Soccer : le bus du Togo mitraillé
Soccer vendredi, 8 janv. 2010. 13:37 jeudi, 12 déc. 2024. 03:32
LUANDA - Le bus de l'équipe nationale de soccer du Togo, qui doit participer à la Coupe d'Afrique des nations (CAN), a été mitraillé vendredi à la frontière entre le Congo-Brazzaville et l'Angola, a annoncé la Fédération de football togolaise, qui a fait état de six blessés.
Deux joueurs, deux médecins de l'équipe, un chauffeur et un journaliste accompagnant l'équipe ont été blessés et transportés vers des hôpitaux de Cabinda, a indiqué le vice-président de la Fédération Gabriel Ameyi. Les deux joueurs blessés sont le gardien remplaçant Obilale Kossi et le défenseur central Serge Akakpo, a-t-il précisé depuis Lomé, la capitale togolaise.
D'autres sources ont fait état de la mort du chauffeur.
Selon le FC Vaslui, club roumain où joue Serge Akakpo, le défenseur de 22 ans a été atteint de deux balles et a perdu beaucoup de sang, mais serait désormais tiré d'affaire.
Dans une déclaration diffusée sur son site Internet, la Fédération internationale de football (FIFA) a précisé qu'elle attendait un "rapport complet sur la situation", disant "rester en contact avec la Confédération africaine de football (CAF) et son président, Issa Hayatou". "La FIFA et son président, Joseph S. Blatter, sont profondément touchés par les incidents qui ont affecté aujourd'hui l'équipe nationale du Togo, pour laquelle ils expriment leur profonde sympathie", souligne la déclaration.
L'attaque s'est produite au passage du bus dans l'enclave de Cabinda, province angolaise pétrolifère, en proie à un conflit séparatiste depuis l'indépendance de l'Angola en 1975. Elle a été revendiquée par un mouvement rebelle, les Forces de libération de l'État du Cabinda/Position Militaire, a indiqué la CAN sur son site Internet.
Des joueurs togolais ont dit ne plus vouloir participer à la CAN après cette attaque, mais un responsable du comité d'organisation angolais ayant requis l'anonymat a affirmé que la compétition aurait bien lieu.
En Angleterre, plusieurs clubs ayant des joueurs à la CAN ont fait part de leur préoccupation. Portsmouth et Manchester City ont souhaité le retour de leurs joueurs si leur sécurité ne pouvait être assurée. Chelsea a en revanche dit faire confiance aux organisateurs pour garantir la sécurité.
Plusieurs joueurs du Togo ont raconté les faits.
"On venait de faire les formalités et on avait passé la frontière depuis cinq minutes et puis le bus a été mitraillé un bon quart d'heure, a déclaré sur France-Inter Thomas Dossevi, attaquant de l'équipe du Togo. On s'est tous couché sous les sièges et puis on s'est protégé comme on pouvait. Mais il y en a qui n'ont pas pu esquiver les balles. Donc on a deux joueurs blessés, des dirigeants blessés. On n'a pas trop de nouvelles par rapport aux soins, parce qu'ils ont été évacués dans différents hôpitaux."
"Quand on est sorti du bus, il y avait une grosse marre de sang et c'était horrible", a-t-il ajouté sur Infosport.
L'équipe du Togo se rendait en Angola, où débutera la CAN dimanche, depuis le Congo, où était basé son camp d'entraînement. Elle doit jouer son premier match de la compétition lundi contre le Ghana, à Cabinda.
Alaixys Romao, milieu de terrain de l'équipe togolaise, a souhaité que la CAN soit purement et simplement annulée. "Si on peut la boycotter cette CAN, autant le faire, a-t-il déclaré. Franchement, si on pouvait annuler tous les matchs, eh bien pourquoi pas! (...) Je ne pense qu'à ça: à arrêter cette compétition et à rentrer à la maison."
L'international Emmanuel Adebayor a quant à lui déclaré que l'équipe pourrait quitter samedi l'Angola.
"Si la sécurité n'est pas assurée, alors nous partirons demain, a souligné Adebayor, le capitaine de l'équipe, à la BBC. Je ne pense pas qu'ils seront prêts à donner leur vie."
Le chauffeur du bus aurait été tué dans l'attaque, selon certaines informations, et Adebayor a précisé que "beaucoup de joueurs voulaient partir". "Je ne crois pas qu'ils souhaitent" encore participer à la compétition, a-t-il ajouté.
"On n'a pas très envie de jouer à cette CAN, a également déclaré Dossevi. On pense surtout à nos amis qui sont blessés, aux gens qui sont blessés. On espère vraiment qu'ils vont s'en sortir."
"Ils n'auraient pas dû voyager par la route, a déclaré Gabriel Ameyi. Ils n'ont pas dit à la CAF (la Confédération africaine de football, NDLR) qu'ils voyageaient par la route. Ils auraient dû prendre l'avion jusqu'en Angola."
Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères a condamné "avec la plus grande fermeté" cette "agression criminelle", et a appelé "les autorités des pays concernés (...) à tout mettre en oeuvre pour retrouver, arrêter et traduire devant la justice les auteurs de cette attaque". Le Quai d'Orsay déconseille de se rendre en Angola, et tout particulièrement à Cabinda, où les voyages sont fortement déconseillés.
Deux joueurs, deux médecins de l'équipe, un chauffeur et un journaliste accompagnant l'équipe ont été blessés et transportés vers des hôpitaux de Cabinda, a indiqué le vice-président de la Fédération Gabriel Ameyi. Les deux joueurs blessés sont le gardien remplaçant Obilale Kossi et le défenseur central Serge Akakpo, a-t-il précisé depuis Lomé, la capitale togolaise.
D'autres sources ont fait état de la mort du chauffeur.
Selon le FC Vaslui, club roumain où joue Serge Akakpo, le défenseur de 22 ans a été atteint de deux balles et a perdu beaucoup de sang, mais serait désormais tiré d'affaire.
Dans une déclaration diffusée sur son site Internet, la Fédération internationale de football (FIFA) a précisé qu'elle attendait un "rapport complet sur la situation", disant "rester en contact avec la Confédération africaine de football (CAF) et son président, Issa Hayatou". "La FIFA et son président, Joseph S. Blatter, sont profondément touchés par les incidents qui ont affecté aujourd'hui l'équipe nationale du Togo, pour laquelle ils expriment leur profonde sympathie", souligne la déclaration.
L'attaque s'est produite au passage du bus dans l'enclave de Cabinda, province angolaise pétrolifère, en proie à un conflit séparatiste depuis l'indépendance de l'Angola en 1975. Elle a été revendiquée par un mouvement rebelle, les Forces de libération de l'État du Cabinda/Position Militaire, a indiqué la CAN sur son site Internet.
Des joueurs togolais ont dit ne plus vouloir participer à la CAN après cette attaque, mais un responsable du comité d'organisation angolais ayant requis l'anonymat a affirmé que la compétition aurait bien lieu.
En Angleterre, plusieurs clubs ayant des joueurs à la CAN ont fait part de leur préoccupation. Portsmouth et Manchester City ont souhaité le retour de leurs joueurs si leur sécurité ne pouvait être assurée. Chelsea a en revanche dit faire confiance aux organisateurs pour garantir la sécurité.
Plusieurs joueurs du Togo ont raconté les faits.
"On venait de faire les formalités et on avait passé la frontière depuis cinq minutes et puis le bus a été mitraillé un bon quart d'heure, a déclaré sur France-Inter Thomas Dossevi, attaquant de l'équipe du Togo. On s'est tous couché sous les sièges et puis on s'est protégé comme on pouvait. Mais il y en a qui n'ont pas pu esquiver les balles. Donc on a deux joueurs blessés, des dirigeants blessés. On n'a pas trop de nouvelles par rapport aux soins, parce qu'ils ont été évacués dans différents hôpitaux."
"Quand on est sorti du bus, il y avait une grosse marre de sang et c'était horrible", a-t-il ajouté sur Infosport.
L'équipe du Togo se rendait en Angola, où débutera la CAN dimanche, depuis le Congo, où était basé son camp d'entraînement. Elle doit jouer son premier match de la compétition lundi contre le Ghana, à Cabinda.
Alaixys Romao, milieu de terrain de l'équipe togolaise, a souhaité que la CAN soit purement et simplement annulée. "Si on peut la boycotter cette CAN, autant le faire, a-t-il déclaré. Franchement, si on pouvait annuler tous les matchs, eh bien pourquoi pas! (...) Je ne pense qu'à ça: à arrêter cette compétition et à rentrer à la maison."
L'international Emmanuel Adebayor a quant à lui déclaré que l'équipe pourrait quitter samedi l'Angola.
"Si la sécurité n'est pas assurée, alors nous partirons demain, a souligné Adebayor, le capitaine de l'équipe, à la BBC. Je ne pense pas qu'ils seront prêts à donner leur vie."
Le chauffeur du bus aurait été tué dans l'attaque, selon certaines informations, et Adebayor a précisé que "beaucoup de joueurs voulaient partir". "Je ne crois pas qu'ils souhaitent" encore participer à la compétition, a-t-il ajouté.
"On n'a pas très envie de jouer à cette CAN, a également déclaré Dossevi. On pense surtout à nos amis qui sont blessés, aux gens qui sont blessés. On espère vraiment qu'ils vont s'en sortir."
"Ils n'auraient pas dû voyager par la route, a déclaré Gabriel Ameyi. Ils n'ont pas dit à la CAF (la Confédération africaine de football, NDLR) qu'ils voyageaient par la route. Ils auraient dû prendre l'avion jusqu'en Angola."
Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères a condamné "avec la plus grande fermeté" cette "agression criminelle", et a appelé "les autorités des pays concernés (...) à tout mettre en oeuvre pour retrouver, arrêter et traduire devant la justice les auteurs de cette attaque". Le Quai d'Orsay déconseille de se rendre en Angola, et tout particulièrement à Cabinda, où les voyages sont fortement déconseillés.