Tragédie du Heysel : 20 ans déjà
Soccer lundi, 4 avr. 2005. 12:41 dimanche, 15 déc. 2024. 05:38
LIVERPOOL (AFP) - Il y a bientôt 20 ans, le 29 mai 1985, la finale de la Coupe des champions de soccer entre la Juventus Turin et Liverpool, dans le vétuste stade du Heysel à Bruxelles, tournait au drame avec la mort de 39 personnes, victimes de la folie des hooligans britanniques.
Ce mercredi-là, plus de 60 000 personnes doivent assister à ce qui est présenté comme "la finale du siècle". Mais la tension entre supporteurs anglais et italiens est palpable très tôt dans la journée.
Vers 19h10, un peu plus de 60 minutes avant le début prévu de la rencontre, la situation dégénère une première fois. Contre toute logique, des supporteurs des deux équipes ont été placés dans des blocs de tribunes contigus, seulement séparés par des grilles.
Les Anglais chargent vers les gradins adverses. Les quelques gendarmes postés dans le couloir de séparation sont très vite débordés. Vers 19h20, une centaine de Britanniques répète l'assaut. Sous la poussée, bombardés de projectiles, les Italiens se replient vers l'autre extrémité de la tribune.
En bas, les portes donnant accès à la pelouse, seule issue possible, sont fermées. Dans l'affolement général, des dizaines de personnes sont piétinées lorsque les grilles de séparation et un muret s'effondrent.
Les policiers et les gendarmes à cheval interviennent trop tard pour repousser les Britanniques dans leur tribune et faire évacuer le terrain. Des dizaines de corps jonchent les gradins. Les premières équipes médicales se portent au secours des victimes.
Prise de conscience
Peu avant minuit, le ministère de l'Intérieur belge annonce un bilan de 38 morts. Un des blessés décédera quelques semaines plus tard. Plus de 600 personnes ont été blessées.
Entre-temps, l'Union européenne de football (UEFA), pour qui un report du match aurait risqué de raviver la violence, a décidé de faire jouer la rencontre. Vers 21h30, les capitaines lancent un appel au calme et, peu après, les deux équipes entrent sur le terrain.
La Juventus l'emporte 1 à 0 sur un penalty de Michel Platini. Depuis ce soir-là, le Français, "psychologiquement et physiquement incapable de revenir un jour" au Heysel, a toujours refusé de remettre les pieds dans l'enceinte bruxelloise, depuis reconstruite et rebaptisée stade Roi Baudouin.
Alors que ce drame a été vécu en direct à la télévision par des millions de téléspectateurs, les forces de l'ordre, l'Union belge de football et les responsables politiques ont été sévèrement montrés du doigt pour la mauvaise organisation de la rencontre et des secours.
Mais la tragédie a surtout suscité une prise de conscience sur le hooliganisme et eu pour conséquence l'exclusion des clubs anglais des compétitions européennes, jusqu'à la saison 1990-1991.
Ce mercredi-là, plus de 60 000 personnes doivent assister à ce qui est présenté comme "la finale du siècle". Mais la tension entre supporteurs anglais et italiens est palpable très tôt dans la journée.
Vers 19h10, un peu plus de 60 minutes avant le début prévu de la rencontre, la situation dégénère une première fois. Contre toute logique, des supporteurs des deux équipes ont été placés dans des blocs de tribunes contigus, seulement séparés par des grilles.
Les Anglais chargent vers les gradins adverses. Les quelques gendarmes postés dans le couloir de séparation sont très vite débordés. Vers 19h20, une centaine de Britanniques répète l'assaut. Sous la poussée, bombardés de projectiles, les Italiens se replient vers l'autre extrémité de la tribune.
En bas, les portes donnant accès à la pelouse, seule issue possible, sont fermées. Dans l'affolement général, des dizaines de personnes sont piétinées lorsque les grilles de séparation et un muret s'effondrent.
Les policiers et les gendarmes à cheval interviennent trop tard pour repousser les Britanniques dans leur tribune et faire évacuer le terrain. Des dizaines de corps jonchent les gradins. Les premières équipes médicales se portent au secours des victimes.
Prise de conscience
Peu avant minuit, le ministère de l'Intérieur belge annonce un bilan de 38 morts. Un des blessés décédera quelques semaines plus tard. Plus de 600 personnes ont été blessées.
Entre-temps, l'Union européenne de football (UEFA), pour qui un report du match aurait risqué de raviver la violence, a décidé de faire jouer la rencontre. Vers 21h30, les capitaines lancent un appel au calme et, peu après, les deux équipes entrent sur le terrain.
La Juventus l'emporte 1 à 0 sur un penalty de Michel Platini. Depuis ce soir-là, le Français, "psychologiquement et physiquement incapable de revenir un jour" au Heysel, a toujours refusé de remettre les pieds dans l'enceinte bruxelloise, depuis reconstruite et rebaptisée stade Roi Baudouin.
Alors que ce drame a été vécu en direct à la télévision par des millions de téléspectateurs, les forces de l'ordre, l'Union belge de football et les responsables politiques ont été sévèrement montrés du doigt pour la mauvaise organisation de la rencontre et des secours.
Mais la tragédie a surtout suscité une prise de conscience sur le hooliganisme et eu pour conséquence l'exclusion des clubs anglais des compétitions européennes, jusqu'à la saison 1990-1991.