Sénégal: lacunes actuelles, flou futur
Soccer jeudi, 26 janv. 2012. 16:02 vendredi, 13 déc. 2024. 19:35
BATA - Le Sénégal s'est fait sortir dès le premier tour de la Coupe d'Afrique des Nations au bout de deux défaites en autant de matchs, entre manque d'efficacité, de mental et d'implication, plongeant l'avenir du sélectionneur Amara Traoré et de son groupe dans le flou.
Dans l'ensemble, le Sénégal s'est procuré un grand nombre d'occasions et n'en a converti que deux. Un drôle de constat quand on voit le secteur offensif des Lions, avec Ba (15 buts avec Newcastle), Papiss Cissé (neuf avec Fribourg), Sow (six avec Lille et 25 la saison dernière, meilleur buteur du Championnat de France) ou encore Ndoye (meilleur buteur du Danemark en 2011 avec 25 buts).
Un peu comme la France éliminée au premier tour du Mondial 2002 alors qu'elle avait les meilleurs buteurs des championnats de France (Djibril Cissé), d'Angleterre (Henry) et d'Italie (Trezeguet).
La faute à pas de chance, selon les Lions. « On a tout essayé, il n'y a que le ballon qui ne voulait pas entrer, a estimé Traoré au lendemain de la débâcle. C'est un match qui entrera dans l'histoire de la CAN! On a eu tous les principes offensifs, mais ça n'a pas voulu entrer. »
Mais le Sénégal a fait preuve de friabilité sur le plan mental, et n'a jamais semblé pouvoir rattraper les 20 minutes d'absence inaugurales contre la Zambie (défaite 2-1). Les ratés sur les multiples occasions face à la Guinée équatoriale mercredi (défaite 2-1) ont suscité un certain découragement, dont a profité le Nzalang.
Si le mental a failli, c'est aussi à cause des leaders. Niang et Diawara n'ont pas assumé ce rôle qui leur revenait, se montrant peu impliqués dans la vie de groupe, et les vrais leaders de vestiaire auront été soit des remplaçants (Diakhité et Daf), soit un Mangane d'un naturel réservé.
« Trop beaux »
Diawara a-t-il cédé au découragement? « On a sous-estimé l'adversaire : contre la Zambie, il y en a pas mal qui ne couraient pas, a-t-il dénoncé jeudi. Moi, je savais que ça allait être difficile, que c'étaient des joueurs techniques. Il ne faut jamais sous-estimer l'adversaire dans le foot ».
Péché de jeunesse et d'inexpérience d'une grande partie du groupe qui disputait sa première CAN, comme le staff le prétend? Les contre-exemples pullulent, comme le Ghana et sa classe biberon finaliste en 2010.
Suffisance, peut-être? L'excellent parcours de qualifications a pu dégager un excès de confiance. Le président de la Fédération sénégalaise, Augustin Senghor, a émis l'hypothèse que les Lions se soient vus « trop beaux ». « Il ne suffit pas de battre le Cameroun pour être considéré comme le favori ou le meilleur d'Afrique », a-t-il lancé.
Le séisme de l'élimination remet forcément en cause le processus de reconstruction entamé en 2008, lorsque les Lions avaient déjà subi pareille avanie, entraînant un renouvellement profond à tous les étages du football sénégalais.
Si le sort de Traoré est désormais soumis à une évaluation ultérieure de la part de la Fédération, il est néanmoins sur la sellette. « Ce serait raconter des histoires que de dire qu'il a atteint l'objectif, assure son président. S'il faut s'en séparer, nous le ferons, si malgré cet échec Amara peut continuer, nous ne nous gênerons pas pour l'assumer. »
« Il a un contrat et l'envie de continuer, mais ce n'est pas à moi d'apprécier, répond en écho le sélectionneur. Qui se projette déjà vers les qualifications pour la CAN 2013 en Afrique du Sud. Dans notre malheur, on a la chance de pouvoir rebondir vite ». Avec ou sans lui?
Dans l'ensemble, le Sénégal s'est procuré un grand nombre d'occasions et n'en a converti que deux. Un drôle de constat quand on voit le secteur offensif des Lions, avec Ba (15 buts avec Newcastle), Papiss Cissé (neuf avec Fribourg), Sow (six avec Lille et 25 la saison dernière, meilleur buteur du Championnat de France) ou encore Ndoye (meilleur buteur du Danemark en 2011 avec 25 buts).
Un peu comme la France éliminée au premier tour du Mondial 2002 alors qu'elle avait les meilleurs buteurs des championnats de France (Djibril Cissé), d'Angleterre (Henry) et d'Italie (Trezeguet).
La faute à pas de chance, selon les Lions. « On a tout essayé, il n'y a que le ballon qui ne voulait pas entrer, a estimé Traoré au lendemain de la débâcle. C'est un match qui entrera dans l'histoire de la CAN! On a eu tous les principes offensifs, mais ça n'a pas voulu entrer. »
Mais le Sénégal a fait preuve de friabilité sur le plan mental, et n'a jamais semblé pouvoir rattraper les 20 minutes d'absence inaugurales contre la Zambie (défaite 2-1). Les ratés sur les multiples occasions face à la Guinée équatoriale mercredi (défaite 2-1) ont suscité un certain découragement, dont a profité le Nzalang.
Si le mental a failli, c'est aussi à cause des leaders. Niang et Diawara n'ont pas assumé ce rôle qui leur revenait, se montrant peu impliqués dans la vie de groupe, et les vrais leaders de vestiaire auront été soit des remplaçants (Diakhité et Daf), soit un Mangane d'un naturel réservé.
« Trop beaux »
Diawara a-t-il cédé au découragement? « On a sous-estimé l'adversaire : contre la Zambie, il y en a pas mal qui ne couraient pas, a-t-il dénoncé jeudi. Moi, je savais que ça allait être difficile, que c'étaient des joueurs techniques. Il ne faut jamais sous-estimer l'adversaire dans le foot ».
Péché de jeunesse et d'inexpérience d'une grande partie du groupe qui disputait sa première CAN, comme le staff le prétend? Les contre-exemples pullulent, comme le Ghana et sa classe biberon finaliste en 2010.
Suffisance, peut-être? L'excellent parcours de qualifications a pu dégager un excès de confiance. Le président de la Fédération sénégalaise, Augustin Senghor, a émis l'hypothèse que les Lions se soient vus « trop beaux ». « Il ne suffit pas de battre le Cameroun pour être considéré comme le favori ou le meilleur d'Afrique », a-t-il lancé.
Le séisme de l'élimination remet forcément en cause le processus de reconstruction entamé en 2008, lorsque les Lions avaient déjà subi pareille avanie, entraînant un renouvellement profond à tous les étages du football sénégalais.
Si le sort de Traoré est désormais soumis à une évaluation ultérieure de la part de la Fédération, il est néanmoins sur la sellette. « Ce serait raconter des histoires que de dire qu'il a atteint l'objectif, assure son président. S'il faut s'en séparer, nous le ferons, si malgré cet échec Amara peut continuer, nous ne nous gênerons pas pour l'assumer. »
« Il a un contrat et l'envie de continuer, mais ce n'est pas à moi d'apprécier, répond en écho le sélectionneur. Qui se projette déjà vers les qualifications pour la CAN 2013 en Afrique du Sud. Dans notre malheur, on a la chance de pouvoir rebondir vite ». Avec ou sans lui?