Rendez-vous cinq étoiles
Soccer vendredi, 30 juin 2006. 15:19 dimanche, 15 déc. 2024. 03:37
FRANCFORT (AP) - "Vaccinée" contre le soccer brésilien depuis le 12 juillet 1998, l'équipe de France n'a rien à perdre face à la "Seleçao" samedi à Francfort (21h), lors d'un quart de finale de la Coupe du monde qui s'annonce somptueux.
Ce choc entre les deux derniers champions du monde sera aussi celui de deux légions de vétérans n'entendant pas mourir la fleur au fusil: les Ronaldo, Cafu et Roberto Carlos tenants du titre d'un côté, de l'autre Fabien Barthez, Lilian Thuram et Zinédine Zidane, vont tout donner pour ne pas disputer leur dernier match dans un Mondial.
Cette touche de nostalgie devrait ne pas survivre sur la pelouse à une double tornade bleue et "auriverde": Franck Ribéry et Ronaldinho, deux accélérateurs hors norme.
Le combat pour la possession du ballon devrait être féroce.
"L'identité du Brésil, c'est de jouer au ballon, ils (les joueurs brésiliens) ne veulent jamais le perdre", souligne Thierry Henry.
"Je pense qu'il s'agira d'un grand match, avec une lutte intense pour la possession du ballon. Les deux équipes aiment contrôler le jeu", a déclaré Juninho, qui fait partie des trois "Lyonnais" du Brésil, avec Cris et Fred.
"Je connais bien notre adversaire et comme nous, ils ne sont pas entrés à 100% dans la compétition, mais montent en régime", a précisé le tireur de coup franc hors pair, qui pourrait profiter des soucis physique (genou) d'Emerson et Kaka pour débuter la rencontre.
La qualité technique individuelle semble pencher en faveur du Brésil. Ronaldinho et Ronaldo ont fait honneur aux "dents du bonheur" dont les a gratifiés la nature en obtenant chacun le Ballon d'Or. Surnommé le "gros" depuis la prise d'une légère surcharge pondérale, Ronaldo a prouvé en Allemagne qu'il était véritablement un attaquant "poids lourd" en signant un 15e but record en Coupe du monde qui a renvoyé l'Allemand Gerd Muller à un passé révolu.
Avec Kaka, Adriano et Robinho, touché à la cuisse et incertain face à la France, la "Seleçao" possède d'autres magiciens évoluant tous dans les plus grands clubs européens.
Sa relative faiblesse pourrait venir de deux des six rescapés de la finale 1998 perdue 3-0 contre la France: ses latéraux Roberto Carlos et Cafu, 35 et 33 ans. Florent Malouda et Ribéry pourraient leur infliger quelques tourments sur les ailes.
"Notre équipe doit provoquer et ne pas subir", affirme Lilian Thuram, qui fêtera une 119e sélection record en défense centrale face au Brésil.
Le bloc-équipe, impérial contre l'Espagne évincée 3-1 après avoir pourtant mené au score, sera la principale arme à utiliser face à la constellation d'étoiles dirigée par Carlos Alberto Parreira.
La France devrait évoluer en 4-2-3-1 avec Thierry Henry seul en pointe. Le Brésil, tombeur du Ghana 3-0 en huitième de finale, en 4-3-1-2 avec Adriano et Ronaldo devant Ronaldinho. Un milieu de terrain renforcé pourrait permettre à Gilberto Silva de coller aux basques de Zidane.
"C'est la force mentale d'un groupe sur l'autre qui fera la différence", estime Thuram.
Côté cérébral, le Brésil quintuple champion du monde, devra avoir exorcisé le 3-0 infligé par la France en finale 1998, le plus gros revers de son histoire en Coupe du monde.
Au Mexique en 1986, la France avait aussi sorti le Brésil de Zico en quart de finale. La "Seleçao", doit remonter à 1958 et à Pelé pour trouver trace d'un succès signé face aux Français dans un Mondial.
Si Ronaldo a inscrit les deux buts du sacre des tenants du titre en 2002 face à l'Allemagne, il retrouvera sur sa route Zidane, auteur d'un doublé de la tête le 12 juillet 1998.
"Zizou", à un, deux ou trois matches de la retraite, a été brillant face à l'Espagne, bouclant la marque d'une frappe subtile.
A 34 ans, le Ballon d'Or 1998 entend finir en beauté.
"Il y a une envie collective qui s'est créée, on veut continuer", a déclaré Zidane après la qualification face à l'Espagne.
Emmenée par "Zizou" et un Ribéry d'envergure ayant inscrit son premier but en bleu pour l'égalisation, survoltée par un Patrick Vieira phénoménal dans son rôle de liant entre la défense et l'attaque, la France a fait oublier face à l'Espagne une entrée en demi-teinte dans la compétition.
"Ribéry, pour sa première Coupe du monde, montre beaucoup d'habileté et court partout et faisant beaucoup d'effort. Il est en train de démontrer tout son potentiel", a déclaré Cris, qui sait que le Marseillais pourrait rejoindre Lyon à l'intersaison.
"On a encore beaucoup de choses à peaufiner, mais on est un groupe de 23 et si j'ai "la pompe", je sais que les autres sont là", souligne Henry.
"Physiquement, on est tous très bien. A la fin du match contre l'Espagne, on jouait tous très haut", remarque Thuram.
La défense française constituée du quatuor Sagnol-Thuram-Gallas-Abidal, est la clé de voûte du système mis en place par Domenech.
"Si on ne prend pas de but, on sait qu'on finira toujours par en mettre un", souligne Abidal.
Champions du monde en 1958, 1962, 1970, 1994 et 2002, les Brésiliens restent la référence du football mondial.
"Ils ont cinq étoiles sur le maillot, ils sont là depuis la nuit des temps", souligne admiratif Henry, qui indique que les deux équipes se vouent "un grand respect mutuel".
Lilian Thuram a d'ailleurs eu du mal à réaliser la victoire française en finale 1998. "Depuis le départ du bus de Clairefontaine, jusqu'au coup de sifflet final, j'étais comme dans un rêve. Je me suis dis 'Ce n'est pas vrai"'. Six ans plus tard, le défenseur de la Juventus n'a plus peur des chimères: "Le Brésil, j'ai une idée sur comment faire pour qu'il ne gagne pas cette Coupe du monde", a-t-il déclaré.
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Ce choc entre les deux derniers champions du monde sera aussi celui de deux légions de vétérans n'entendant pas mourir la fleur au fusil: les Ronaldo, Cafu et Roberto Carlos tenants du titre d'un côté, de l'autre Fabien Barthez, Lilian Thuram et Zinédine Zidane, vont tout donner pour ne pas disputer leur dernier match dans un Mondial.
Cette touche de nostalgie devrait ne pas survivre sur la pelouse à une double tornade bleue et "auriverde": Franck Ribéry et Ronaldinho, deux accélérateurs hors norme.
Le combat pour la possession du ballon devrait être féroce.
"L'identité du Brésil, c'est de jouer au ballon, ils (les joueurs brésiliens) ne veulent jamais le perdre", souligne Thierry Henry.
"Je pense qu'il s'agira d'un grand match, avec une lutte intense pour la possession du ballon. Les deux équipes aiment contrôler le jeu", a déclaré Juninho, qui fait partie des trois "Lyonnais" du Brésil, avec Cris et Fred.
"Je connais bien notre adversaire et comme nous, ils ne sont pas entrés à 100% dans la compétition, mais montent en régime", a précisé le tireur de coup franc hors pair, qui pourrait profiter des soucis physique (genou) d'Emerson et Kaka pour débuter la rencontre.
La qualité technique individuelle semble pencher en faveur du Brésil. Ronaldinho et Ronaldo ont fait honneur aux "dents du bonheur" dont les a gratifiés la nature en obtenant chacun le Ballon d'Or. Surnommé le "gros" depuis la prise d'une légère surcharge pondérale, Ronaldo a prouvé en Allemagne qu'il était véritablement un attaquant "poids lourd" en signant un 15e but record en Coupe du monde qui a renvoyé l'Allemand Gerd Muller à un passé révolu.
Avec Kaka, Adriano et Robinho, touché à la cuisse et incertain face à la France, la "Seleçao" possède d'autres magiciens évoluant tous dans les plus grands clubs européens.
Sa relative faiblesse pourrait venir de deux des six rescapés de la finale 1998 perdue 3-0 contre la France: ses latéraux Roberto Carlos et Cafu, 35 et 33 ans. Florent Malouda et Ribéry pourraient leur infliger quelques tourments sur les ailes.
"Notre équipe doit provoquer et ne pas subir", affirme Lilian Thuram, qui fêtera une 119e sélection record en défense centrale face au Brésil.
Le bloc-équipe, impérial contre l'Espagne évincée 3-1 après avoir pourtant mené au score, sera la principale arme à utiliser face à la constellation d'étoiles dirigée par Carlos Alberto Parreira.
La France devrait évoluer en 4-2-3-1 avec Thierry Henry seul en pointe. Le Brésil, tombeur du Ghana 3-0 en huitième de finale, en 4-3-1-2 avec Adriano et Ronaldo devant Ronaldinho. Un milieu de terrain renforcé pourrait permettre à Gilberto Silva de coller aux basques de Zidane.
"C'est la force mentale d'un groupe sur l'autre qui fera la différence", estime Thuram.
Côté cérébral, le Brésil quintuple champion du monde, devra avoir exorcisé le 3-0 infligé par la France en finale 1998, le plus gros revers de son histoire en Coupe du monde.
Au Mexique en 1986, la France avait aussi sorti le Brésil de Zico en quart de finale. La "Seleçao", doit remonter à 1958 et à Pelé pour trouver trace d'un succès signé face aux Français dans un Mondial.
Si Ronaldo a inscrit les deux buts du sacre des tenants du titre en 2002 face à l'Allemagne, il retrouvera sur sa route Zidane, auteur d'un doublé de la tête le 12 juillet 1998.
"Zizou", à un, deux ou trois matches de la retraite, a été brillant face à l'Espagne, bouclant la marque d'une frappe subtile.
A 34 ans, le Ballon d'Or 1998 entend finir en beauté.
"Il y a une envie collective qui s'est créée, on veut continuer", a déclaré Zidane après la qualification face à l'Espagne.
Emmenée par "Zizou" et un Ribéry d'envergure ayant inscrit son premier but en bleu pour l'égalisation, survoltée par un Patrick Vieira phénoménal dans son rôle de liant entre la défense et l'attaque, la France a fait oublier face à l'Espagne une entrée en demi-teinte dans la compétition.
"Ribéry, pour sa première Coupe du monde, montre beaucoup d'habileté et court partout et faisant beaucoup d'effort. Il est en train de démontrer tout son potentiel", a déclaré Cris, qui sait que le Marseillais pourrait rejoindre Lyon à l'intersaison.
"On a encore beaucoup de choses à peaufiner, mais on est un groupe de 23 et si j'ai "la pompe", je sais que les autres sont là", souligne Henry.
"Physiquement, on est tous très bien. A la fin du match contre l'Espagne, on jouait tous très haut", remarque Thuram.
La défense française constituée du quatuor Sagnol-Thuram-Gallas-Abidal, est la clé de voûte du système mis en place par Domenech.
"Si on ne prend pas de but, on sait qu'on finira toujours par en mettre un", souligne Abidal.
Champions du monde en 1958, 1962, 1970, 1994 et 2002, les Brésiliens restent la référence du football mondial.
"Ils ont cinq étoiles sur le maillot, ils sont là depuis la nuit des temps", souligne admiratif Henry, qui indique que les deux équipes se vouent "un grand respect mutuel".
Lilian Thuram a d'ailleurs eu du mal à réaliser la victoire française en finale 1998. "Depuis le départ du bus de Clairefontaine, jusqu'au coup de sifflet final, j'étais comme dans un rêve. Je me suis dis 'Ce n'est pas vrai"'. Six ans plus tard, le défenseur de la Juventus n'a plus peur des chimères: "Le Brésil, j'ai une idée sur comment faire pour qu'il ne gagne pas cette Coupe du monde", a-t-il déclaré.
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