PÉKIN - Le chef intérimaire de la Confédération de football d'Asie a déclaré, jeudi, que la gestion de ce sport sur son continent a besoin d'une "révolution". Il a ainsi critiqué de manière à peine voilée le leadership de Mohamed ben Hammam, le président suspendu de cette confédération.

Zhang Jilong, qui remplace ben Hammam pendant que la FIFA enquête sur les accusations de corruption à l'endroit du Qatari, a déclaré à la station de télé d'État chinoise CCTV que l'environnement du football asiatique n'était "pas tellement en santé".

"Nous avons besoin, disons, d'une révolution, de réformes pour rendre l'environnement du football asiatique plus limpide et plus juste", a dit Zhang.

Zhang, 59 ans, a fait ses preuves à titre de négociateur intelligent à l'intérieur des cadres du football mondial. Les médias chinois l'ont surnommé "Main de Dieu" et "Frère Dragon" parce qu'il aurait persuadé la FIFA de changer ses règles concernant les qualifiés asiatiques en Coupe du monde, avec comme conséquence qu'on a mis la Chine dans un groupe de qualification plus facile en vue du tournoi de 2002.

Le Mondial de 2002 est le seul auquel la Chine ait jamais participé.

Zhang est le vice-président qui a le plus d'ancienneté à la Confédération asiatique, mais il n'a pas réussi à se faire élire au sein du comité exécutif de la FIFA plus tôt cette année. Il a aussi travaillé au sein du comité organisateur des Jeux olympiques de 2008, tenus à Pékin.