PARIS - Le Portugal a infligé une correction à l'Espagne championne du monde, mercredi en match amical (4-0), prenant ainsi sa revanche de son élimination en 8e de finale du Mondial, la France confirmant qu'elle était sur la voie du redressement en battant l'Angleterre 2-1 à Wembley.

À Lisbonne, Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers ont effacé le mauvais souvenir du Mondial en surclassant leurs voisins espagnols, sacrés champions du monde en juillet après leur avoir barré la route dès les 8e de finale (1-0).

Après avoir ouvert le score par Carlos Martins au bout d'une première période animée, les Portugais ont fait la différence par Postiga, auteur d'un doublé, et Hugo Almeida.

Le "Madrilène" Cristiano Ronaldo a par ailleurs dû sortir sur blessure après un tacle sévère du "Barcelonais" Busquets: le clasico espagnol du 29 novembre est lancé.

Dans un match entre deux traumatisés du Mondial, l'équipe de France, où les deux meneurs de jeu, Gourcuff et Nasri, étaient alignés d'entrée, a clairement dominé une Angleterre très inexpérimentée et privée de nombreux cadres (Rooney, Terry, Lampard...), mais qui a cruellement manqué d'envie.

Les buts des Français, très supérieurs techniquement, ont été inscrits par Benzema, puis Valbuena sur un bon centre de Sagna, l'un des trois Bleus d'Angleterre alignés au coup d'envoi. La France de Laurent Blanc va mieux.

Côté anglais en revanche, il y a encore beaucoup de travail malgré le but de Crouch et ce match longtemps sans vie, terminé sous les sifflets des 85.000 supporteurs de Wembley, n'a sans doute pas fait beaucoup pour la popularité de Fabio Capello.


La classe de Messi

En Autriche, l'Italie, autre grande déçue du Mondial, a confirmé ses difficultés actuelles en faisant match nul (1-1) avec la Roumanie, pourtant mal en point dans les éliminatoires pour l'Euro.

Menés dès la demi-heure de jeu, les hommes de Cesare Prandelli, qui a lancé quatre nouveaux joueurs (Ranocchia, Balzaretti, Ledesma et Diamanti), n'ont égalisé qu'à la 82e par Quagliarella sur corner.

Match nul (0-0) également à Goteborg entre la Suède et l'Allemagne, où les très jeunes joueurs alignés par Joachim Löw (Holtby, Schmelzer, Hummels, Grosskreutz...) ont paru parfois un peu intimidés. Les Allemands, troisièmes du Mondial sud-africain et en tête de leur groupe de qualifications, ont en tous cas des réserves.

Finalistes du Mondial, les Néerlandais ont de leur côté réussi à s'imposer face à la Turquie (1-0), menée par leur compatriote Guus Hiddink. Décevants, les "Oranje" s'en sont remis à leur gardien Stekelenburg et à Huntelaar, qui a marqué son neuvième but en cinq matches depuis le début de cette saison sous le maillot national.

Les deux seuls matches comptant pour les éliminatoires pour l'Euro se sont conclus sans surprise par les nettes victoires de la Finlande sur Saint-Marin (8-0) et de la Croatie sur Malte (3-0).

À Doha, au Qatar, le choc entre les deux grands rivaux sud-américains Brésil et Argentine a tourné en faveur des albiceleste grâce à un but de classe de Lionel Messi dans le temps additionnel (1-0).

Avec ce but, Messi s'offre sa première victoire contre le Brésil et permet à son pays d'inverser la vapeur, puisque les Argentins n'avaient plus vaincu la Seleçao depuis 2005 (quatre défaites et un nul depuis).

"Grâce à Dieu nous avons un joueur comme Leo qui parvient à gagner un match à lui tout seul", a déclaré le milieu de terrain argentin Mascherano.