ZURICH (AFP) - L'international portugais Joao Pinto a été suspendu pour six mois dont quatre ferme, avec une période de mise à l'épreuve d'un an, pour avoir frappé un arbitre au Mondial-2002, a annoncé vendredi la Fédération internationale de soccer (FIFA).

Le joueur du Sporting Portugal, suspendu de compétitions en club ainsi qu'en sélection, pourra rejouer à partir du 17 octobre prochain, quatre mois après avoir été suspendu provisoirement une première fois dans l'attente de la décision de la Commission de discipline, intervenue vendredi. A son retour sur les terrains, Pinto sera soumis à une période de mise à l'épreuve d'un an.

S'il commet une nouvelle infraction du même type durant cette période, il devra alors purger les deux mois avec sursis restant, qui viendront s'ajouter à une éventuelle nouvelle sanction.

Pinto a en outre été condamné à une amende de 50.000 francs suisses et il devra s'acquitter des frais de procédure.

Le 14 juin, l'attaquant portugais avait été exclu à la 27e minute du match Portugal-Corée du Sud (0-1) pour un tacle dangereux sur le Coréen Park Ji-sung, et s'en était pris à l'arbitre, qui avait affirmé avoir été frappé au ventre par le joueur.

Coup à l'estomac

"Les preuves en possession de la FIFA, c'est à dire le rapport de l'arbitre, du délégué officiel ainsi que d'autres témoins, indiquent que Joao Pinto a frappé l'arbitre argentin Angel Sanchez à l'estomac quand celui-ci l'a exclu", a estimé la Commission de discipline de la FIFA, qui a entendu les deux hommes vendredi à Zurich.

"Selon l'article 48, le fait de frapper un arbitre est considéré comme une violation sérieuse du code de discipline de la FIFA", poursuit dans un communiqué la commission présidée par le Suisse Marcel Mathier.

Dans l'attente de la décision finale, Joao Pinto, 30 ans, avait déjà été suspendu sine die par la commission de discipline à l'issue d'une réunion spéciale qui s'était tenue le 18 juin dernier à Séoul.

La sanction qui lui a finalement été infligée vendredi aurait pu être beaucoup plus lourde et aller jusqu'à deux ans de suspension, ce qui l'aurait privé de l'Euro-2004 qui sera organisé par le Portugal.

Le Portugal a été éliminé dès le 1er tour du Mondial 2002.