LISBONNE (AFP) - Les quarts de finale de l'Euro-2004 de soccer qui débutent jeudi à Lisbonne par une confrontation entre le Portugal et l'Angleterre doivent tous désigner un vainqueur et les équipes à égalité en fin de temps réglementaire pourraient être départagées par le "but en argent".

Si elles n'y parvenaient pas, elles devraient en passer par la traditionnelle séance de tirs au but.

La formule dite du "but en argent" a été adoptée il y a deux ans par la seule Union européenne de soccer (UEFA) mais n'a encore jamais eu l'occasion d'être appliquée en match entre sélections nationales. Et elle disparaîtra dès la fin de l'Euro en cours, l'International Board, garant des règles du jeu, a en effet décidé de la condamner à l'avenir.

Comme la règle dite du "but en or", le "but en argent" ne s'applique que pendant la prolongation d'une rencontre. Mais, alors que, dans la première option, le match se termine dès qu'un but est marqué, dans la seconde, il se poursuit jusqu'à la fin de la période entamée.

Ainsi, si une équipe prend l'avantage au cours de la première partie de la prolongation, sa victoire ne sera acquise qu'à l'issue des 15 minutes réglementaires de cette période, pour autant qu'elle aura conservé son avance jusque là. Si un but est marqué en seconde période, celle-ci ira également à son terme.

Depuis l'instauration de cette formule par l'UEFA, seuls les barrages pour la qualification à l'Euro-2004 auraient pu y faire appel pour une rencontre entre équipes nationales. Aucune de ces confrontations, en matches aller-retour, ne s'étant terminée par une égalité, la règle est restée dans le placard.

Le "but en argent" a en revanche servi lors de quelques rencontres de coupes européennes des clubs. L'exemple le plus marquant en a été la finale de la Coupe UEFA 2003 à Séville où le FC Porto s'est finalement imposé 3-2. Mais ce but n'a eu "d'argent" que le nom. Ayant été inscrit en seconde période de la prolongation (115e minute), il n'avait rien changé à la durée du temps de jeu.