce qui m'inquiétait le plus, c'était l'attitude des joueurs. J'avais hâte de voir s'ils auraient aussi faim de victoires que l'an dernier."

Selon le milieu de terrain Patrick Leduc, les succès de l'équipe n'ont pas rassasié ses coéquipiers, au contraire. Ils leur ont permis de jouer avec plus de confiance que jamais, dit-il. Tellement qu'ils avaient pour objectif de remporter quatre victoires à leurs six premiers matchs.

"On ne craint pas les matchs à l'étranger, affirme Leduc, qui a aidé les siens à présenter des fiches positives sur le terrain de l'adversaire au cours des trois dernières saisons - 8-4-2 l'an dernier, 10-3-1 en 2003 et 6-5-3 en 2002. On joue même mieux à l'étranger.

"A domicile, on ressent un peu de pression supplémentaire parce qu'on joue pour plaire à la foule. Les équipes qui viennent à Montréal ferment le jeu, il y en a plein qui jouent pour la nulle. Lorsqu'on les affronte chez eux, les équipes tentent de marquer, on a plus d'ouvertures et on peut en profiter."

L'Impact est devenu tellement efficace à l'étranger que certains adversaires jouent comme s'ils étaient l'équipe visiteuse, déclare DeSantis.

"Ce sont eux qui attendent les occasions et qui misent sur la contre-attaque", dit-il.

L'Impact jouera devant ses partisans pour la première fois depuis la conquête du championnat, dimanche. DeSantis promet que sa formation assumera pleinement son rôle d'équipe locale.

"Les joueurs seront nerveux parce qu'ils voudront bien faire. Mais il ne fait aucun doute que nous chercherons à dicter le tempo du match", a dit l'entraîneur, qui a accordé une journée de congé supplémentaire à ses joueurs, lundi, avant de reprendre l'entraînement en vue de l'affrontement de dimanche après-midi contre les Rhinos.