Ronaldo et la Seleçao oublient les années de doute
Soccer mardi, 2 juil. 2002. 15:39 samedi, 14 déc. 2024. 20:34
YOKOHAMA, Japon (AFP) - L'histoire retiendra les deux buts de Ronaldo pour le Brésil contre l'Allemagne dimanche, à Yokohama, en finale du Mondial-2002 de soccer (2-0) dans un match longtemps incertain qui a permis à la Seleçao et à son joueur vedette d'oublier quatre années de doute.
"Rejouer au soccer et marquer des buts, c'est ma grande victoire", a déclaré Ronaldo, blessé à un genou pendant deux ans et revenu en forme juste avant la conquête du "Penta", le cinquième titre mondial des Auriverdes (1958, 62, 70, 94 et 2002).
"Et cette victoire couronne un groupe merveilleux mais aussi mon combat pour récupérer", ajoute l'attaquant de l'Inter Milan.
Le triomphe a d'autant plus une saveur de miel pour Ronaldo, 25 ans, qu'il avait aussi vécu avec quelques autres stars de la Seleçao (Cafu, Roberto Carlos, Rivaldo, Denilson) la grande déroute de 1998 en finale contre la France (3-0).
"Nous nous sommes acquittés d'une obligation qui pesait sur nos épaules. Avec ce résultat, le soccer brésilien est de nouveau respecté et applaudi", sourit Roberto Carlos, qui sait que son équipe a failli ne pas venir au Mondial pour la première fois en 72 ans après un parcours calamiteux en phase éliminatoire.
Attaque
La rédemption a commencé dès le début du tournoi, a rappelé le sélectionneur Luiz Felipe Scolari submergé par l'émotion: "En commençant le Mondial, nous avons réussi à sauver l'image d'un Brésil vainqueur. Pour cela, nous avons placé un joueur fondamental, Juninho Paulista, parce qu'il nous a donné un pouvoir offensif majeur. Ainsi avons-nous retrouvé la force que nous n'avions pas pendant les éliminatoires".
Par sécurité, Scolari a rappelé Juninho Paulista sur le banc de touche à partir des 8e de finale en faveur de Kleberson, un milieu à vocation plus défensive.
Dimanche à Yokohama, le Brésil et l'Allemagne ont fait jeu égal avant la première erreur du meilleur gardien du monde Oliver Kahn, qui a relâché dans les pieds de Ronaldo un tir de Rivaldo (67).
"C'est normal de faire des erreurs, mais c'est dix fois pire quand cela arrive en finale", affirme le portier du Bayern Munich, "inconsolable" selon ses propres termes.
Malgré la déception, le capitaine n'oublie pas que son équipe a aussi redoré son blason pendant le Mondial, pour lequel elle ne s'était qualifiée qu'après un barrage contre l'Ukraine, et une défaite 5 à 1 à Munich face à l'Angleterre: "Nous sommes arrivés ici en nous demandant si nous allions passer le premier tour. Mais nous sommes vice-champions et nous avons remis le soccer allemand au sommet du soccer mondial. Et c'est important". Surtout que l'Allemagne est le prochain organisateur du Mondial, en 2006.
Digne
"On peut être fier. On a été digne", lance Oliver Neuville, le joueur du Bayer Leverkusen qui perd son quatrième titre en quelques semaines après la Ligue des champions, la Bundesliga et la Coupe d'Allemagne.
"L'Allemagne pouvait gagner", ajoute celui qui aurait pu ouvrir le score d'un coup franc détourné du bout des doigts par le gardien brésilien Marcos quand les deux équipes faisaient encore match nul (0-0) en début de seconde période.
En début de rencontre, l'Allemagne, meilleure défense du tournoi, et le Brésil, meilleure attaque, ont même joué à front renversé, avec une Mannschaft très vive qui mettait à l'épreuve la solidité des arrières de la Seleçao.
Avec Neuville, Bernd Schneider en attaque a fait une très grosse impression, ce qui justifie l'intérêt porté le FC Barcelone pour le milieu de terrain du Bayer Leverkusen.
Mais comme si le scénario était écrit à l'avance, Ronaldo a frappé deux fois. Meilleur buteur du tournoi (huit buts), il a aussi rejoint le roi Pelé avec douze buts comme lui au total en phase finale de Coupe du monde. A 25 ans, Ronaldo a de nouveau l'avenir devant lui, comme lorsqu'il était considéré comme le meilleur joueur du monde en 1997, à 20 ans à peine. "Je suis très ambitieux. D'autres défis viendront".
Avec l'Inter Milan, son club par exemple: "Avec cette victoire, il a désormais le devoir de nous donner le scudetto (titre de champion d'Italie), car il restera avec nous, il n'y a aucune raison de penser le contraire", proclame l'employeur actuel de la star, le président Massimo Moratti.
"Rejouer au soccer et marquer des buts, c'est ma grande victoire", a déclaré Ronaldo, blessé à un genou pendant deux ans et revenu en forme juste avant la conquête du "Penta", le cinquième titre mondial des Auriverdes (1958, 62, 70, 94 et 2002).
"Et cette victoire couronne un groupe merveilleux mais aussi mon combat pour récupérer", ajoute l'attaquant de l'Inter Milan.
Le triomphe a d'autant plus une saveur de miel pour Ronaldo, 25 ans, qu'il avait aussi vécu avec quelques autres stars de la Seleçao (Cafu, Roberto Carlos, Rivaldo, Denilson) la grande déroute de 1998 en finale contre la France (3-0).
"Nous nous sommes acquittés d'une obligation qui pesait sur nos épaules. Avec ce résultat, le soccer brésilien est de nouveau respecté et applaudi", sourit Roberto Carlos, qui sait que son équipe a failli ne pas venir au Mondial pour la première fois en 72 ans après un parcours calamiteux en phase éliminatoire.
Attaque
La rédemption a commencé dès le début du tournoi, a rappelé le sélectionneur Luiz Felipe Scolari submergé par l'émotion: "En commençant le Mondial, nous avons réussi à sauver l'image d'un Brésil vainqueur. Pour cela, nous avons placé un joueur fondamental, Juninho Paulista, parce qu'il nous a donné un pouvoir offensif majeur. Ainsi avons-nous retrouvé la force que nous n'avions pas pendant les éliminatoires".
Par sécurité, Scolari a rappelé Juninho Paulista sur le banc de touche à partir des 8e de finale en faveur de Kleberson, un milieu à vocation plus défensive.
Dimanche à Yokohama, le Brésil et l'Allemagne ont fait jeu égal avant la première erreur du meilleur gardien du monde Oliver Kahn, qui a relâché dans les pieds de Ronaldo un tir de Rivaldo (67).
"C'est normal de faire des erreurs, mais c'est dix fois pire quand cela arrive en finale", affirme le portier du Bayern Munich, "inconsolable" selon ses propres termes.
Malgré la déception, le capitaine n'oublie pas que son équipe a aussi redoré son blason pendant le Mondial, pour lequel elle ne s'était qualifiée qu'après un barrage contre l'Ukraine, et une défaite 5 à 1 à Munich face à l'Angleterre: "Nous sommes arrivés ici en nous demandant si nous allions passer le premier tour. Mais nous sommes vice-champions et nous avons remis le soccer allemand au sommet du soccer mondial. Et c'est important". Surtout que l'Allemagne est le prochain organisateur du Mondial, en 2006.
Digne
"On peut être fier. On a été digne", lance Oliver Neuville, le joueur du Bayer Leverkusen qui perd son quatrième titre en quelques semaines après la Ligue des champions, la Bundesliga et la Coupe d'Allemagne.
"L'Allemagne pouvait gagner", ajoute celui qui aurait pu ouvrir le score d'un coup franc détourné du bout des doigts par le gardien brésilien Marcos quand les deux équipes faisaient encore match nul (0-0) en début de seconde période.
En début de rencontre, l'Allemagne, meilleure défense du tournoi, et le Brésil, meilleure attaque, ont même joué à front renversé, avec une Mannschaft très vive qui mettait à l'épreuve la solidité des arrières de la Seleçao.
Avec Neuville, Bernd Schneider en attaque a fait une très grosse impression, ce qui justifie l'intérêt porté le FC Barcelone pour le milieu de terrain du Bayer Leverkusen.
Mais comme si le scénario était écrit à l'avance, Ronaldo a frappé deux fois. Meilleur buteur du tournoi (huit buts), il a aussi rejoint le roi Pelé avec douze buts comme lui au total en phase finale de Coupe du monde. A 25 ans, Ronaldo a de nouveau l'avenir devant lui, comme lorsqu'il était considéré comme le meilleur joueur du monde en 1997, à 20 ans à peine. "Je suis très ambitieux. D'autres défis viendront".
Avec l'Inter Milan, son club par exemple: "Avec cette victoire, il a désormais le devoir de nous donner le scudetto (titre de champion d'Italie), car il restera avec nous, il n'y a aucune raison de penser le contraire", proclame l'employeur actuel de la star, le président Massimo Moratti.