Un pénible chant du cygne pour Henry
Soccer lundi, 21 juin 2010. 12:27 jeudi, 12 déc. 2024. 05:31
BLOEMFONTEIN - Le France-Afrique du Sud de mardi pourrait bien constituer le chant du cygne de Thierry Henry, devenu un simple remplaçant en équipe de France et pour le moment totalement impuissant devant la débâcle historique qui se profile.
Avant d'embarquer pour l'Afrique du Sud, le meilleur buteur des Bleus (51 buts en 122 sélections) ne s'attendait sûrement pas à vivre un tel cauchemar et une telle déliquescence. Au contraire, Henry avait accepté de bonne grâce l'entente proposée par le sélectionneur Raymond Domenech à l'issue d'une saison délicate au FC Barcelone: rester sur le banc de touche, renoncer au capitanat mais faire partie du voyage en étant une sorte de guide pour ses coéquipiers.
Henry n'était pas dupe: ses difficultés au Barça et surtout cette prestation pathétique contre l'Espagne avec les Bleus (défaite 2-0), le 3 mars au Stade de France, ne l'autorisaient pas à revendiquer autre chose et il s'est ainsi plié au souhait de Domenech, tout heureux de pouvoir disputer la quatrième phase finale de Coupe du monde de sa carrière, un record pour un joueur français.
Mais 'Titi' n'a pas vu venir la tempête qui secoue les Bleus et, malgré son palmarès unique, le champion du monde (1998) et d'Europe (2000) sera, tout autant que les autres, inévitablement associé au désastre en cas de sortie de route mardi, avec en guise d'apothéose ce spectacle pitoyable offert dimanche (grève de l'entraînement en solidarité avec Nicolas Anelka, exclu de l'équipe pour avoir insulté Domenech à la mi-temps de France-Mexique).
Muré dans le silence depuis le stage de La Réunion, Henry, déjà fragilisé par sa fameuse main contre l'Eire, le 18 novembre 2009, a certes pris bien soin d'apparaître en retrait alors que les Bleus étaient de plus en plus minés pas les luttes d'ego et les dissensions internes.
Humiliation
Mais malgré la perte du brassard de capitaine au profit de Patrice Evra, il est difficile de penser que son influence n'est pas restée vivace auprès des autres cadres qu'il côtoie depuis de nombreuses années en sélection (Gallas, Anelka, Evra, Ribéry, Abidal). Sans son accord, les Bleus n'auraient d'ailleurs sans doute pas décidé de boycotter l'entraînement de dimanche et d'entamer un bras de fer avec la Fédération française de football.
Sur le terrain, en revanche, cela fait plusieurs semaines qu'il n'a plus prise sur les évènements, Domenech étant resté fidèle à sa ligne de conduite. L'ancien roi d'Arsenal n'a disputé que 18 petites minutes (face à l'Uruguay) depuis le début du Mondial et le sélectionneur, après son altercation avec Anelka, a refusé de faire appel à ses services contre le Mexique, lui préférant le Toulousain Gignac.
Suprême humiliation: Domenech lui a demandé de s'échauffer durant la deuxième période sans même daigner lui donner sa chance.
Alors que la France doit espérer un miracle pour arracher son billet pour les 8e de finale, il n'est même pas certain que Henry, qui a pu mesurer son aura et sa popularité internationales lors de son entrée en jeu contre la Celeste, soit titularisé face aux Bafana Bafana.
L'exclusion d'Anelka lui octroie pourtant une chance unique de sauver l'honneur jusqu'ici bafoué des Bleus et de s'offrir une sortie un peu plus digne après les turbulences de ces derniers mois.
Avant d'embarquer pour l'Afrique du Sud, le meilleur buteur des Bleus (51 buts en 122 sélections) ne s'attendait sûrement pas à vivre un tel cauchemar et une telle déliquescence. Au contraire, Henry avait accepté de bonne grâce l'entente proposée par le sélectionneur Raymond Domenech à l'issue d'une saison délicate au FC Barcelone: rester sur le banc de touche, renoncer au capitanat mais faire partie du voyage en étant une sorte de guide pour ses coéquipiers.
Henry n'était pas dupe: ses difficultés au Barça et surtout cette prestation pathétique contre l'Espagne avec les Bleus (défaite 2-0), le 3 mars au Stade de France, ne l'autorisaient pas à revendiquer autre chose et il s'est ainsi plié au souhait de Domenech, tout heureux de pouvoir disputer la quatrième phase finale de Coupe du monde de sa carrière, un record pour un joueur français.
Mais 'Titi' n'a pas vu venir la tempête qui secoue les Bleus et, malgré son palmarès unique, le champion du monde (1998) et d'Europe (2000) sera, tout autant que les autres, inévitablement associé au désastre en cas de sortie de route mardi, avec en guise d'apothéose ce spectacle pitoyable offert dimanche (grève de l'entraînement en solidarité avec Nicolas Anelka, exclu de l'équipe pour avoir insulté Domenech à la mi-temps de France-Mexique).
Muré dans le silence depuis le stage de La Réunion, Henry, déjà fragilisé par sa fameuse main contre l'Eire, le 18 novembre 2009, a certes pris bien soin d'apparaître en retrait alors que les Bleus étaient de plus en plus minés pas les luttes d'ego et les dissensions internes.
Humiliation
Mais malgré la perte du brassard de capitaine au profit de Patrice Evra, il est difficile de penser que son influence n'est pas restée vivace auprès des autres cadres qu'il côtoie depuis de nombreuses années en sélection (Gallas, Anelka, Evra, Ribéry, Abidal). Sans son accord, les Bleus n'auraient d'ailleurs sans doute pas décidé de boycotter l'entraînement de dimanche et d'entamer un bras de fer avec la Fédération française de football.
Sur le terrain, en revanche, cela fait plusieurs semaines qu'il n'a plus prise sur les évènements, Domenech étant resté fidèle à sa ligne de conduite. L'ancien roi d'Arsenal n'a disputé que 18 petites minutes (face à l'Uruguay) depuis le début du Mondial et le sélectionneur, après son altercation avec Anelka, a refusé de faire appel à ses services contre le Mexique, lui préférant le Toulousain Gignac.
Suprême humiliation: Domenech lui a demandé de s'échauffer durant la deuxième période sans même daigner lui donner sa chance.
Alors que la France doit espérer un miracle pour arracher son billet pour les 8e de finale, il n'est même pas certain que Henry, qui a pu mesurer son aura et sa popularité internationales lors de son entrée en jeu contre la Celeste, soit titularisé face aux Bafana Bafana.
L'exclusion d'Anelka lui octroie pourtant une chance unique de sauver l'honneur jusqu'ici bafoué des Bleus et de s'offrir une sortie un peu plus digne après les turbulences de ces derniers mois.