Un Mondial tranquille... mais cher
Soccer lundi, 1 juil. 2002. 14:17 samedi, 14 déc. 2024. 20:45
YOKOHAMA (AFP) - Le Mondial-2002 de socceraura été bien tranquille pour les forces de l'ordre qui étaient préparées au pire mais, disputé sur deux pays - Corée du Sud et Japon - et dans 20 stades, il a coûté fort cher aux organisateurs, spectateurs et villes hôtes.
Aucun trouble grave n'a été enregistré, ni au Japon, ni en Corée, même lorsqu'on a compté 7 millions de personnes dans les rues - dont 2 millions dans les rues de Séoul - après la qualification de l'équipe nationale pour les demi-finales.
Les autorités japonaises ont pris les devants en expulsant dès leur arrivée les hooligans présumés (65 étrangers, dont 51 Britanniques, se sont vus refuser l'entrée sur le territoire). Au total, 93 personnes, dont 60 citoyens japonais, ont été interpellées pour délits mineurs, selon la police japonaise.
La police japonaise avait déployé 7700 hommes dans les villes accueillant des rencontres de Coupe du monde. Pour la finale de Yokohama, pas moins de 15.400 policiers étaient réquisitionnés autour du stade, pour quelques 72.000 spectateurs, parmi lesquels il est vrai, un empereur (Japon), un roi (Jordanie), deux présidents de la République (Allemagne et Corée) et un Chancelier (Allemagne).
La Corée avait dès avant le Mondial interdit de séjour 6515 terroristes présumés et 2689 hooligans. Le gouvernement avait placé sous surveillance 2902 immigrés clandestins provenant de pays suspectés d'être impliqués dans le terrorisme et travaillait en étroite collaboration avec 80 services de renseignement dans 55 pays.
Facture
A Daegu, en Corée, 10.000 policiers et un millier de militaires avaient été réquisitionnés le 10 juin avant le match Corée - Etats-Unis annoncé à hauts risques.
Le Mondial aura donc créé plus de problèmes d'ordre public en Turquie (au moins 5 morts par balles perdues après la victoire contre le Sénégal), en Russie (un mort, des dizaines de blessés après la défaite face au Japon), en Angleterre (seize arrestations après l'élimination par le Brésil).
Cette XVIIe Coupe du monde, très sécurisée, a en revanche coûté cher aux supporteurs en raison du coût de la vie et des places pour les rencontres.
Mais elle a aussi coûté fort cher aux télévisions qui ont déboursé dix fois plus que pour l'édition 1998 par exemple. "A elle seule, la vente des droits télévisés de la Coupe du monde rapporte 897 millions d'euros à la FIFA", notait son président, le Suisse Joseph Blatter, dans le rapport financier du congrès extraordinaire à Séoul le 28 mai.
La Fédération internationale avait vendu au groupe allemand Kirch les droits pour les éditions 2002 et 2006 pour 2,6 milliards d'euros.
En 1998, 90 millions d'euros - seulement - étaient tombés dans l'escarcelle de la FIFA au titre de la commercialisation des droits TV. En audience cumulée, 37 milliards de téléspectateurs avaient regardé le Mondial français.
Si elle rapporte beaucoup, la Coupe du monde coûte également très cher. "Les charges sont nettement plus élevées que prévu" en raison, entre autres, du "coût de l'organisation conjointe" par la Corée du Sud et le Japon, rappelait la FIFA dans son rapport financier.
Base-ball
Pour 2002, "la FIFA évalue ses dépenses à 843 M EUR, dont 65 % (546,5 M EUR) au titre de la Coupe du monde", notait le rapport financier.
Les dix stades flambant neuf de Corée ont été édifiés spécialement pour le tournoi pour une facture de 2 milliards d'euros. Au Japon, alors que sept enceintes seulement sont neuves, l'addition est encore plus lourde. La seule arène de Sapporo - couverte - a coûté 500 millions d'euros.
Et si les Japonais ont déjà prévu de reconvertir la plupart des sites pour le base-ball, sport roi qui fait le plein de spectateurs, certains s'interrogent sur le devenir d'enceintes de 50.000 places en Corée.
Dans des pays où le football n'était pas supposé attirer les foules, 2.636.168 spectateurs ont assisté aux matches du tournoi, soit une moyenne par rencontre de 39.580 pour la Corée et 44.181 pour le Japon (moyenne générale: 41.844 par match sur les deux pays).
A titre de comparaison, il y en avait eu 43.517 par match en France en 1998.
Mais les lendemains pourraient êtres difficiles. Un exemple: l'entretien du stade de Yokohama (73.000 places) va, selon la presse, coûter chaque année quelque 4,4 millions de dollars (euros) à la ville.
En revanche, les pays qui ont brillé au Mondial espèrent en profiter: le ministre allemand de l'Economie, Werner Mueller, a déclaré par exemple que la confiance des consommateurs et celle des industriels "dépend fortement d'une ambiance générale positive". "Et je suis pleinement convaincu que la performance de Rudi Voeller et des onze joueurs apporte une contribution très importante", a-t-il estimé.
Aucun trouble grave n'a été enregistré, ni au Japon, ni en Corée, même lorsqu'on a compté 7 millions de personnes dans les rues - dont 2 millions dans les rues de Séoul - après la qualification de l'équipe nationale pour les demi-finales.
Les autorités japonaises ont pris les devants en expulsant dès leur arrivée les hooligans présumés (65 étrangers, dont 51 Britanniques, se sont vus refuser l'entrée sur le territoire). Au total, 93 personnes, dont 60 citoyens japonais, ont été interpellées pour délits mineurs, selon la police japonaise.
La police japonaise avait déployé 7700 hommes dans les villes accueillant des rencontres de Coupe du monde. Pour la finale de Yokohama, pas moins de 15.400 policiers étaient réquisitionnés autour du stade, pour quelques 72.000 spectateurs, parmi lesquels il est vrai, un empereur (Japon), un roi (Jordanie), deux présidents de la République (Allemagne et Corée) et un Chancelier (Allemagne).
La Corée avait dès avant le Mondial interdit de séjour 6515 terroristes présumés et 2689 hooligans. Le gouvernement avait placé sous surveillance 2902 immigrés clandestins provenant de pays suspectés d'être impliqués dans le terrorisme et travaillait en étroite collaboration avec 80 services de renseignement dans 55 pays.
Facture
A Daegu, en Corée, 10.000 policiers et un millier de militaires avaient été réquisitionnés le 10 juin avant le match Corée - Etats-Unis annoncé à hauts risques.
Le Mondial aura donc créé plus de problèmes d'ordre public en Turquie (au moins 5 morts par balles perdues après la victoire contre le Sénégal), en Russie (un mort, des dizaines de blessés après la défaite face au Japon), en Angleterre (seize arrestations après l'élimination par le Brésil).
Cette XVIIe Coupe du monde, très sécurisée, a en revanche coûté cher aux supporteurs en raison du coût de la vie et des places pour les rencontres.
Mais elle a aussi coûté fort cher aux télévisions qui ont déboursé dix fois plus que pour l'édition 1998 par exemple. "A elle seule, la vente des droits télévisés de la Coupe du monde rapporte 897 millions d'euros à la FIFA", notait son président, le Suisse Joseph Blatter, dans le rapport financier du congrès extraordinaire à Séoul le 28 mai.
La Fédération internationale avait vendu au groupe allemand Kirch les droits pour les éditions 2002 et 2006 pour 2,6 milliards d'euros.
En 1998, 90 millions d'euros - seulement - étaient tombés dans l'escarcelle de la FIFA au titre de la commercialisation des droits TV. En audience cumulée, 37 milliards de téléspectateurs avaient regardé le Mondial français.
Si elle rapporte beaucoup, la Coupe du monde coûte également très cher. "Les charges sont nettement plus élevées que prévu" en raison, entre autres, du "coût de l'organisation conjointe" par la Corée du Sud et le Japon, rappelait la FIFA dans son rapport financier.
Base-ball
Pour 2002, "la FIFA évalue ses dépenses à 843 M EUR, dont 65 % (546,5 M EUR) au titre de la Coupe du monde", notait le rapport financier.
Les dix stades flambant neuf de Corée ont été édifiés spécialement pour le tournoi pour une facture de 2 milliards d'euros. Au Japon, alors que sept enceintes seulement sont neuves, l'addition est encore plus lourde. La seule arène de Sapporo - couverte - a coûté 500 millions d'euros.
Et si les Japonais ont déjà prévu de reconvertir la plupart des sites pour le base-ball, sport roi qui fait le plein de spectateurs, certains s'interrogent sur le devenir d'enceintes de 50.000 places en Corée.
Dans des pays où le football n'était pas supposé attirer les foules, 2.636.168 spectateurs ont assisté aux matches du tournoi, soit une moyenne par rencontre de 39.580 pour la Corée et 44.181 pour le Japon (moyenne générale: 41.844 par match sur les deux pays).
A titre de comparaison, il y en avait eu 43.517 par match en France en 1998.
Mais les lendemains pourraient êtres difficiles. Un exemple: l'entretien du stade de Yokohama (73.000 places) va, selon la presse, coûter chaque année quelque 4,4 millions de dollars (euros) à la ville.
En revanche, les pays qui ont brillé au Mondial espèrent en profiter: le ministre allemand de l'Economie, Werner Mueller, a déclaré par exemple que la confiance des consommateurs et celle des industriels "dépend fortement d'une ambiance générale positive". "Et je suis pleinement convaincu que la performance de Rudi Voeller et des onze joueurs apporte une contribution très importante", a-t-il estimé.