République tchèque-Grèce: L'attaque contre la défensive
Soccer mercredi, 30 juin 2004. 12:55 jeudi, 12 déc. 2024. 03:48
PORTO (AFP) - L'inattendue demi-finale de l'Euro 2004 de soccer entre la Grèce d'Otto Rehhagel et sa défense de fer et la République tchèque de Milan Baros et son attaque de feu réunit deux équipes que tout oppose, jeudi (18h45 GMT) au stade du Dragon de Porto (nord).
Grecs et Tchèques ne partagent sans doute qu'une chose, un même objectif: une place en finale, dimanche à Lisbonne. Un sommet déjà atteint par les Tchèques, en 1976 (victoire de la Tchécoslovaquie sur la RFA) puis en 1996 (défaite contre l'Allemagne). Pour les Grecs, qui n'avaient jamais gagné un match de leur histoire dans une phase finale de Mondial ou d'Euro, il s'agirait en revanche d'une première. Et d'une sacrée surprise.
"Nous y croyons, assure le défenseur Mihalis Kapsis. On peut aller en finale." "On n'a rien à perdre, renchérit le milieu de terrain Giorgos Karagounis. Mais c'est une occasion énorme pour le soccer grec, il ne faut pas la manquer."
La Grèce, après avoir battu le Portugal (2-1) en match d'ouverture puis la France (1-0) en quarts de finale, en éliminant au passage l'Espagne (1-1), ne veut pas lâcher maintenant, si près de l'Olympe.
Baros, le danger
Rehhagel et ses hommes ont identifié le danger principal à museler côté tchèque: Milan Baros, meilleur buteur de la compétition (5 réalisations), auteur de deux des trois buts contre le Danemark (3-0) en quarts. Pour le priver de munitions, il faudra aussi aller chercher le ballon dans les pieds de Nedved, Rosicky et Poborsky, les talentueux pourvoyeurs tchèques.
"Baros? Je ne sais pas si c'est le meilleur attaquant du tournoi, lance Kapsis. Mais on sait qu'il va falloir le surveiller."
"Je ne vais évidemment pas vous dire comment on va faire, ajoute le sélectionneur Otto Rehhagel. Mais on va mettre en place un système précis." Comme d'habitude, serait-on tenté d'ajouter, en songeant aux difficultés rencontrées par Zidane, Henry, Raul, Deco ou Figo face aux Hellènes.
Les Tchèques seront-ils plus inspirés? Parfois ballottés, menés trois fois au score au 1er tour et à la peine en première période contre les Danois, ils leur a jusqu'ici suffi d'accélerer après la pause pour affoler les défenses.
"On n'attend pas de savoir si notre adversaire va marquer, racontait le gardien tchèque Petr Cech après les quarts. Mettre la pression sur lui, c'est comme ça que vous vous créez des occasions. On a les joueurs pour."
Nedved, la menace
"Cela va être très dur de les battre, redoute Baros. Mais si nous marquons le premier but, ils vont devoir jouer et on aura davantage d'espaces devant."
Les démonstrations contre les Pays-Bas (3-2), l'Allemagne (2-1) - avec une équipe bis - puis le Danemark, ont en tout cas fait des Tchèques, vainqueurs quatre fois en quatre matches, les grands favoris de cette demi-finale.
"Favoris? Peut-être, répond simplement le milieu de terrain Jaroslav Plasil. Mais on essaie d'oublier et pour le moment ça marche."
Karel Brueckner, en homme d'expérience, préfère rappeler que les Grecs ont bénéficié de deux jours de repos supplémentaires.
Mais le sélectionneur tchèque, privé du défenseur Martin Jiranek (adducteurs), sait que son équipe va devoir diriger les débats pour ne pas, comme la France, se laisser bercer par le rythme, digne d'"un match amical" (dixit Cech), imposé par les Grecs.
Pavel Nedved, lui, devra en plus éviter de se laisser provoquer. Déjà averti contre le Danemark, le ballon d'Or 2003 manquerait une éventuelle finale en cas de nouveau carton jaune. Une donnée avec laquelle les Grecs vont sans doute essayer de jouer pour mettre la pression sur le capitaine tchèque.
Le parcours des deux équipes
-Grèce (2 v., 1 n., 1 d., 5 bp, 4 bc)
. 1er tour (2e du groupe A)
12/06 à Porto (stade du Dragon), Grèce bat Portugal 2 à 1
16/06 à Porto (stade do Bessa), Grèce et Espagne 1 à 1
20/06 à Faro, Russie bat Grèce 2 à 1
. Quart de finale
25/06 à Lisbonne (stade Jose Alvalade), Grèce bat France 1 à 0
-République tchèque (4 v., 10 bp, 4 bc)
. 1er tour (1re du groupe D)
15/06 à Aveiro, République tchèque bat Lettonie 2 à 1
19/06 à Aveiro, République tchèque bat Pays-Bas 3 à 2
23/06 à Lisbonne (stade José Alvalade), Rép. tchèque bat Allemagne 2 à 1
. Quart de finale
27/06 à Porto (stade du Dragon), Rép. tchèque bat Danemark 3 à 0
Les cinq dernières confrontations
22/03/1978 à Salonique (GRE/amical), Tchécoslovaquie bat Grèce 1 à 0
14/06/1980 à Rome (Euro-1980), Tchécoslovaquie bat Grèce 3 à 1
24/03/1982 à Prague (amical), Tchécoslovaquie bat Grèce 2 à 1
05/09/1984 à Athènes (amical), Tchécoslovaquie bat Grèce 1 à 0
17/04/2002 à Ioannina (GRE/amical), Grèce et République tchèque 0 à 0
Bilan: 4 v. pour la République tchèque (Tchécoslovaquie), 1 n.
La République tchèque en bref
Habitants: 10.300.000
Superficie: 78.866 km2
Capitale: Prague
Monnaie: Couronne tchèque
Fédération: Ceskomoravsky Fotbalovy Svaz, fondée en 1901, affiliée à la FIFA en 1907 et à l'UEFA en 1954
Licenciés: 525.500
Couleurs: Maillot rouge, short blanc, bas bleus
Principaux clubs: Sparta Prague, Slavia Prague, Teplice, Olomouc
Participations en Coupe du monde: 8 sous le nom de Tchécoslovaquie (1934, 1938, 1954, 1958, 1962, 1970, 1982, 1990)
Palmarès en Coupe du monde: finaliste (1934, 1962)
Participations à l'Euro: 3 pour la Tchécoslovaquie (1960, 1976, 1980) et 3 pour la République tchèque (1996, 2000, 2004)
Palmarès à l'Euro: vainqueur (Tchécoslovaquie 1976), finaliste (République tchèque 1996), 3e (Tchécoslovaquie 1960, 1980)
Comment la République tchèque s'est qualifiée: 1re du Groupe 3 avec 22 pts (7 victoires, 1 nul, 0 défaite, 23 buts marqués, 5 buts encaissés), devant les Pays-Bas (19 pts), l'Autriche (9), la Moldavie (6) et le Belarus (3)
Principaux joueurs: Petr Cech, Marek Jankulovski, Jan Koller, Pavel Nedved, Karel Poborsky, Milan Baros, Tomas Rosicky
Sélectionneur: Karel Brueckner
La Grèce en bref
Habitants: 10.739.000
Superficie: 131.957 km2
Capitale: Athènes
Monnaie: Euro
Fédération: The Hellenic Football Federation (Fédération hellénique de soccer), fondée en 1926, affiliée à la FIFA en 1927 et à l'UEFA en 1954
Licenciés: 2.000.000
Couleurs: Maillot bleu, short bleu, bas bleus (ou maillot blanc, short blanc, bas blancs)
Principaux clubs: Olympiakos Le Pirée, Panathinaïkos Athènes, PAOK Salonique, Panionios Athènes, AEK Athènes
Participation en Coupe du monde: 1 (1994)
Palmarès en Coupe du monde: éliminée au premier tour (1994)
Participations à l'Euro: 2 (1980, 2004)
Palmarès à l'Euro: éliminée au 1er tour (1980)
Comment la Grèce s'est qualifiée: 1re du groupe 6 avec 18 points (6 victoires, 0 nul, 2 défaites, 8 buts marqués, 4 buts encaissés) devant l'Espagne (17 pts), l'Ukraine (10), l'Arménie (7) et l'Irlande du Nord (3)
Principaux joueurs: Antonios Nikopolidis, Stylianos Giannakopoulos, Themistoklis Nikolaïdis, Angelos Charisteas, Panagiotis Fyssas, Zisis Vryzas
Sélectionneur: Otto Rehhagel (ALL)
Grecs et Tchèques ne partagent sans doute qu'une chose, un même objectif: une place en finale, dimanche à Lisbonne. Un sommet déjà atteint par les Tchèques, en 1976 (victoire de la Tchécoslovaquie sur la RFA) puis en 1996 (défaite contre l'Allemagne). Pour les Grecs, qui n'avaient jamais gagné un match de leur histoire dans une phase finale de Mondial ou d'Euro, il s'agirait en revanche d'une première. Et d'une sacrée surprise.
"Nous y croyons, assure le défenseur Mihalis Kapsis. On peut aller en finale." "On n'a rien à perdre, renchérit le milieu de terrain Giorgos Karagounis. Mais c'est une occasion énorme pour le soccer grec, il ne faut pas la manquer."
La Grèce, après avoir battu le Portugal (2-1) en match d'ouverture puis la France (1-0) en quarts de finale, en éliminant au passage l'Espagne (1-1), ne veut pas lâcher maintenant, si près de l'Olympe.
Baros, le danger
Rehhagel et ses hommes ont identifié le danger principal à museler côté tchèque: Milan Baros, meilleur buteur de la compétition (5 réalisations), auteur de deux des trois buts contre le Danemark (3-0) en quarts. Pour le priver de munitions, il faudra aussi aller chercher le ballon dans les pieds de Nedved, Rosicky et Poborsky, les talentueux pourvoyeurs tchèques.
"Baros? Je ne sais pas si c'est le meilleur attaquant du tournoi, lance Kapsis. Mais on sait qu'il va falloir le surveiller."
"Je ne vais évidemment pas vous dire comment on va faire, ajoute le sélectionneur Otto Rehhagel. Mais on va mettre en place un système précis." Comme d'habitude, serait-on tenté d'ajouter, en songeant aux difficultés rencontrées par Zidane, Henry, Raul, Deco ou Figo face aux Hellènes.
Les Tchèques seront-ils plus inspirés? Parfois ballottés, menés trois fois au score au 1er tour et à la peine en première période contre les Danois, ils leur a jusqu'ici suffi d'accélerer après la pause pour affoler les défenses.
"On n'attend pas de savoir si notre adversaire va marquer, racontait le gardien tchèque Petr Cech après les quarts. Mettre la pression sur lui, c'est comme ça que vous vous créez des occasions. On a les joueurs pour."
Nedved, la menace
"Cela va être très dur de les battre, redoute Baros. Mais si nous marquons le premier but, ils vont devoir jouer et on aura davantage d'espaces devant."
Les démonstrations contre les Pays-Bas (3-2), l'Allemagne (2-1) - avec une équipe bis - puis le Danemark, ont en tout cas fait des Tchèques, vainqueurs quatre fois en quatre matches, les grands favoris de cette demi-finale.
"Favoris? Peut-être, répond simplement le milieu de terrain Jaroslav Plasil. Mais on essaie d'oublier et pour le moment ça marche."
Karel Brueckner, en homme d'expérience, préfère rappeler que les Grecs ont bénéficié de deux jours de repos supplémentaires.
Mais le sélectionneur tchèque, privé du défenseur Martin Jiranek (adducteurs), sait que son équipe va devoir diriger les débats pour ne pas, comme la France, se laisser bercer par le rythme, digne d'"un match amical" (dixit Cech), imposé par les Grecs.
Pavel Nedved, lui, devra en plus éviter de se laisser provoquer. Déjà averti contre le Danemark, le ballon d'Or 2003 manquerait une éventuelle finale en cas de nouveau carton jaune. Une donnée avec laquelle les Grecs vont sans doute essayer de jouer pour mettre la pression sur le capitaine tchèque.
Le parcours des deux équipes
-Grèce (2 v., 1 n., 1 d., 5 bp, 4 bc)
. 1er tour (2e du groupe A)
12/06 à Porto (stade du Dragon), Grèce bat Portugal 2 à 1
16/06 à Porto (stade do Bessa), Grèce et Espagne 1 à 1
20/06 à Faro, Russie bat Grèce 2 à 1
. Quart de finale
25/06 à Lisbonne (stade Jose Alvalade), Grèce bat France 1 à 0
-République tchèque (4 v., 10 bp, 4 bc)
. 1er tour (1re du groupe D)
15/06 à Aveiro, République tchèque bat Lettonie 2 à 1
19/06 à Aveiro, République tchèque bat Pays-Bas 3 à 2
23/06 à Lisbonne (stade José Alvalade), Rép. tchèque bat Allemagne 2 à 1
. Quart de finale
27/06 à Porto (stade du Dragon), Rép. tchèque bat Danemark 3 à 0
Les cinq dernières confrontations
22/03/1978 à Salonique (GRE/amical), Tchécoslovaquie bat Grèce 1 à 0
14/06/1980 à Rome (Euro-1980), Tchécoslovaquie bat Grèce 3 à 1
24/03/1982 à Prague (amical), Tchécoslovaquie bat Grèce 2 à 1
05/09/1984 à Athènes (amical), Tchécoslovaquie bat Grèce 1 à 0
17/04/2002 à Ioannina (GRE/amical), Grèce et République tchèque 0 à 0
Bilan: 4 v. pour la République tchèque (Tchécoslovaquie), 1 n.
La République tchèque en bref
Habitants: 10.300.000
Superficie: 78.866 km2
Capitale: Prague
Monnaie: Couronne tchèque
Fédération: Ceskomoravsky Fotbalovy Svaz, fondée en 1901, affiliée à la FIFA en 1907 et à l'UEFA en 1954
Licenciés: 525.500
Couleurs: Maillot rouge, short blanc, bas bleus
Principaux clubs: Sparta Prague, Slavia Prague, Teplice, Olomouc
Participations en Coupe du monde: 8 sous le nom de Tchécoslovaquie (1934, 1938, 1954, 1958, 1962, 1970, 1982, 1990)
Palmarès en Coupe du monde: finaliste (1934, 1962)
Participations à l'Euro: 3 pour la Tchécoslovaquie (1960, 1976, 1980) et 3 pour la République tchèque (1996, 2000, 2004)
Palmarès à l'Euro: vainqueur (Tchécoslovaquie 1976), finaliste (République tchèque 1996), 3e (Tchécoslovaquie 1960, 1980)
Comment la République tchèque s'est qualifiée: 1re du Groupe 3 avec 22 pts (7 victoires, 1 nul, 0 défaite, 23 buts marqués, 5 buts encaissés), devant les Pays-Bas (19 pts), l'Autriche (9), la Moldavie (6) et le Belarus (3)
Principaux joueurs: Petr Cech, Marek Jankulovski, Jan Koller, Pavel Nedved, Karel Poborsky, Milan Baros, Tomas Rosicky
Sélectionneur: Karel Brueckner
La Grèce en bref
Habitants: 10.739.000
Superficie: 131.957 km2
Capitale: Athènes
Monnaie: Euro
Fédération: The Hellenic Football Federation (Fédération hellénique de soccer), fondée en 1926, affiliée à la FIFA en 1927 et à l'UEFA en 1954
Licenciés: 2.000.000
Couleurs: Maillot bleu, short bleu, bas bleus (ou maillot blanc, short blanc, bas blancs)
Principaux clubs: Olympiakos Le Pirée, Panathinaïkos Athènes, PAOK Salonique, Panionios Athènes, AEK Athènes
Participation en Coupe du monde: 1 (1994)
Palmarès en Coupe du monde: éliminée au premier tour (1994)
Participations à l'Euro: 2 (1980, 2004)
Palmarès à l'Euro: éliminée au 1er tour (1980)
Comment la Grèce s'est qualifiée: 1re du groupe 6 avec 18 points (6 victoires, 0 nul, 2 défaites, 8 buts marqués, 4 buts encaissés) devant l'Espagne (17 pts), l'Ukraine (10), l'Arménie (7) et l'Irlande du Nord (3)
Principaux joueurs: Antonios Nikopolidis, Stylianos Giannakopoulos, Themistoklis Nikolaïdis, Angelos Charisteas, Panagiotis Fyssas, Zisis Vryzas
Sélectionneur: Otto Rehhagel (ALL)