MILAN (AFP) - Un supporteur ultra de l'Inter Milan, accusé d'avoir participé aux violences ayant entraîné l'arrêt du quart de finale retour de la Ligue des champions de soccer Inter Milan-Milan AC, mardi, a été condamné à trois ans d'interdiction de stade, a-t-on appris de source judiciaire.

Andrea T., un plombier de 21 ans, devra aller au commissariat de police pour signer un registre pendant les matchs. Il s'agit de la peine la plus forte prévue par la loi. Il a été remis en liberté en raison de son casier judiciaire vierge en attendant d'être jugé pour les violences commises.

Vendredi, un autre juge de Milan a décidé de placer aux arrêts domiciliaires un autre ultra, Michele P., un ouvrier de 30 ans, impliqué dans les violences et identifié grâce à des images filmées par la police.

Enfin, samedi, le tribunal de Bergame, près de Milan, se prononcera sur le maintien en détention de Matteo Saronni. Cet ultra de l'Inter Milan, membre des Vikings, un groupe de supporteurs du club milanais, est déjà connu des services de police.

Il faisait partie des jeunes qui avaient lancé un scooter du haut d'une tribune du stade de San Siro, à Milan, en 2001 lors du match Inter Milan-Atalanta Bergame, et avait encore fait une peine de prison de 5 mois, il y a deux ans, pour avoir jeté des objets dangereux lors d'une rencontre Juventus Turin-Inter Milan.

L'Inter Milan a par ailleurs décidé de se constituer partie civile après le lancement de pétards et de fumigènes, mardi lors du quart de finale de C1 Inter Milan-Milan AC, a annoncé le procureur de Milan, Fabio Roia.

M. Roia s'est félicité de cette décision de l'Inter :"C'est un signal important, cela veut dire que le club veut prendre du recul par rapport à ces supporteurs", en expliquant que c'était la première fois qu'un club se constitue partie civile dans une affaire de ce genre.