TOKYO - Le président de la FIFA Sepp Blatter a reconnu, samedi devant la presse à Tokyo, que des «erreurs» avaient été commises au cours d'une année 2011 faite «de hauts et de bas» mais a ajouté qu'on ne «pouvait pas vivre avec des regrets».

M. Blatter, 75 ans, qui s'exprimait à la veille de la finale du Mondial des clubs entre les Brésiliens de Santos et le FC Barcelone, a précisé que la plus grosse faute avait été de choisir en même temps les deux hôtes des Coupes du monde (2018 et 2022), la Russie et le Qatar.

Interrogé par l'AFP sur d'éventuels regrets et s'il ferait autrement après une année au cours de laquelle la Fifa a été accusée de corruption, le président de la FIFA a répondu «Oui. Mais vous ne pouvez pas vivre avec des regrets.»

«Vous devez regarder les choses avec optimisme. Je dois avoir cette énergie pour aller de l'avant. Je suis persuadé que nous pouvons aller de l'avant» et il a ajouté «j'ai dit (aux membres de la FIFA) que vous ne pouvez revenir en arrière et avoir des regrets pour le passé.»

M. Blatter a affirmé que le plus grosse faute avait été de choisir les deux pays hôtes des deux Coupes du monde -- la Russie en 2018 et le Qatar pour 2022 -- en même temps. Cela a été «une erreur complète» et «pas la meilleure chose» a-t-il insisté.

«Vous ne pouvez plus le changer, le passé est le passé. Maintenant il nous faut regarder devant nous» a poursuivit le président Blatter.

La désignation des pays hôtes pour les Mondiaux 2018 et 2022, le 1er décembre 2010 à Zurich, avait eu un petit goût amer, loin de l'ambiance festive de ce genre de rendez-vous: la faute aux suspicions de cas de corruption, qui avait conduit la FIFA à suspendre certains de ses membres.

Enfin il a conclu en déclarant qu'au cours de la première moitié de l'année écoulée «notre bateau n'était pas dans des eaux calmes. Maintenant nous le ramenons au port».

2011 aura été épouvantable pour Joseph Blatter: le président de la FIFA, réélu dans un climat délétère sur fond de corruption le 1er juin, voulait finir l'année sur les mots «réforme» et «transparence» mais la terminera coincé entre les termes «racisme» et «polémique».