PARIS (AFP) - Le Paris Saint-Germain, qui n'avait plus gagné depuis le 24 octobre, toutes compétitions confondues, accumulant sept défaites et deux nuls, s'est enfin rassuré, en s'imposant laborieusement à domicile face à Metz (1-0), samedi lors de la 20e journée du Championnat de France de football de D1.

Les Parisiens, désormais huitièmes à cinq points du leader Nantes qui devait jouer dimanche, espèrent que cette victoire va leur permettre d'enchaîner enfin des bons résultats et de se replacer dans la course au titre.

Si l'entraîneur Luis Fernandez, de retour au Parc des Princes après quatre ans et demi d'absence, peut se réjouir de débuter par une victoire ô combien importante psychologiquement, tout n'a pas été rose, loin de là.

"L'important c'est de retrouver le goût de la victoire. Ca ne me dérange pas de souffrir et de gagner comme ça. Mais on doit certainement améliorer beaucoup de choses", explique l'ancien international.

Car contrairement à leur match contre Galatasaray mercredi en Ligue des champions, où ils avaient été courageux et combatifs, la première période des Parisiens a été d'une rare faiblesse. Léthargiques, incapables de se créer la moindre occasion dangereuse, ils n'ont pas inquiété une pourtant bien limitée formation lorraine.

Un sérieux test à Lille

Le but de Nicolas Anelka à l'entame de la seconde mi-temps, consécutif à une balle perdue par Metz, aurait pu enfin lancer le PSG. Mais il n'en fut rien puisque, rapidement réduite à dix après l'exclusion de Talal El Karkouri, la formation parisienne fut contrainte de défendre son maigre avantage.

Mais pour l'instant, les joueurs préfèrent retenir qu'ils ont enfin gagné pour la première fois en championnat depuis le 21 octobre (victoire à Toulouse 3 à 2). "La qualité de jeu était vraiment secondaire, il fallait à tout prix prendre les trois points", estime le milieu Peter Luccin.

"Le fait de ne pas avoir pris du but, ce qui ne nous était plus arrivé depuis longtemps, représente une grosse satisfaction", explique pour sa part le gardien Lionel Letizi.

"C'est un immense soulagement. Mais nous ne sommes qu'à 50% de nos possibilités et il nous faut encore travailler pour progresser et revenir vers le haut du classement", analyse le capitaine Eric Rabesandratana.

Les deux prochaines rencontres, en déplacement à Lille mercredi pour un match en retard puis à Bastia dimanche, constitueront des tests beaucoup plus probants pour savoir si la victoire à l'arraché des Parisiens constitue le début de la renaissance.