LYON - Lyon peut toujours rêver d'éliminer le grand Real Madrid après sa victoire 1-0 à Gerland, où l'OL a bien défendu et marqué un but superbe par Jean II Makoun sur une de ses rares occasions, mardi en 8e de finale aller de la Ligue des champions.

Juninho n'est plus là pour les grands matchs? Jean II Makoun, qui sortait pourtant d'une première période - et d'une première demi-saison - quelconque, a trompé un Casillas un peu avancé d'une frappe lointaine et puissante (47) qui rappelait celles de l'ancien maître des lieux.

Avec ce petit but d'avance et un très gros match en défense, Lyon bat pour la troisième fois le Real à Gerland (3-0 en 2005-2006 et 2-0 en 2006-2007, en poules à chaque fois), et peut réussir, pour la première fois sous l'ère Jean-Michel Aulas, à éliminer un grand d'Europe en confrontation directe.

Cette fois, il n'a pas pris de but égalisateur dans le temps additionnel, comme il en avait concédé un à Tevez et Manchester United il y a deux ans au même niveau (1-1, 1-0 pour ManU au retour).

Ce 8e de finale, disputé sur une pelouse exécrable, a eu deux périodes bien distinctes. Avant le but, l'OL a couru après le ballon (65 % de possession de balle pour le Real) et défendu, après le but il a placé quelques contre-attaques orchestrées par le duo argentin Lisandro-Delgado. Et défendu, toujours.

Lloris au diapason

En première période, Lyon a pourtant d'abord proposé le football peu digeste trop souvent au menu au goût des spectateurs de Gerland. Ses remontées de balle poussives contrastaient avec les offensives plus fluides du Real.

Mais l'OL n'a vraiment été en danger que sur une occasion de Gonzalo Higuain, contré par un Jean-Alain Boumsong excellent tout au long du match, alors qu'il se disait avant le match qu'il pourrait laisser sa place en défense centrale à Jérémy Toulalan.

L'OL aurait même pu marquer sur une volée de Delgado écrasée sur le poteau d'un Iker Casillas qui était resté les deux pieds dans la pelouse.

En seconde période, l'OL a cru bonifier encore sa bonne opération sur quelques contres (Cissokho 62, Lisandro 63), et remarquablement fermé la porte derrière.

Dans les buts, Hugo Lloris s'est mis au diapason, notamment sur un arrêt main d'acier face à Gonzalo Higuain (63) juste avant sa sortie au profit de Karim Benzema, l'enfant de Gerland, ovationné par son ancien public.

Ce match, d'une esthétique à l'ancienne avec des maillots sans le grand placard publicitaire sur la poitrine (les deux clubs étant parrainés par des sites de paris sportifs, dont la publicité est interdite en France), n'a pas répondu à toutes les interrogations du moment sur le jeu de l'OL, mais Claude Puel, encore sifflé par son public mardi, pourra construire sur cette victoire. Et surtout rêver des quarts.