Pour les Anglais, Beckham est à la retraite
Soccer lundi, 15 janv. 2007. 10:30 jeudi, 12 déc. 2024. 15:53
LONDRES (AFP) - Le soccer anglais, un rien dédaigneux, considère le départ aux États-Unis de David Beckham, comme l'officialisation de la retraite d'un joueur qui ne s'installera pas au panthéon de son sport.
Le milieu est le seul Anglais à faire mine de croire qu'il a une chance d'être appelé une 95e fois dans une sélection dont il a été évincé après le fiasco du Mondial: "Tant que je jouerai au soccer, je serai disponible pour porter le maillot de mon pays".
Mais pour ses compatriotes, en paraphant son contrat, Beckham a décidé d'arrêter de jouer au soccer. Aux yeux de l'Angleterre, l'histoire s'est arrêtée sur l'image d'un joueur de 31 ans en pleurs, sur le banc d'un quart de finales de Mondial perdu contre le Portugal à Gelsenkirchen.
Il n'est désormais plus que le mari de Victoria "Posh" Beckham qui, chaque week-end, avant une soirée de stars, ira pratiquer le "soccer" dans un petit stade et dans un championnat que les Anglais placent quelque part entre "le bas de (leur) 2e division et le haut de (leur) 3e".
"Mickey"
"Adieu football, salut Hollywood!", titre un journal. "Bienvenue à Hollywood, le pays où Mickey joue au football", se moque un autre en affublant Beckham des oreilles de la souris.
Le seul à croire à un rappel en sélection est son nouveau patron, Alexi Lalas, président du Galaxy de Los Angeles. Mais sa prédiction semble à peu près aussi réalisable que son autre assertion, selon laquelle Beckham va aider son club à "devenir le meilleur du monde".
Avocat inlassable de Beckham, Bobby Robson, a tourné casaque après l'annonce du départ du Real Madrid: "Il est devenu évident cette semaine que David n'a plus l'appétit pour répondre au défi du plus haut niveau".
Gary Lineker évoque une "demi-retraite" sportive. "Il avait encore des choses à offrir à l'Angleterre, mais là, c'est fini. (Son transfert) est très glamour et il a un mode de vie très glamour. Donc j'imagine que ça lui va", souffle Bobby Charlton.
"David sera la superstar de son équipe et je pense qu'il va aimer ça", commente, méprisant Trevor Francis, "surpris" de la décision de Becks de repousser les appels du pied du Milan.
Le Chandler du soccer
Depuis près d'une semaine, l'Angleterre tire un bilan en demi-teinte de la carrière du "Golden Boy", rebaptisé "Golden Balls" ("c... en or") par les tabloïdes.
Plus que son pied droit, son professionnalisme, ses deux meilleures saisons, avec Manchester United entre 1999 et 2001, ou la victoire en Ligue des Champions, a été rappelée l'incapacité de Beckham à peser lors des cinq tournois internationaux auxquels il a participé.
Des blagues cruelles fleurissent: "- Beckham va à Los Angeles, annonce l'un. - Il ne sait pas jouer la comédie!, s'étonne l'autre. - Non, il va jouer au soccer. - Mais il ne sait pas non plus".
Sur un blog, un internaute évoque un film mettant en scène le joueur dont la sortie anglaise est prévue en avril: "Une fiction", croit-il savoir. La preuve? "Beckham y soulève un trophée".
Selon un journal, Beckham pourrait reprendre à son compte la justification de l'écrivain-scénariste Raymond Chandler quand il avait répondu aux sirènes d'Hollywood: "Si mes livres avaient été pires, je n'aurais pas été invité. S'ils avaient été un peu meilleurs, je n'y serais pas allé".
Le milieu est le seul Anglais à faire mine de croire qu'il a une chance d'être appelé une 95e fois dans une sélection dont il a été évincé après le fiasco du Mondial: "Tant que je jouerai au soccer, je serai disponible pour porter le maillot de mon pays".
Mais pour ses compatriotes, en paraphant son contrat, Beckham a décidé d'arrêter de jouer au soccer. Aux yeux de l'Angleterre, l'histoire s'est arrêtée sur l'image d'un joueur de 31 ans en pleurs, sur le banc d'un quart de finales de Mondial perdu contre le Portugal à Gelsenkirchen.
Il n'est désormais plus que le mari de Victoria "Posh" Beckham qui, chaque week-end, avant une soirée de stars, ira pratiquer le "soccer" dans un petit stade et dans un championnat que les Anglais placent quelque part entre "le bas de (leur) 2e division et le haut de (leur) 3e".
"Mickey"
"Adieu football, salut Hollywood!", titre un journal. "Bienvenue à Hollywood, le pays où Mickey joue au football", se moque un autre en affublant Beckham des oreilles de la souris.
Le seul à croire à un rappel en sélection est son nouveau patron, Alexi Lalas, président du Galaxy de Los Angeles. Mais sa prédiction semble à peu près aussi réalisable que son autre assertion, selon laquelle Beckham va aider son club à "devenir le meilleur du monde".
Avocat inlassable de Beckham, Bobby Robson, a tourné casaque après l'annonce du départ du Real Madrid: "Il est devenu évident cette semaine que David n'a plus l'appétit pour répondre au défi du plus haut niveau".
Gary Lineker évoque une "demi-retraite" sportive. "Il avait encore des choses à offrir à l'Angleterre, mais là, c'est fini. (Son transfert) est très glamour et il a un mode de vie très glamour. Donc j'imagine que ça lui va", souffle Bobby Charlton.
"David sera la superstar de son équipe et je pense qu'il va aimer ça", commente, méprisant Trevor Francis, "surpris" de la décision de Becks de repousser les appels du pied du Milan.
Le Chandler du soccer
Depuis près d'une semaine, l'Angleterre tire un bilan en demi-teinte de la carrière du "Golden Boy", rebaptisé "Golden Balls" ("c... en or") par les tabloïdes.
Plus que son pied droit, son professionnalisme, ses deux meilleures saisons, avec Manchester United entre 1999 et 2001, ou la victoire en Ligue des Champions, a été rappelée l'incapacité de Beckham à peser lors des cinq tournois internationaux auxquels il a participé.
Des blagues cruelles fleurissent: "- Beckham va à Los Angeles, annonce l'un. - Il ne sait pas jouer la comédie!, s'étonne l'autre. - Non, il va jouer au soccer. - Mais il ne sait pas non plus".
Sur un blog, un internaute évoque un film mettant en scène le joueur dont la sortie anglaise est prévue en avril: "Une fiction", croit-il savoir. La preuve? "Beckham y soulève un trophée".
Selon un journal, Beckham pourrait reprendre à son compte la justification de l'écrivain-scénariste Raymond Chandler quand il avait répondu aux sirènes d'Hollywood: "Si mes livres avaient été pires, je n'aurais pas été invité. S'ils avaient été un peu meilleurs, je n'y serais pas allé".