Une défaite sans honte
Soccer lundi, 26 mai 2008. 16:58 jeudi, 12 déc. 2024. 11:33
MONTRÉAL - Face à une équipe du Toronto FC qui misait sur la plupart de ses titulaires habituels dans la MLS - à commencer par l'ancien gardien de l'Impact Greg Sutton - l'Impact de Montréal n'a pas démérité malgré une défaite de 1-0, mardi, à l'occasion d'un match de qualification pour la Ligue des champions de la CONCACAF.
Marco Velez a marqué d'un tir de la tête sur un coup franc pris par Laurent Robert à la 72e minute de jeu pour procurer la victoire à la formation torontoise.
Une foule de 12 083 spectateurs réunie au Stade Saputo a assisté à cette première rencontre d'un tournoi rotation disputé entre l'Impact, le TFC et les Whitecaps de Vancouver qui a pour but de déterminer qui, des trois formations professionnelles canadiennes, représentera le pays à la Ligue des champions, à la fin du mois d'août.
"Nous avons commencé un peu à plat, mais ce n'était pas vraiment surprenant, compte tenu de l'enjeu, a commenté Sutton, qui a fait face à 10 tirs, dont trois étaient cadrés. Dans ce contexte, c'est toujours une dure bataille."
Rocco Placentino, un ancien du onze montréalais rapatrié par l'Impact il y a quelques jours, a permis aux locaux de dominer la première demie et d'obtenir les meilleures occasions de marquer. Puis, malgré l'expulsion de Stefano Pesoli à la 52e minute de jeu, les hommes de Nick De Santis ont continué d'obtenir leur part d'occasions, mais c'est finalement Velez qui a dégonflé le ballon de l'Impact.
Selon le défenseur de l'Impact Adam Braz, un membre du TFC l'an dernier, si les visiteurs n'ont pas été aussi dominants que prévu jusqu'à l'expulsion de Pesoli, c'est parce que le onze montréalais a bien joué.
"Parfois, contre une équipe inférieure (dans la USL, par exemple), tu peux faire preuve de complaisance, a noté Braz. Mais devant un tel défi, contre une meilleure équipe, tu n'as pas d'autre choix que de rehausser ton niveau de jeu."
"Je dois donner une énorme dose de crédit à l'adversaire, a déclaré John Carver, l'entraîneur du TFC. Ils ont joué de façon très bien organisée. Ils nous ont fait vivre une soirée frustrante. Plusieurs de leurs joueurs m'ont fait ouvrir les yeux. Il n'y avait pas beaucoup de différence entre les deux équipes."
"On n'a pas senti que les joueurs de Toronto étaient tellement supérieurs à nous au plan de la vitesse, ce qui nous a mis en confiance, a indiqué Patrick Leduc, un milieu qui a évolué comme défenseur central à cause de l'absence de plusieurs défenseurs montréalais, blessés. Ils se sont aperçus qu'ils devaient nous respecter, qu'ils devaient se surveiller pour ne pas nous accorder trop d'occasions. Pour nous, il s'agissait de ne pas connaître des moments d'égarement, sinon une équipe de ce niveau-là va te le faire payer."
L'histoire pour l'Impact a donc été la même qu'en championnat de la USL, où l'équipe n'a pas marqué à ses trois derniers matchs du calendrier régulier: l'incapacité des joueurs offensifs à convertir des occasions de marquer en buts. Mais contrairement à ce que des partisans torontois prévoyaient avant le match - certains d'entre eux prédisaient un score de 6-0 en faveur du TFC - le onze montréalais n'aura pas été déclassé, ni au chapitre des occasions, ni dans la domination territoriale. Bien au contraire.
"À la fin, ça se résume au fait qu'il faut marquer des buts, mais on peut quand même être fiers, même si le résultat est décevant, a déclaré De Santis. On a montré qu'on ne jouait pas pour ne pas perdre, qu'on jouait pour gagner. Rocco (Placentino) a apporté beaucoup de dynamisme, il a montré qu'il est prêt à tirer de partout. C'est dommage que ça se soit terminé à 10 (contre 11)."
Un test de taille pour l'Impact
Les matchs entre équipes de deux ligues différentes sont habituellement trompeurs. La formation "inférieure" est habituellement gonflée à bloc tandis que l'équipe théoriquement supérieure cherche à éviter les blessures et à faire le minimum pour bien paraître. Mais l'arrivée providentielle de la Ligue de champions de la CONCACAF a donné un enjeu à la rencontre de mardi soir. Le TFC, le grand frère de la MLS, ne voulait pas subir l'affront de se voir damer le pion par l'un de ses petits cousins de la USL. Ce qui fait en sorte que cet affrontement représentait un test fort légitime pour l'Impact, qui aspire à joindre la MLS à court terme. Les hommes de De Santis allaient-ils se faire déclasser, ou allaient-ils démontrer qu'ils ne sont qu'à quelques joueurs près de présenter un calibre de jeu digne de ce circuit?
La réponse est venue dès les premières minutes de la rencontre, alors que l'Impact a contrôlé le jeu et passé beaucoup de temps dans le tiers offensif. Placentino a notamment menacé dans la zone de réparation à la 9e minute de jeu - Velez l'a fait trébucher mais l'arbitre n'a pas jugé que cela valait un penalty - puis encore à la 10e sur un tir à la volée, quoique imprécis. Placentino a encore une fois manqué de précision à la 25e, sur un tir de l'intérieur des 18 mètres.
Les attaquants torontois se sont faits plus insistants dans le dernier quart d'heure de la première demie, Danny Dichio forçant le gardien de l'Impact Matt Jordan a bloquer son tir à ras de sol de la main droite à la 40e. Dichio a toutefois dû quitter le match à la 40e, blessé à l'aine. L'Impact, lui, a perdu les services du milieu argentin Leonardo Di Lorenzo dès la 24e, lui aussi blessé à une jambe.
Même si Pesoli a écopé deux cartons jaunes coup sur coup - le deuxième pour avoir un peu trop protesté à l'arbitre - et obligé ses coéquipiers à se défendre à 10 contre 11, l'Impact a continué d'obtenir de belles occasions de marquer. C'est toutefois le TFC qui a frappé le premier... enfilant du même coup le seul but de la rencontre.
Marco Velez a marqué d'un tir de la tête sur un coup franc pris par Laurent Robert à la 72e minute de jeu pour procurer la victoire à la formation torontoise.
Une foule de 12 083 spectateurs réunie au Stade Saputo a assisté à cette première rencontre d'un tournoi rotation disputé entre l'Impact, le TFC et les Whitecaps de Vancouver qui a pour but de déterminer qui, des trois formations professionnelles canadiennes, représentera le pays à la Ligue des champions, à la fin du mois d'août.
"Nous avons commencé un peu à plat, mais ce n'était pas vraiment surprenant, compte tenu de l'enjeu, a commenté Sutton, qui a fait face à 10 tirs, dont trois étaient cadrés. Dans ce contexte, c'est toujours une dure bataille."
Rocco Placentino, un ancien du onze montréalais rapatrié par l'Impact il y a quelques jours, a permis aux locaux de dominer la première demie et d'obtenir les meilleures occasions de marquer. Puis, malgré l'expulsion de Stefano Pesoli à la 52e minute de jeu, les hommes de Nick De Santis ont continué d'obtenir leur part d'occasions, mais c'est finalement Velez qui a dégonflé le ballon de l'Impact.
Selon le défenseur de l'Impact Adam Braz, un membre du TFC l'an dernier, si les visiteurs n'ont pas été aussi dominants que prévu jusqu'à l'expulsion de Pesoli, c'est parce que le onze montréalais a bien joué.
"Parfois, contre une équipe inférieure (dans la USL, par exemple), tu peux faire preuve de complaisance, a noté Braz. Mais devant un tel défi, contre une meilleure équipe, tu n'as pas d'autre choix que de rehausser ton niveau de jeu."
"Je dois donner une énorme dose de crédit à l'adversaire, a déclaré John Carver, l'entraîneur du TFC. Ils ont joué de façon très bien organisée. Ils nous ont fait vivre une soirée frustrante. Plusieurs de leurs joueurs m'ont fait ouvrir les yeux. Il n'y avait pas beaucoup de différence entre les deux équipes."
"On n'a pas senti que les joueurs de Toronto étaient tellement supérieurs à nous au plan de la vitesse, ce qui nous a mis en confiance, a indiqué Patrick Leduc, un milieu qui a évolué comme défenseur central à cause de l'absence de plusieurs défenseurs montréalais, blessés. Ils se sont aperçus qu'ils devaient nous respecter, qu'ils devaient se surveiller pour ne pas nous accorder trop d'occasions. Pour nous, il s'agissait de ne pas connaître des moments d'égarement, sinon une équipe de ce niveau-là va te le faire payer."
L'histoire pour l'Impact a donc été la même qu'en championnat de la USL, où l'équipe n'a pas marqué à ses trois derniers matchs du calendrier régulier: l'incapacité des joueurs offensifs à convertir des occasions de marquer en buts. Mais contrairement à ce que des partisans torontois prévoyaient avant le match - certains d'entre eux prédisaient un score de 6-0 en faveur du TFC - le onze montréalais n'aura pas été déclassé, ni au chapitre des occasions, ni dans la domination territoriale. Bien au contraire.
"À la fin, ça se résume au fait qu'il faut marquer des buts, mais on peut quand même être fiers, même si le résultat est décevant, a déclaré De Santis. On a montré qu'on ne jouait pas pour ne pas perdre, qu'on jouait pour gagner. Rocco (Placentino) a apporté beaucoup de dynamisme, il a montré qu'il est prêt à tirer de partout. C'est dommage que ça se soit terminé à 10 (contre 11)."
Un test de taille pour l'Impact
Les matchs entre équipes de deux ligues différentes sont habituellement trompeurs. La formation "inférieure" est habituellement gonflée à bloc tandis que l'équipe théoriquement supérieure cherche à éviter les blessures et à faire le minimum pour bien paraître. Mais l'arrivée providentielle de la Ligue de champions de la CONCACAF a donné un enjeu à la rencontre de mardi soir. Le TFC, le grand frère de la MLS, ne voulait pas subir l'affront de se voir damer le pion par l'un de ses petits cousins de la USL. Ce qui fait en sorte que cet affrontement représentait un test fort légitime pour l'Impact, qui aspire à joindre la MLS à court terme. Les hommes de De Santis allaient-ils se faire déclasser, ou allaient-ils démontrer qu'ils ne sont qu'à quelques joueurs près de présenter un calibre de jeu digne de ce circuit?
La réponse est venue dès les premières minutes de la rencontre, alors que l'Impact a contrôlé le jeu et passé beaucoup de temps dans le tiers offensif. Placentino a notamment menacé dans la zone de réparation à la 9e minute de jeu - Velez l'a fait trébucher mais l'arbitre n'a pas jugé que cela valait un penalty - puis encore à la 10e sur un tir à la volée, quoique imprécis. Placentino a encore une fois manqué de précision à la 25e, sur un tir de l'intérieur des 18 mètres.
Les attaquants torontois se sont faits plus insistants dans le dernier quart d'heure de la première demie, Danny Dichio forçant le gardien de l'Impact Matt Jordan a bloquer son tir à ras de sol de la main droite à la 40e. Dichio a toutefois dû quitter le match à la 40e, blessé à l'aine. L'Impact, lui, a perdu les services du milieu argentin Leonardo Di Lorenzo dès la 24e, lui aussi blessé à une jambe.
Même si Pesoli a écopé deux cartons jaunes coup sur coup - le deuxième pour avoir un peu trop protesté à l'arbitre - et obligé ses coéquipiers à se défendre à 10 contre 11, l'Impact a continué d'obtenir de belles occasions de marquer. C'est toutefois le TFC qui a frappé le premier... enfilant du même coup le seul but de la rencontre.