Presse européenne: une victoire incroyable mais juste
Soccer lundi, 5 juil. 2004. 11:22 mercredi, 11 déc. 2024. 23:54
PARIS (AFP) - La presse européenne a salué lundi comme "incroyable" mais "juste" la victoire "altermondialiste" de la Grèce dans l'Euro-2004 de soccer et considéré qu'elle avait donné une "leçon d'humilité" aux favoris étrillés pour avoir pris leurs ambitions pour des réalités.
Si les références aux "dieux" de la mythologie étaient légions, nul ne les accusait d'être tombés sur la tête. Les seules divergences portaient sur la qualité du jeu, décevant pour les uns, d'une dramaturgie palpitante, voire exemplaire, pour les autres.
Le quotidien suédois Dagens Nyheter a au mieux résumé l'opinion dominante en Europe: "Appelez cela un chamboulement, appelez cela une onde de choc ou une sensation mais ne dites surtout pas que la victoire n'était pas méritée".
A Madrid, As a souligné le "triomphe de l'humilité" qui a abouti à une victoire "juste". Mais Marca a qualifié le tournoi de "vrai fiasco". "Des équipes aussi monocordes et ennuyeuses que la Grèce sont candidates au triomphe. Mauvaise époque pour la poésie", s'est-il lamenté. El Pais, s'est au contraire réjoui de la leçon qui "signifie que l'argent n'est pas l'explication ultime et unique du soccer".
Révolution altermondialiste
A Paris, Le Figaro a jugé cet Euro "spectaculaire, riche en surprises". L'Equipe a aussi mis en valeur "la surprise du siècle" et souligné que la Grèce avait "étonné avec des vertus qui devront faire réfléchir les grandes nations traditionnelles du soccer". Le quotidien sportif a témoigné de son "admiration" au nom de "ceux qui voient encore le soccer comme un sport d'équipe" et remis à plus tard "les éventuelles réserves qui s'attachent à son style". Pour Libération, "la Grèce championne d'Europe, c'est un peu le soccer qui vit sa révolution altermondialiste" et Le Parisien s'est amusé du "formidable pied de nez (fait) à toutes les supposées grandes nations du soccer".
A Rome, le Corriere della Sera a déploré "ce plus laid Championnat d'Europe jamais vu, remettant à l'ordre du jour un soccer férocement défensif". Opinion partagée par la Gazzetta dello Sport pour qui "le championnat européen le plus fou du monde" a eu pour vainqueur "le dernier de la classe".
A Berlin, Bild a surtout glorifié Otto Rehhagel, l'entraîneur allemand des vainqueurs. Il en a tiré la leçon qu'"un sélectionneur doit se fier à des jeunes joueurs qui ont faim plutôt qu'à des stars rassasiées".
"Nikitria"
A Londres, le Times a jugé que les Grecs resteraient "comme les champions d'Europe les plus inattendus et les moins attrayants de l'histoire". "Mais, admet-il, personne ne peut dire que la Grèce ne méritait pas son triomphe".
A Bruxelles, La Dernière Heure/Les Sports a estimé qu'Otto Rehhagel avait "donné une leçon à tous les savants tacticiens".
A Amsterdam, tous les quotidiens, Volkskrant comme Telegraaf ont disserté sur le thème de la "surprise" tout en jugeant la victoire des Grecs "méritée".
A Genève, Le Matin s'est fendu d'un titre en grec: "Nikitria" (victorieuse). Pour l'éditorialiste du journal, "les prétendus esthètes déploreront le manque de panache de l'équipe d'Otto Rehhagel", mais "ce soccer-là n'existe plus".
A Prague, où lundi était férié, Vecernik Praha a sorti une édition spéciale vendue à la criée pour saluer "la Grèce, champion le plus surprenant dans l'histoire des Championnats d'Europe".
A Zagreb, Jutarnji List a noté que les Grecs, avec un style "remontant aux années 60 du siècle passé", avaient triomphé grâce à une "discipline de fer".
A Bucarest enfin, Gazeta sporturilor s'est enthousiasmé pour la Grèce, "huitième merveille du monde". Pour Gardianul, "les dieux sont descendus sur la terre pour célébrer la plus grande surprise du soccer européen".
Si les références aux "dieux" de la mythologie étaient légions, nul ne les accusait d'être tombés sur la tête. Les seules divergences portaient sur la qualité du jeu, décevant pour les uns, d'une dramaturgie palpitante, voire exemplaire, pour les autres.
Le quotidien suédois Dagens Nyheter a au mieux résumé l'opinion dominante en Europe: "Appelez cela un chamboulement, appelez cela une onde de choc ou une sensation mais ne dites surtout pas que la victoire n'était pas méritée".
A Madrid, As a souligné le "triomphe de l'humilité" qui a abouti à une victoire "juste". Mais Marca a qualifié le tournoi de "vrai fiasco". "Des équipes aussi monocordes et ennuyeuses que la Grèce sont candidates au triomphe. Mauvaise époque pour la poésie", s'est-il lamenté. El Pais, s'est au contraire réjoui de la leçon qui "signifie que l'argent n'est pas l'explication ultime et unique du soccer".
Révolution altermondialiste
A Paris, Le Figaro a jugé cet Euro "spectaculaire, riche en surprises". L'Equipe a aussi mis en valeur "la surprise du siècle" et souligné que la Grèce avait "étonné avec des vertus qui devront faire réfléchir les grandes nations traditionnelles du soccer". Le quotidien sportif a témoigné de son "admiration" au nom de "ceux qui voient encore le soccer comme un sport d'équipe" et remis à plus tard "les éventuelles réserves qui s'attachent à son style". Pour Libération, "la Grèce championne d'Europe, c'est un peu le soccer qui vit sa révolution altermondialiste" et Le Parisien s'est amusé du "formidable pied de nez (fait) à toutes les supposées grandes nations du soccer".
A Rome, le Corriere della Sera a déploré "ce plus laid Championnat d'Europe jamais vu, remettant à l'ordre du jour un soccer férocement défensif". Opinion partagée par la Gazzetta dello Sport pour qui "le championnat européen le plus fou du monde" a eu pour vainqueur "le dernier de la classe".
A Berlin, Bild a surtout glorifié Otto Rehhagel, l'entraîneur allemand des vainqueurs. Il en a tiré la leçon qu'"un sélectionneur doit se fier à des jeunes joueurs qui ont faim plutôt qu'à des stars rassasiées".
"Nikitria"
A Londres, le Times a jugé que les Grecs resteraient "comme les champions d'Europe les plus inattendus et les moins attrayants de l'histoire". "Mais, admet-il, personne ne peut dire que la Grèce ne méritait pas son triomphe".
A Bruxelles, La Dernière Heure/Les Sports a estimé qu'Otto Rehhagel avait "donné une leçon à tous les savants tacticiens".
A Amsterdam, tous les quotidiens, Volkskrant comme Telegraaf ont disserté sur le thème de la "surprise" tout en jugeant la victoire des Grecs "méritée".
A Genève, Le Matin s'est fendu d'un titre en grec: "Nikitria" (victorieuse). Pour l'éditorialiste du journal, "les prétendus esthètes déploreront le manque de panache de l'équipe d'Otto Rehhagel", mais "ce soccer-là n'existe plus".
A Prague, où lundi était férié, Vecernik Praha a sorti une édition spéciale vendue à la criée pour saluer "la Grèce, champion le plus surprenant dans l'histoire des Championnats d'Europe".
A Zagreb, Jutarnji List a noté que les Grecs, avec un style "remontant aux années 60 du siècle passé", avaient triomphé grâce à une "discipline de fer".
A Bucarest enfin, Gazeta sporturilor s'est enthousiasmé pour la Grèce, "huitième merveille du monde". Pour Gardianul, "les dieux sont descendus sur la terre pour célébrer la plus grande surprise du soccer européen".