Vous pourrez suivre l'affrontement entre le Canada et le Costa Rica, jeudi soir dès 21h30, sur les ondes de RDS et sur RDS Direct

L'équipe nationale masculine de soccer du Canada peut bien être sur le seuil d'une qualification à la Coupe du monde de 2022, ça n'empêche pas l'entraîneur-chef John Herdman de souhaiter voir de l'amélioration.

À la veille du duel de jeudi contre le Costa Rica, Herdman a déclaré avoir parlé à son groupe de leaders sur l'importance de bien gérer le moment. Et bien que ses joueurs viennent de gagner six matchs de suite dans la ronde finale de qualification, incluant des victoires contre les États-Unis et le Mexique, Herdman croit que son équipe n'a pas encore vidé son réservoir.

«Nous allons savourer le match ensemble, mais nous n'allons pas nous emballer», a déclaré Herdman aux journalistes.

«Donc, nous sommes revenus avec un peu d'humilité lors des séances d'entraînement cette semaine, où nous avons identifié certains aspects lors des matchs en janvier qui ne nous avaient pas satisfaits. Des aspects où certaines de nos statistiques avaient glissé sous une barre que nous considérions acceptable pour notre équipe. Nous avons donc travaillé avec ardeur cette semaine sur le processus, le processus pour nous améliorer. Et nous souhaitons que ce processus nous portera pendant le match.»

Par ailleurs, tout en voulant s'assurer que ses joueurs se concentrent à devenir meilleurs — Herdman a notamment fait allusion à la gestion du match comme un aspect où il y a possiblement place pour progresser — l'entraîneur-chef a aussi clairement affirmé que cette formation canadienne a des objectifs qui dépassent la simple qualification pour la Coupe du monde de football 2022, au Qatar.

Herdman a déclaré avoir montré aux joueurs une vidéo de deux minutes lors de son premier camp à la barre de l'équipe, à Murcie, en Espagne, en 2018.

«Ç'a les a ramenés directement à ce moment où, en tant que groupe, nous avons dit que nous allions nous qualifier (...) et je pense que chaque homme sait ce qu'il a devant lui», a-t-il expliqué.

«Ils sont assis sur le siège avant. Leurs mains sont sur le volant. Ils peuvent y arriver. Ils peuvent, en fait, réussir plus que simplement se qualifier. Et c'est la partie excitante. Et je pense que c'est la véritable source de motivation.»

Le Canada (7-0-4, 25 points) s'est avéré la grande surprise des qualifications de la Concacaf, alors qu'il occupe le sommet du classement devant le Mexique et les États-Unis (fiches identiques de 6-2-3, 21 points). Le Panama (5-4-2, 17 points) se classe quatrième et le Costa Rica (4-3-4, 16 points), cinquième.

Les pays occupant les trois premières positions à la conclusion de la présente fenêtre internationale représenteront la Concacaf au Qatar. L'équipe de quatrième place devra livrer bataille à un club de la région de l'Océanie dans un duel éliminatoire intercontinental pour déterminer qui se joindra à ces trois nations.

Après son périple au Costa Rica (42e au monde) jeudi, le Canada (33e) accueillera la Jamaïque (62e) dimanche au BMO Field de Toronto. Il mettra fin au volet des qualifications en se rendant au Panama (63e) le 30 mars.

«Nous avons trois missions, nous avons trois différents groupes de joueurs qui savent ce qui les attend lors de ce match, lors du match à Toronto et lors du match au Panama. Chacun d'entre eux a une grande importance pour ce programme», a affirmé Herdman.

Les joueurs canadiens veulent terminer au premier rang des qualifications de la Concacaf, pour montrer qu'ils ont bel et bien leur place. Et une ascension continue dans le classement mondial — le Canada se classait 94e au monde lorsque Herdman est arrivé au poste en janvier 2018 — pourrait aider lors du tirage de la Coupe du monde.

Avec une victoire jeudi, le Canada sera automatiquement qualifié pour la Coupe du monde. Un match nul suffira si le Panama ne parvient pas à vaincre le Honduras ou si le Mexique gagne ou annule contre les États-Unis jeudi.

Un autre scénario verrait le Canada se qualifier pour la deuxième fois de son histoire à la Coupe du monde — après celle de 1986 au Mexique — si le Panama annule ou perd contre le Honduras et que le Mexique bat les États-Unis.