L'Association canadienne de soccer (ACS) garde le cap en ce qui concerne le gazon artificiel à la Coupe du monde féminine de 2015.

Lors d'une conférence téléphonique mercredi, l'ACS a réitéré son intention de présenter le tournoi sur une surface qualifiée de fantastique et approuvée par la FIFA.

On ne s'est toutefois pas avancé sur quelle surface serait liée à une candidature potentielle pour le Mondial masculin, un processus qui ne commencerait pas avant plusieurs années.

L'ASC a déjà fait part de son souhait d'entrer en lice pour la Coupe du monde masculine de 2026.

L'argument selon lequel il y a un double standard pour les femmes ou les hommes à propos de la surface est au coeur d'une plainte devant le Tribunal des droits de la personne de l'Ontario.

Un groupe de joueuses d'élite fait valoir que du vrai gazon pour les hommes et de l'artificiel pour elles est discriminatoire.

L'ASC, comité organisateur du tournoi féminin de l'an prochain, répond que la FIFA permet des matchs sur le gazon artificiel appelé 2-Star pour des clubs de haut niveau et des matchs internationaux.

« Dans la plainte, il est souligné que la surface 2-Star serait de deuxième ordre, mais elle est plutôt de première qualité, a mentionné l'avocat Sean Hern, qui représente l'ASC. Elle a été reconnue comme appropriée et ce sera une surface fantastique, pour un tournoi fantastique. Nous n'y voyons absolument rien de discriminatoire. »

La Coupe du monde féminine de 2015 aura un budget de 90 M$. Les avocats des joueuses d'élite disent que leur plan pour du vrai gazon temporaire, dans des stades à Montréal, Ottawa, Moncton, Vancouver, Edmonton et Winnipeg, coûterait de deux à trois millions $, tout au plus.

Lundi, un match de qualification de l'Euro 2016, entre Tchèques et Kazakhes, a été joué sur du gazon artificiel à Astana. Et lors de la Gold Cup de 2013, le Canada a affronté le Mexique sur du gazon de ce genre au CenturyLink Field, à Seattle.