ANKARA (AFP) - La presse turque était euphorique, dimanche, après que son équipe nationale eut réussi à monter sur la troisième marche du podium du Mondial 2002 de soccer en s'imposant 3 à 2 à face à la Corée du Sud, soulignant l'amitié "historique" entre les deux pays.

"Une équipe formidable, une leçon de civilité", titre sur cinq colonnes à la une le journal à gros tirage Hurriyet, qui "applaudit la Corée du Sud amie".

Les joueurs des deux équipes sont venus longuement saluer le public, ensemble main dans la main, au terme de la rencontre.

"Ces images d'amitié sont passées dans l'histoire", souligne le journal.

Un autre journal à gros tirage, Sabah, titre: "Le monde doit tirer une leçon de cette amitié historique" turco-coréenne, qui remonte aux années 1950 quand des milliers de troupes turques furent dépêchées dans la péninsule coréenne pour combattre aux côtés des Sud-Coréens.

Selon un éditorialiste de ce quotidien, "le travail de la Turquie ne fait que commencer" car elle doit à présent se qualifier pour l'Euro 2004 de soccer et démontrer que son exploit n'est pas le fruit du hasard.

"Avec amitiés de la Corée", titre pour sa part Radikal qui consacre toute sa une au match, se félicitant du "carnaval" vécu dans les tribunes.

Un de ses éditorialistes estime que les scènes de joie des joueurs des deux équipes et de leurs dirigeants après la rencontre ont ému toute la Turquie et montré que le soccer n'est pas un "combat mais une partie de plaisir".

"Les supporteurs coréens brandissant le drapeau turc nous ont tous donné une leçon d'humanité", ajoute-t-il.