LONDRES (AFP) - Un super-favori (Manchester United), quatre prétendants (Arsenal, Chelsea, Liverpool et Leeds) et des faire-valoir de valeur inégale, telle est la distribution des rôles à la reprise, samedi, de la Premier league, la première division du soccer anglais.

Le gérant de Manchester United, Alex Ferguson, rêve de la Ligue des champions le 15 mai 2002 au stade Hampden Park de Glasgow, sa ville natale, avant sa retraite programmée à la fin de la saison.

En guise de cadeau de départ après 16 ans de succès, l'Ecossais, 59 ans, ne cracherait pas non plus sur un huitième titre national en dix ans, le quatrième d'affilée, ce qui constituerait un exploit sans précédent en Premier League.

"MU" a investi davantage que ses rivaux en recrutant en attaque pour quelques 75 millions d'euros (104.51 millions de dollars canadiens) l'Argentin Juan Sebastian Veron (Lazio Rome) et le Néerlandais Ruud Van Nistelrooy (PSV Eindhoven).

"Le danger viendra cette année de Chelsea", prédit Sir Alex. "Ils ont fait un excellent recrutement avec Emmanuel Petit".

Champion du monde et d'Europe, le Français Petit arrive de Barcelone avec le Néerlandais Boudewijn Zenden pour renforcer Chelsea, qui compte dans ses rangs le capitaine de l'équipe de France, Marcel Desailly, promu capitaine, et l'explosif Jimmy Floyd Hasselbaink, meilleur buteur sortant (23).

Arsenal et son idole Patrick Vieira, deuxième derrière MU l'année dernière pour la troisième fois de suite, postulent encore une fois à la succession des rois de Old Trafford.

En évitant le départ de Vieira au Real Madrid, l'équipe d'Arsène Wenger a fait mieux qu'un bon transfert: les Gunners ont gardé l'âme de Highbury, qui a aussi adopté Thierry Henry (17 buts la saison dernière).

Liverpool, Leeds et les autres

Liverpool et Leeds complètent la liste des éventuels trouble-fêtes du départ en retraite de Sir Alex de Manchester.

Liverpool a rangé coup sur coup trois nouveaux trophées (Coupe de l'UEFA, Coupe de la Ligue et Coupe d'Angleterre) dans sa vitrine aux côtés des coupes d'Europe des années 70-80.

Michael Owen, Steven Gerrard et Emile Heskey restent le bras armé de l'équipe de Gérard Houllier, qui s'est contenté d'engager le jeune Norvégien de Monaco John Arne Riise.

A l'inverse de Manchester, Leeds n'a rien dépensé sur le marché des transferts. "Nous ne jouons pas dans la même ligue que Manchester. Ils ont dépensé 50 millions de livres (110.35 millions de dollars canadiens) pour acheter deux attaquants de classe mondiale (Veron et Van Nistelrooy), même s'ils ont largement gagné le Championnat l'année dernière", affirme le manageur David O'Leary, qui a amené Leeds en demi-finale de la Ligue des champions l'année dernière. "Je ne crois plus aux contrats car personne ne les honore, mais le président (Peter Ridsdale) a très bien fait de persuader tout le monde de rester".

Derrière les rois d'Old Trafford et leurs quatre prétendants, les autres équipes sont souvent condamnées à jouer les utilités. Ipswich, 5e du dernier exercice, Newcastle, qui vient d'engager Laurent Robert (ex-PSG), West Ham, Aston Villa, Sunderland, sans oublier le promu Fulham du milliardaire Mohamed Al-Fayed, sont tout de même des figurants de luxe dans l'une des meilleures compétitions du monde.