"On insiste sur le collectif"
Soccer dimanche, 2 juil. 2006. 12:37 dimanche, 2 mars 2025. 20:36
HAMELIN (AP) - En sortant le Brésil tenant du titre 1-0 en quart de finale du Mondial, les Bleus de Raymond Domenech ont prouvé que ce n'était pas la somme des individualités -même trempées dans le génie-qui fait la force d'une équipe, mais bien la qualité de son collectif.
Car si ce coup de tonnerre doit beaucoup à Zinédine Zidane qui a illuminé de sa classe ce choc au sommet, le bloc-équipe français a fait l'essentiel en muselant les artistes de la "Seleçao".
"Quel que soit le niveau d'un joueur, il est dépendant de son équipe. C'est quand l'équipe est libérée que tout le monde peut exprimer son talent", a souligné Raymond Domenech dimanche à Hamelin.
"Quand on a des certitudes sur sa base défensive, ça donne de la liberté à ceux chargés du registre offensif", a ajouté le sélectionneur national.
La comparaison avec la formation des champions du monde 1998, solidement appuyée sur l'invincible quatuor Lizarazu-Desailly-Blanc-Thuram, est tentante. Willy Sagnol apporte un bémol.
"On n'est plus une équipe comme avant qui peut dominer ses adversaires, mais on a d'autres qualités. On a des vertus défensives. On est devenu une équipe difficile à jouer. On a vu les Brésiliens essayer de jouer, ne pas y arriver et s'énerver", explique le latéral droit du Bayern Munich, qui se fait une joie de disputer "chez lui" en Bavière mercredi la demi-finale face au Portugal.
"On veut aller au bout avec nos valeurs. On insiste sur le collectif", reprend Sagnol. "Sauf les dix dernières minutes, on a dominé ce match, et si on avait été plus gourmands, on aurait pu ajouter un but ou deux."
"Sur le terrain, il y avait 11 combattants", reprend Patrick Vieira. "On a bien géré la rencontre, on a été patients, accrocheurs. On s'est bien couvert les uns et les autres. Thierry (Henry) et "Zizou" ont fait un grand travail défensif devant, ça a réduit les espaces. Derrière, ils ont été costauds, et au milieu on était bien positionnés", analyse le milieu de terrain de la Juventus.
Domenech avait opté pour le même 4-2-3-1 que face à l'Espagne. Fabien Barthez dans les buts. Sagnol et Eric Abidal en latéraux voltigeurs, Lilian Thuram et William Gallas en verrouilleurs dans l'axe. Claude Makelele et Patrick Vieira à l'essorage et au séchage au milieu. Florent Malouda et Franck Ribéry en "écarteleurs" d'adversaires. Enfin, Zidane en matador avec en main sa banderille Thierry Henry.
"C'est la première fois depuis deux ans que je peux reconduire la même équipe. C'est du bonheur", souligne Domenech. C'est aussi la première fois que Zidane, élu "meilleur homme du match", délivre une passe décisive pour Henry (57e). Comme le signe d'une équipe portée par son destin. Et toujours en progrès.
"Il y a une évolution. On a eu face au Brésil une meilleure maîtrise du ballon que contre l'Espagne. On avait laissé les Espagnols jouer. Là, c'était différent. On arrive à mettre en place ce qu'on dit dans les causeries", analyse Sagnol.
Les artistes brésiliens n'ont jamais pu s'exprimer comme ils savent le faire, par petites passes et dédoublements. Kaka a été étouffé dans l'axe, Ronaldinho est resté invisible, Ronaldo indigne. Signe d'impuissance, il s'est laissé tomber dans la surface pour chercher un penalty imaginaire. Son 16e but en Coupe du monde n'est jamais venu.
Collectivement, le Brésil qui visait en Allemagne une quatrième finale consécutive en Coupe du monde, a déjoué. Comme l'Espagne, il n'a pu imposer sa griffe. La faute aux Français et à leur sélectionneur.
Car pour contrer ces Bleus insaisissables, Carlos Alberto Parreira, avait, signe de grande inquiétude, changé pour la première fois un système rodé, en troquant un attaquant (Adriano) pour un milieu offensif supplémentaire (Juninho).
Si le mental a sans doute joué -finale 1998 comprise, le Brésil reste sur trois échec en phase finale face aux Français-le physique a fait la différence en faveur des Bleus.
"Physiquement, on était meilleurs qu'eux. On bosse bien avec notre préparateur physique (Robert Duverne)", a déclaré William Gallas. "Il nous fait beaucoup courir. Mais le résultat est là, on l'a vu aujourd'hui: on courait plus que le Brésil".
"Il n'y a que nous pour nous arrêter", ajoute le défenseur de Chelsea le champion d'Angleterre. "On aime être ensemble, se retrouver".
Le Portugal, vice-champion d'Europe en titre, trouvera-t-il la clé pour ouvrir le coffre-fort?
"On sait que sur des compétitions de fin de saison, le physique est primordial, et aussi l'organisation défensive. Depuis deux ou trois matches, on arrive à bien les maîtriser", indique Sagnol.
Selon Domenech, le déclic pour les Bleus s'est produit à l'issue du dernier match du premier tour, le succès 2-0 contre le Togo. Il a fait oublier le traumatisme de l'élimination au premier tour en 2002 en Asie qui taraudait les esprits.
"Après le match contre le Togo, certains joueurs ont dit: 'On a oublié la Corée"'. L'Espagne et le Brésil, qui en Allemagne visait une sixième étoile sur son maillot, s'en sont rendu compte. Trop tard.
Car si ce coup de tonnerre doit beaucoup à Zinédine Zidane qui a illuminé de sa classe ce choc au sommet, le bloc-équipe français a fait l'essentiel en muselant les artistes de la "Seleçao".
"Quel que soit le niveau d'un joueur, il est dépendant de son équipe. C'est quand l'équipe est libérée que tout le monde peut exprimer son talent", a souligné Raymond Domenech dimanche à Hamelin.
"Quand on a des certitudes sur sa base défensive, ça donne de la liberté à ceux chargés du registre offensif", a ajouté le sélectionneur national.
La comparaison avec la formation des champions du monde 1998, solidement appuyée sur l'invincible quatuor Lizarazu-Desailly-Blanc-Thuram, est tentante. Willy Sagnol apporte un bémol.
"On n'est plus une équipe comme avant qui peut dominer ses adversaires, mais on a d'autres qualités. On a des vertus défensives. On est devenu une équipe difficile à jouer. On a vu les Brésiliens essayer de jouer, ne pas y arriver et s'énerver", explique le latéral droit du Bayern Munich, qui se fait une joie de disputer "chez lui" en Bavière mercredi la demi-finale face au Portugal.
"On veut aller au bout avec nos valeurs. On insiste sur le collectif", reprend Sagnol. "Sauf les dix dernières minutes, on a dominé ce match, et si on avait été plus gourmands, on aurait pu ajouter un but ou deux."
"Sur le terrain, il y avait 11 combattants", reprend Patrick Vieira. "On a bien géré la rencontre, on a été patients, accrocheurs. On s'est bien couvert les uns et les autres. Thierry (Henry) et "Zizou" ont fait un grand travail défensif devant, ça a réduit les espaces. Derrière, ils ont été costauds, et au milieu on était bien positionnés", analyse le milieu de terrain de la Juventus.
Domenech avait opté pour le même 4-2-3-1 que face à l'Espagne. Fabien Barthez dans les buts. Sagnol et Eric Abidal en latéraux voltigeurs, Lilian Thuram et William Gallas en verrouilleurs dans l'axe. Claude Makelele et Patrick Vieira à l'essorage et au séchage au milieu. Florent Malouda et Franck Ribéry en "écarteleurs" d'adversaires. Enfin, Zidane en matador avec en main sa banderille Thierry Henry.
"C'est la première fois depuis deux ans que je peux reconduire la même équipe. C'est du bonheur", souligne Domenech. C'est aussi la première fois que Zidane, élu "meilleur homme du match", délivre une passe décisive pour Henry (57e). Comme le signe d'une équipe portée par son destin. Et toujours en progrès.
"Il y a une évolution. On a eu face au Brésil une meilleure maîtrise du ballon que contre l'Espagne. On avait laissé les Espagnols jouer. Là, c'était différent. On arrive à mettre en place ce qu'on dit dans les causeries", analyse Sagnol.
Les artistes brésiliens n'ont jamais pu s'exprimer comme ils savent le faire, par petites passes et dédoublements. Kaka a été étouffé dans l'axe, Ronaldinho est resté invisible, Ronaldo indigne. Signe d'impuissance, il s'est laissé tomber dans la surface pour chercher un penalty imaginaire. Son 16e but en Coupe du monde n'est jamais venu.
Collectivement, le Brésil qui visait en Allemagne une quatrième finale consécutive en Coupe du monde, a déjoué. Comme l'Espagne, il n'a pu imposer sa griffe. La faute aux Français et à leur sélectionneur.
Car pour contrer ces Bleus insaisissables, Carlos Alberto Parreira, avait, signe de grande inquiétude, changé pour la première fois un système rodé, en troquant un attaquant (Adriano) pour un milieu offensif supplémentaire (Juninho).
Si le mental a sans doute joué -finale 1998 comprise, le Brésil reste sur trois échec en phase finale face aux Français-le physique a fait la différence en faveur des Bleus.
"Physiquement, on était meilleurs qu'eux. On bosse bien avec notre préparateur physique (Robert Duverne)", a déclaré William Gallas. "Il nous fait beaucoup courir. Mais le résultat est là, on l'a vu aujourd'hui: on courait plus que le Brésil".
"Il n'y a que nous pour nous arrêter", ajoute le défenseur de Chelsea le champion d'Angleterre. "On aime être ensemble, se retrouver".
Le Portugal, vice-champion d'Europe en titre, trouvera-t-il la clé pour ouvrir le coffre-fort?
"On sait que sur des compétitions de fin de saison, le physique est primordial, et aussi l'organisation défensive. Depuis deux ou trois matches, on arrive à bien les maîtriser", indique Sagnol.
Selon Domenech, le déclic pour les Bleus s'est produit à l'issue du dernier match du premier tour, le succès 2-0 contre le Togo. Il a fait oublier le traumatisme de l'élimination au premier tour en 2002 en Asie qui taraudait les esprits.
"Après le match contre le Togo, certains joueurs ont dit: 'On a oublié la Corée"'. L'Espagne et le Brésil, qui en Allemagne visait une sixième étoile sur son maillot, s'en sont rendu compte. Trop tard.