Nouveau délai à la FIFA pour harmoniser ses règles
Soccer lundi, 16 mai 2005. 19:44 dimanche, 15 déc. 2024. 15:21
MONTREAL (AFP) - L'Agence mondiale antidopage accorde jusqu'en septembre à la Fédération internationale de soccer (FIFA) pour qu'elle modifie ses règles disciplinaires afin de les rendre conformes au code mondial antidopage, a-t-elle annoncé lundi à Montréal.
La FIFA a fini par adopter l'an dernier le code mondial antidopage mais n'applique toujours pas ses principales sanctions, s'en tenant plutôt à ses propres règles.
Alors que le code mondial prescrit deux ans de suspension, avec droit d'appel, pour les cas graves de dopage, la FIFA ne prévoit qu'une sanction minimale de six mois et pas de sanction à vie en cas de récidive.
L'AMA, qui dit avoir rappelé plusieurs fois à la FIFA depuis 2004 les changements qui doivent être apportés, a décidé de lui laisser jusqu'à son congrès de septembre prochain à Marrakech (Maroc) pour faire les changements nécessaires.
La décision unanime a été communiqué après les réunions dimanche et lundi du comité exécutif et du conseil de fondation de l'AMA à son siège de Montréal.
Si rien n'est fait, "l'AMA sera forcée de rapporter à ses partenaires -y compris le Comité international olympique et les gouvernements- que la FIFA ne respecte officiellement pas le code, avec toutes les conséquences qui pourraient en découler", a averti le président de l'agence, Richard Pound.
"Conséquences symboliques"
"Les conséquences sont symboliques puisque cela, dans les faits, donne à la FIFA jusqu'aux Olympiques de Pékin en 2008 pour s'amender", a déclaré à l'AFP un responsable de l'AMA sous couvert de l'anonymat.
L'AMA n'a en effet pas de pouvoir contraignant mais sa force morale, notamment auprès du CIO, qui a intégré le code antidopage à la Charte olympique en 2003, ne fait aucun doute.
Le vice-président de l'AMA et ministre des Sports du Danemark, Brian Mikkelsen, a certes évoqué la possibilité que "les gouvernements n'acceptent plus que des tournois de la FIFA se déroulent sur leur territoire".
"Mais, encore une fois, on n'imagine pas, par exemple, le gouvernement allemand refuser à la dernière minute d'accueillir le Mondial-2006 en prétextant que la FIFA n'applique pas le code", a ajouté la source anonyme.
Néanmoins, "les gouvernements vont continuer de faire pression sur la FIFA pour qu'elle change son attitude, et nous encourageons nos associations nationales à convaincre la FIFA des mérites du respect du code", a ajouté M. Mikkelsen.
L'AMA veut aussi que la FIFA modifie ses règles concernant les autorisations d'usage à des fins thérapeutiques et demande un droit d'appel devant le Tribunal arbitral du sport pour les décisions rendues par la fédération.
Bureau à Montevideo
Plusieurs autres dossiers ont été abordés lors de la réunion.
L'AMA a notamment choisi Montevideo, en Uruguay, pour l'établissement de son prochain bureau régional en Amérique latine. Bogota et Santiago étaient aussi en lice pour recevoir ce quatrième bureau régional, après ceux de Lausanne (Europe), Tokyo (Asie) et Le Cap (Afrique).
Le comité exécutif de l'AMA a aussi approuvé la publication d'un appel d'offres pour l'organisation d'une troisième conférence mondiale sur le dopage dans le sport en 2007 qui fera le point sur la situation.
L'AMA a aussi annoncé que pour 2005, elle comptait accroître de 30% les contrôles qu'elle réalise hors compétition.
La FIFA a fini par adopter l'an dernier le code mondial antidopage mais n'applique toujours pas ses principales sanctions, s'en tenant plutôt à ses propres règles.
Alors que le code mondial prescrit deux ans de suspension, avec droit d'appel, pour les cas graves de dopage, la FIFA ne prévoit qu'une sanction minimale de six mois et pas de sanction à vie en cas de récidive.
L'AMA, qui dit avoir rappelé plusieurs fois à la FIFA depuis 2004 les changements qui doivent être apportés, a décidé de lui laisser jusqu'à son congrès de septembre prochain à Marrakech (Maroc) pour faire les changements nécessaires.
La décision unanime a été communiqué après les réunions dimanche et lundi du comité exécutif et du conseil de fondation de l'AMA à son siège de Montréal.
Si rien n'est fait, "l'AMA sera forcée de rapporter à ses partenaires -y compris le Comité international olympique et les gouvernements- que la FIFA ne respecte officiellement pas le code, avec toutes les conséquences qui pourraient en découler", a averti le président de l'agence, Richard Pound.
"Conséquences symboliques"
"Les conséquences sont symboliques puisque cela, dans les faits, donne à la FIFA jusqu'aux Olympiques de Pékin en 2008 pour s'amender", a déclaré à l'AFP un responsable de l'AMA sous couvert de l'anonymat.
L'AMA n'a en effet pas de pouvoir contraignant mais sa force morale, notamment auprès du CIO, qui a intégré le code antidopage à la Charte olympique en 2003, ne fait aucun doute.
Le vice-président de l'AMA et ministre des Sports du Danemark, Brian Mikkelsen, a certes évoqué la possibilité que "les gouvernements n'acceptent plus que des tournois de la FIFA se déroulent sur leur territoire".
"Mais, encore une fois, on n'imagine pas, par exemple, le gouvernement allemand refuser à la dernière minute d'accueillir le Mondial-2006 en prétextant que la FIFA n'applique pas le code", a ajouté la source anonyme.
Néanmoins, "les gouvernements vont continuer de faire pression sur la FIFA pour qu'elle change son attitude, et nous encourageons nos associations nationales à convaincre la FIFA des mérites du respect du code", a ajouté M. Mikkelsen.
L'AMA veut aussi que la FIFA modifie ses règles concernant les autorisations d'usage à des fins thérapeutiques et demande un droit d'appel devant le Tribunal arbitral du sport pour les décisions rendues par la fédération.
Bureau à Montevideo
Plusieurs autres dossiers ont été abordés lors de la réunion.
L'AMA a notamment choisi Montevideo, en Uruguay, pour l'établissement de son prochain bureau régional en Amérique latine. Bogota et Santiago étaient aussi en lice pour recevoir ce quatrième bureau régional, après ceux de Lausanne (Europe), Tokyo (Asie) et Le Cap (Afrique).
Le comité exécutif de l'AMA a aussi approuvé la publication d'un appel d'offres pour l'organisation d'une troisième conférence mondiale sur le dopage dans le sport en 2007 qui fera le point sur la situation.
L'AMA a aussi annoncé que pour 2005, elle comptait accroître de 30% les contrôles qu'elle réalise hors compétition.