Suisse: profiter de l'avantage du terrain
Soccer jeudi, 29 mai 2008. 14:27 jeudi, 12 déc. 2024. 00:25
(D'après CP) - Ce devait être l'apogée de la Suisse. L'équipe jeune et talentueuse s'attendait depuis cinq ans à un glorieux parcours au Championnat européen, qui aura lieu en Suisse et en Autriche. Mais à présent, l'équipe devrait seulement se battre pour son honneur.
Les défaites se sont empilées. Les blessures aussi. Et plusieurs jeunes joueurs qui devaient atteindre leur pleine maturité ont été remplacés par d'autres encore plus inexpérimentés.
La Suisse, qui a bien fait en atteignant le deuxième tour de la Coupe du monde 2006 avec neuf joueurs de moins de 24 ans, a réalisé qu'on se présente à une compétition majeure avec l'équipe que l'on a, pas celle que l'on souhaite.
L'attaquant Alexander Frei n'a participé qu'à quelques matchs depuis l'an dernier en raison d'une blessure à la hanche et de problèmes musculaires. Les ailes arrière Ludovic Magnin et Philipp Degen ne sont pas à leur mieux. Et le défenseur central Patrick Mueller n'a pas disputé un seul match cette année avec Lyon en raison d'une série de blessures au genou.
Ces malchances ont fait en sorte que les Suisses ont perdu leurs quatre derniers matchs et neuf de leurs 14 dernières rencontres depuis octobre 2006.
La Suisse avait déjà des problèmes en attaque, et le tout ne s'arrangera certainement pas avec un Frei, auteur de 32 buts en 57 matchs internationaux, mal en point. L'ancien meilleur marqueur de la Ligue de France a eu du succès, lorsqu'il était en santé, avec Borussia Dortmund, mais la guérison de l'avant de 28 ans prend beaucoup de temps.
Les blessures ont aussi attaqué la force de la Suisse: la défense. Il y a deux ans, la Suisse est devenue la première équipe à être éliminée de la Coupe du monde sans avoir concédé un seul but. À leur dernier match amical - sans Degen, Magnin et Mueller - elle en a concédé quatre, dans une défaite face aux visiteurs allemands.
Mueller, dont le contrat ne sera pas renouvelé par Lyon, constitue la plus grande interrogation, mais est probablement le plus important du trio. Il contrôle la ligne arrière de la Suisse et a permis à son coéquipier Philippe Senderos de devenir un arrière dominant. Sans Mueller, Senderos semblait perdu lorsqu'il tentait de diriger la défense par lui-même. Mueller, 31 ans, a récemment joué dans un match de réservistes et fait partie de l'alignement provisoire du pays, mais il serait étonnant qu'il ait un impact majeur.
La situation pour la Suisse est meilleure au milieu du terrain, même si on a droit à un tout nouveau groupe. Johann Vogel, le capitaine il y a deux ans à la Coupe du monde, a été laissé de côté par Jakob Kuhn après avoir été cloué au banc par plusieurs équipes depuis 2006, où il s'est fait indiquer la sortie par le AC Milan. Le vétéran Raphael Wicky a quitté, alors que Xavier Margairaz est sur la touche en raison d'une blessure subie en février.
À leur place, toutefois, Gokhan Inler, 23 ans, et Gelson Fernandes, 22 ans, ont formé un partenariat efficace, à défaut d'être très créatif. Ce rôle revient à Tranquillo Barnetta, 23 ans, qui fait bien avec le Bayer Leverkusen dans la Bundesliga.
Valon Behrami, aussi âgé de 23 ans, est un espoir intéressant du côté droit qui peut être utilisé en milieu de terrain ou à la défense.
Que fera la Suisse, donc, si les jeunes doivent porter l'équipe sur leurs épaules?
La mauvaise performance de l'attaquant Eren Derdiyok, 19 ans, face à l'Allemagne a montré la faiblesse de la profondeur de la Suisse. Johan Vonlanthen, 22 ans, n'a pas atteint les attentes fixées il y a quatre ans, lorsqu'il est devenu le plus jeune marqueur lors d'un Championnat européen. Et si le gardien de 24 ans Diego Benaglio est prometteur, il n'a jamais été testé au niveau international.
La Suisse en un coup d'oeil
Gardiens: 1. Diego Benaglio (Wolfsburg/GER), 21. Eldin Jakupovic (Grasshopper Zürich), 18. Pascal Zuberbühler (Neuchâtel Xamax)
Défenseurs: 23. Philipp Degen (Borussia Dortmund/GER), 2. Johan Djourou (Arsenal/ENG), 13. Stéphane Grichting (Auxerre/FRA), 5. Stephan Lichtsteiner (Lille/FRA), 3. Ludovic Magnin (Stuttgart/GER), 20. Patrick Müller (Lyon/FRA), 4. Philippe Senderos (Arsenal/ENG), 17. Christoph Spycher (Eintracht Francfort/GER)
Milieux: 19. Valon Behrami (Lazio Rome/ITA), 7. Ricardo Cabanas (Grasshopper Zürich), 15. Gelson Fernandes (Manchester City/ENG), 6. Benjamin Huggel (FC Bâle), 8. Gökhan Inler (Udinese/ITA), 10. Hakan Yakin (Young Boys Berne)
Attaquants: 16. Tranquillo Barnetta (Bayer Leverkusen/GER), 9. Alexander Frei (Dortmund/GER), 12. Eren Derdiyok (FC Bâle), 14. Daniel Gygax (Metz/FRA/D2), 11. Marco Streller (FC Bâle), 22. Johan Vonlanthen (Salzbourg/AUT)
Sélectionneur: Jakob Kuhn
Les défaites se sont empilées. Les blessures aussi. Et plusieurs jeunes joueurs qui devaient atteindre leur pleine maturité ont été remplacés par d'autres encore plus inexpérimentés.
La Suisse, qui a bien fait en atteignant le deuxième tour de la Coupe du monde 2006 avec neuf joueurs de moins de 24 ans, a réalisé qu'on se présente à une compétition majeure avec l'équipe que l'on a, pas celle que l'on souhaite.
L'attaquant Alexander Frei n'a participé qu'à quelques matchs depuis l'an dernier en raison d'une blessure à la hanche et de problèmes musculaires. Les ailes arrière Ludovic Magnin et Philipp Degen ne sont pas à leur mieux. Et le défenseur central Patrick Mueller n'a pas disputé un seul match cette année avec Lyon en raison d'une série de blessures au genou.
Ces malchances ont fait en sorte que les Suisses ont perdu leurs quatre derniers matchs et neuf de leurs 14 dernières rencontres depuis octobre 2006.
La Suisse avait déjà des problèmes en attaque, et le tout ne s'arrangera certainement pas avec un Frei, auteur de 32 buts en 57 matchs internationaux, mal en point. L'ancien meilleur marqueur de la Ligue de France a eu du succès, lorsqu'il était en santé, avec Borussia Dortmund, mais la guérison de l'avant de 28 ans prend beaucoup de temps.
Les blessures ont aussi attaqué la force de la Suisse: la défense. Il y a deux ans, la Suisse est devenue la première équipe à être éliminée de la Coupe du monde sans avoir concédé un seul but. À leur dernier match amical - sans Degen, Magnin et Mueller - elle en a concédé quatre, dans une défaite face aux visiteurs allemands.
Mueller, dont le contrat ne sera pas renouvelé par Lyon, constitue la plus grande interrogation, mais est probablement le plus important du trio. Il contrôle la ligne arrière de la Suisse et a permis à son coéquipier Philippe Senderos de devenir un arrière dominant. Sans Mueller, Senderos semblait perdu lorsqu'il tentait de diriger la défense par lui-même. Mueller, 31 ans, a récemment joué dans un match de réservistes et fait partie de l'alignement provisoire du pays, mais il serait étonnant qu'il ait un impact majeur.
La situation pour la Suisse est meilleure au milieu du terrain, même si on a droit à un tout nouveau groupe. Johann Vogel, le capitaine il y a deux ans à la Coupe du monde, a été laissé de côté par Jakob Kuhn après avoir été cloué au banc par plusieurs équipes depuis 2006, où il s'est fait indiquer la sortie par le AC Milan. Le vétéran Raphael Wicky a quitté, alors que Xavier Margairaz est sur la touche en raison d'une blessure subie en février.
À leur place, toutefois, Gokhan Inler, 23 ans, et Gelson Fernandes, 22 ans, ont formé un partenariat efficace, à défaut d'être très créatif. Ce rôle revient à Tranquillo Barnetta, 23 ans, qui fait bien avec le Bayer Leverkusen dans la Bundesliga.
Valon Behrami, aussi âgé de 23 ans, est un espoir intéressant du côté droit qui peut être utilisé en milieu de terrain ou à la défense.
Que fera la Suisse, donc, si les jeunes doivent porter l'équipe sur leurs épaules?
La mauvaise performance de l'attaquant Eren Derdiyok, 19 ans, face à l'Allemagne a montré la faiblesse de la profondeur de la Suisse. Johan Vonlanthen, 22 ans, n'a pas atteint les attentes fixées il y a quatre ans, lorsqu'il est devenu le plus jeune marqueur lors d'un Championnat européen. Et si le gardien de 24 ans Diego Benaglio est prometteur, il n'a jamais été testé au niveau international.
La Suisse en un coup d'oeil
Gardiens: 1. Diego Benaglio (Wolfsburg/GER), 21. Eldin Jakupovic (Grasshopper Zürich), 18. Pascal Zuberbühler (Neuchâtel Xamax)
Défenseurs: 23. Philipp Degen (Borussia Dortmund/GER), 2. Johan Djourou (Arsenal/ENG), 13. Stéphane Grichting (Auxerre/FRA), 5. Stephan Lichtsteiner (Lille/FRA), 3. Ludovic Magnin (Stuttgart/GER), 20. Patrick Müller (Lyon/FRA), 4. Philippe Senderos (Arsenal/ENG), 17. Christoph Spycher (Eintracht Francfort/GER)
Milieux: 19. Valon Behrami (Lazio Rome/ITA), 7. Ricardo Cabanas (Grasshopper Zürich), 15. Gelson Fernandes (Manchester City/ENG), 6. Benjamin Huggel (FC Bâle), 8. Gökhan Inler (Udinese/ITA), 10. Hakan Yakin (Young Boys Berne)
Attaquants: 16. Tranquillo Barnetta (Bayer Leverkusen/GER), 9. Alexander Frei (Dortmund/GER), 12. Eren Derdiyok (FC Bâle), 14. Daniel Gygax (Metz/FRA/D2), 11. Marco Streller (FC Bâle), 22. Johan Vonlanthen (Salzbourg/AUT)
Sélectionneur: Jakob Kuhn
