Autre victoire de la France en préparation pour le Mondial
Coupe du monde de la FIFA 2022™ vendredi, 1 juin 2018. 17:18 jeudi, 12 déc. 2024. 05:33L'équipe de France confirme ses bonnes dispositions en préparation au Mondial-2018: après l'Irlande lundi (2-0), elle a battu l'Italie 3-1 avec autorité et la fraîcheur insufflée par ses jeunes attaquants, vendredi à Nice.
Les buts ont été marqués par Umtiti (8e), Griezmann (29e s.p.) et Dembélé (63e), mais les nombreuses occasions nettes et la maîtrise d'ensemble disaient autre chose que le simple tableau d'affichage, malgré une seconde période plus équilibrée.
« Il y a beaucoup de choses qui m'ont plu au-delà des trois buts. Ca aurait pu être vraiment plus lourd. On a concédé un peu plus de situations notamment à la reprise. Mais on a cette faculté à aller vite et à se créer beaucoup d'occasions. Si on arrivait à être plus efficaces, on pourrait être tranquilles plus tôt », a noté Didier Deschamps sur TF1.
À l'Allianz Riviera, forcément, les « Grizou! Grizou! » qui s'élevaient de la tribune avant le penalty de Griezmann pouvaient rimer avec « Zizou », tant l'icône Zidane avait phagocyté l'actualité du foot, et en majesté, en annonçant la veille son départ surprise du poste d'entraîneur au Real Madrid.
Mais les Bleus de 2018 ont leur propre histoire à écrire, bientôt en cyrillique, et n'ont pas laissé échapper ce France-Italie-là. Les promesses sont belles, entre la jeunesse offensive des Mbappé et Dembélé, l'installation de Tolisso dans l'entrejeu et la bonne tenue de la défense.
Dembélé-Mbappé, ça carbure
Dembélé aura été un héros paradoxal: capable d'étourderies, comme lorsqu'il lançait la contre-attaque mais faisait le mauvais choix en oubliant Mbappé dans l'axe (24e), ou quand il trouvait la barre sur une action fulgurante (47e) - Kanté, lui, avait tiré sur le poteau (20e).
Mais Dembélé trouvait aussi la lucarne d'une frappe sans contrôle (63e) récompensant ses inspirations. Mbappé aussi aurait mérité un but, après avoir été à l'origine du premier en reprenant un centre de Pavard, que Sirigu repoussait dans les pieds d'Umtiti.
Dembélé et Mbappé, avec Griezmann à la baguette, le trio est d'une fraîcheur ébouriffante, d'une liberté qui donne le tournis aux adversaires - et à eux-mêmes parfois.
« C'est tout neuf, a commenté Griezmann sur TF1. On essaie de se trouver. On n'a pas encore les bons repères sur le terrain. Mais quand on fait deux ou trois passes consécutives, on arrive à bien se trouver et ça peut faire énormément de danger. »
Thauvin a failli s'inviter à la fête d'une reprise de volée, que seule la main ferme de Sirigu détournait (85e).
Pogba sifflé
Seul bémol, seul doute, mais de taille: Pogba, qui jouait gros au vu de la concurrence acérée au milieu de terrain, est passé totalement à côté de sa première période, avant un léger mieux en seconde. A sa sortie en fin de match, personne n'a scandé son nom à l'invitation du speaker. Pire, il a été sifflé...
Les Français ont réussi un gros match, mais il est vrai que les Italiens, eux, sont en pleine reconstruction après le drame de la non qualification au Mondial. Roberto Mancini vient d'arriver avec pour seuls joueurs aguerris le défenseur Bonucci et l'attaquant Balotelli - très applaudi à son apparition sur le pelouse niçoise, où il a brillé deux ans.
Ce sont d'ailleurs ces deux-là qui ont réduit le score, le coup franc de « Balo » étant repoussé par Lloris sur Bonucci (36e).
Le capitaine français, de retour dans le onze et dans sa ville natale, a été vigilant sur les rares occasions italiennes - tirs en angle fermé de Balotelli et Chiesa (46e et 48e).
En termes théâtraux, ce France-Italie s'appelle la couturière, avant la répétition générale que sera le dernier match amical, contre les Etats-Unis le 9 juin à Lyon. Avant, enfin, l'entrée en scène face à l'Australie le 16 juin au Tatarstan.
Les Bleus ont désormais le week-end libre, auprès de leurs proches et loin du centre technique de Clairefontaine, qu'ils devront rallier lundi après-midi. L'esprit léger.