LISBONNE (AFP) - L'attaquant croate Ivica Olic a subi un contrôle antidopage positif (méthylprednisolone) après le match contre la France à l'Euro 2004 (gr. B) mais n'a pas été sanctionné par l'Union européenne de soccer (UEFA), a annoncé l'institution dimanche à Lisbonne.

Selon William Gaillard, son directeur de la communication, elle a estimé que la faute en incombait aux médecins du joueur.

La méthylprednisolone est un corticostéroïde antidouleur dont l'usage dans le sport de haut niveau est soumis à justification thérapeutique. Lorsqu'il est administré à un athlète, ses médecins doivent en informer les instances au préalable, ce qui, dans le cas d'Olic, n'a pas été fait, a expliqué le porte-parole de l'UEFA.

"La Commission de discipline de l'UEFA a considéré qu'il y avait bien une violation des règles antidopage mais que le joueur n'était pas en faute, car cette substance antidouleur lui a été administrée sous la forme d'une pommade par son médecin traitant et celui de la Fédération croate", a expliqué William Gaillard.

"On peut utiliser ce genre de produits mais il faut en informer l'UEFA. Or, les médecins n'ont pas respecté la procédure car ils n'ont pas informé l'UEFA du fait que cette substance avait été prescrite au joueur", a-t-il ajouté.

L'UEFA a en conséquence infligé une amende de 10.000 francs suisses (6600 euros) à la Fédération croate et a adressé une réprimande aux deux médecins concernés, Boris Nemec et Zoran Bahtijarevic. La décision est susceptible d'appel sous trois jours.

Le match Croatie-France (2-2) s'est disputé jeudi dernier à Leiria (centre). Selon M. Gaillard, la pommade contenant la substance interdite avait été administrée à Olic après qu'il se fut blessé aux côtes le 5 juin, lors d'un match amical de préparation à l'Euro contre le Danemark.