Transfert de Tevez: polémique en Angleterre
Soccer mardi, 15 mai 2007. 11:00 dimanche, 15 déc. 2024. 08:24
LONDRES - Le transfert entaché d'irrégularités de Carlos Tevez à West Ham suscite la polémique en Angleterre, où plusieurs clubs sont prêts à aller en justice exiger un retrait de points au club londonien, et donc sa relégation, suscitant l'embarras de la fédération anglaise (FA).
Le président de la FIFA, Sepp Blatter, a indiqué mardi que son organisation pourrait "prendre des sanctions" contre West Ham en fonctions des suites de l'affaire en Angleterre, tout en affirmant que le transfert de Tevez avait été à sa connaissance effectué "en bonne et due forme".
Promis aux plus grandes équipes européennes, l'arrivée l'été dernier des stars argentines des Corinthians Tevez et Javier Mascherano dans le modeste club anglais avaient suscité la stupéfaction, puis la suspicion.
Quand Mascherano avait été prêté à Liverpool durant le marché d'hiver, la FA s'était penché sur les mutations des joueurs.
Elle s'était alors rendu compte qu'ils n'appartenaient pas à West Ham, mais à une société d'agents, MSI (Media Sports Investment), objet d'une enquête de la justice brésilienne qui la soupçonnait de blanchiment d'argent.
Selon des clauses du contrat cachées à la FA, les joueurs restaient la propriété de MSI qui pouvait les transférer à tout moment et avait un droit de regard sur leur utilisation.
Affaire gênante pour la FA
De telles conditions sont proscrites et punies d'un retrait de points par la FA. Mais la fédération a choisi de se contenter, en avril, d'infliger à West Ham une très forte amende, de 8 millions d'euros.
Dénonçant la "malhonnêteté et la tromperie" de West Ham, la FA a jugé que l'amende "aurait dû s'accompagner de retrait de points" mais qu'une telle sanction n'aurait "pas été proportionnée" et que les supporteurs ne devaient pas être punis pour les errements de leurs dirigeants.
Cette décision a suscité la fureur de plusieurs clubs anglais, qui y ont vu la volonté de protéger un grand nom du championnat, racheté à l'automne par un consortium d'hommes d'affaires islandais, et ont relevé que l'amende était sans commune mesure avec le manque à gagner provoqué par une relégation, estimé à quelque 40 millions d'euros.
Alors que selon eux il aurait dû être interdit de jouer, cette fureur a encore été renforcée par le but marqué par Tevez à Old Trafford (1-0) qui a scellé le maintien de West Ham en première division.
Sheffield United, qui a fait les frais du maintien des Londoniens, a dit son intention d'aller en justice, jusqu'à "la cour européenne des droits de l'homme", a affirmé son président. Charlton, également relégué, pourrait faire de même, tandis que Wigan et Middlesbrough ont demandé des éclaircissements à la fédération. L'entraîneur de Manchester, Alex Ferguson, leur a apporté son soutien public.
Si elle assure qu'une démarche juridique est "vouée à l'échec", l'affaire est gênante pour la FA, après avoir offert un enterrement de première classe à son enquête lancée à grands bruits sur les transferts douteux dans le soccer anglais.
Quant à Carlos Tevez, sitôt la saison terminée, il est revenu dans le giron de MSI qui compte le vendre au plus offrant cet été.
Le président de la FIFA, Sepp Blatter, a indiqué mardi que son organisation pourrait "prendre des sanctions" contre West Ham en fonctions des suites de l'affaire en Angleterre, tout en affirmant que le transfert de Tevez avait été à sa connaissance effectué "en bonne et due forme".
Promis aux plus grandes équipes européennes, l'arrivée l'été dernier des stars argentines des Corinthians Tevez et Javier Mascherano dans le modeste club anglais avaient suscité la stupéfaction, puis la suspicion.
Quand Mascherano avait été prêté à Liverpool durant le marché d'hiver, la FA s'était penché sur les mutations des joueurs.
Elle s'était alors rendu compte qu'ils n'appartenaient pas à West Ham, mais à une société d'agents, MSI (Media Sports Investment), objet d'une enquête de la justice brésilienne qui la soupçonnait de blanchiment d'argent.
Selon des clauses du contrat cachées à la FA, les joueurs restaient la propriété de MSI qui pouvait les transférer à tout moment et avait un droit de regard sur leur utilisation.
Affaire gênante pour la FA
De telles conditions sont proscrites et punies d'un retrait de points par la FA. Mais la fédération a choisi de se contenter, en avril, d'infliger à West Ham une très forte amende, de 8 millions d'euros.
Dénonçant la "malhonnêteté et la tromperie" de West Ham, la FA a jugé que l'amende "aurait dû s'accompagner de retrait de points" mais qu'une telle sanction n'aurait "pas été proportionnée" et que les supporteurs ne devaient pas être punis pour les errements de leurs dirigeants.
Cette décision a suscité la fureur de plusieurs clubs anglais, qui y ont vu la volonté de protéger un grand nom du championnat, racheté à l'automne par un consortium d'hommes d'affaires islandais, et ont relevé que l'amende était sans commune mesure avec le manque à gagner provoqué par une relégation, estimé à quelque 40 millions d'euros.
Alors que selon eux il aurait dû être interdit de jouer, cette fureur a encore été renforcée par le but marqué par Tevez à Old Trafford (1-0) qui a scellé le maintien de West Ham en première division.
Sheffield United, qui a fait les frais du maintien des Londoniens, a dit son intention d'aller en justice, jusqu'à "la cour européenne des droits de l'homme", a affirmé son président. Charlton, également relégué, pourrait faire de même, tandis que Wigan et Middlesbrough ont demandé des éclaircissements à la fédération. L'entraîneur de Manchester, Alex Ferguson, leur a apporté son soutien public.
Si elle assure qu'une démarche juridique est "vouée à l'échec", l'affaire est gênante pour la FA, après avoir offert un enterrement de première classe à son enquête lancée à grands bruits sur les transferts douteux dans le soccer anglais.
Quant à Carlos Tevez, sitôt la saison terminée, il est revenu dans le giron de MSI qui compte le vendre au plus offrant cet été.