Vaste opération nettoyage en Turquie
Soccer dimanche, 28 mars 2010. 15:06 dimanche, 15 déc. 2024. 13:40
ANKARA - Dans un pays où le football est roi, la Turquie procède à une opération de nettoyage dans ce sport, avec un vaste coup de filet qui a abouti déjà à plus d'une vingtaine d'inculpations dans une affaire de matches truqués.
Douze personnes ont été mises en examen samedi et dimanche, portant à 27 en tout le nombre de joueurs, entraîneurs et dirigeants inculpés et écroués par une Cour d'Istanbul dans cette affaire qui fait beaucoup de bruit en Turquie, où le football est le sport favori des 71 millions d'habitants.
La plupart des suspects assez peu connus du grand public. Le plus célèbre d'entre eux est l'ancien défenseur international Fatih Akyel, 32 ans, qui évoluait en 3e division.
Au total, une cinquantaine de personnes avaient été interpellées jeudi et vendredi dans tout le pays, après une plainte déposée par la Fédération turque de Football (TFF) en août 2009 pour suspicion de corruption sur des matches de 1re, 2e et 3e divisions, selon les médias.
La rafle, considérée comme la plus importante dans le milieu du football de l'histoire de la Turquie, a été coordonnée par la police d'Istanbul. Une vingtaine de personnes ont cependant été relâchées.
Erkan Ergün, un ancien footballeur de 2e division, présenté par les chaînes de télévision comme le "cerveau" du réseau, a été inculpé dimanche. Il s'agit du dernier suspect déféré devant les juges dans ce scandale, selon l'agence Anatolie.
Les suspects sont inculpés de "constitution de bande criminelle" et "escroquerie" pour arranger des matches entre 2007 et 2009, selon les médias.
La presse turque évoque fréquemment des soupçons de tricherie dans les matches de football, notamment lorsque l'accession à une division supérieure est en jeu.
La Fédération a toutefois précisé que l'enquête actuelle n'était pas liée au vaste scandale des matches truqués en Europe qui avait éclaté fin 2009, et géré par la justice et la police allemandes. Le scandale était lié aux paris sportifs, éclaboussant plusieurs pays dont la Turquie.
La presse sportive turque voit dans les arrestations la volonté de procéder à un spectaculaire nettoyage afin de consolider la candidature de la Turquie comme organisatrice de l'Euro 2016, pour lequel la France et l'Italie sont également candidates.
Gianni Infantino, le secrétaire général de l'UEFA, a salué ces développements, soulignant que la TFF devait "être félicitée pour son action visant à tuer ce cancer et l'éradiquer du football turc".
Outre cette affaire de corruption, le football turc est marqué par les mafias et la violence. Des émeutes se produisent fréquemment dans les stades turcs, en dépit d'une vigilance accrue des autorités.
Dimanche soir à Istanbul, Galatasaray a ainsi accueilli son grand rival Fenerbahçe, pour un match de championnat exceptionnel qui a passionné tout le pays. Les rues de la première métropole turque ont été désertées pour ce derby remporté 1 à 0 par Fenerbahçe.
Le match, qui n'a donné lieu qu'à des incidents mineurs entre supporteurs, était placé sous haute surveillance : 3700 agents de sécurité avaient été déployés pour encadrer les 30 000 spectateurs du stade Ali Sami Yen.
Douze personnes ont été mises en examen samedi et dimanche, portant à 27 en tout le nombre de joueurs, entraîneurs et dirigeants inculpés et écroués par une Cour d'Istanbul dans cette affaire qui fait beaucoup de bruit en Turquie, où le football est le sport favori des 71 millions d'habitants.
La plupart des suspects assez peu connus du grand public. Le plus célèbre d'entre eux est l'ancien défenseur international Fatih Akyel, 32 ans, qui évoluait en 3e division.
Au total, une cinquantaine de personnes avaient été interpellées jeudi et vendredi dans tout le pays, après une plainte déposée par la Fédération turque de Football (TFF) en août 2009 pour suspicion de corruption sur des matches de 1re, 2e et 3e divisions, selon les médias.
La rafle, considérée comme la plus importante dans le milieu du football de l'histoire de la Turquie, a été coordonnée par la police d'Istanbul. Une vingtaine de personnes ont cependant été relâchées.
Erkan Ergün, un ancien footballeur de 2e division, présenté par les chaînes de télévision comme le "cerveau" du réseau, a été inculpé dimanche. Il s'agit du dernier suspect déféré devant les juges dans ce scandale, selon l'agence Anatolie.
Les suspects sont inculpés de "constitution de bande criminelle" et "escroquerie" pour arranger des matches entre 2007 et 2009, selon les médias.
La presse turque évoque fréquemment des soupçons de tricherie dans les matches de football, notamment lorsque l'accession à une division supérieure est en jeu.
La Fédération a toutefois précisé que l'enquête actuelle n'était pas liée au vaste scandale des matches truqués en Europe qui avait éclaté fin 2009, et géré par la justice et la police allemandes. Le scandale était lié aux paris sportifs, éclaboussant plusieurs pays dont la Turquie.
La presse sportive turque voit dans les arrestations la volonté de procéder à un spectaculaire nettoyage afin de consolider la candidature de la Turquie comme organisatrice de l'Euro 2016, pour lequel la France et l'Italie sont également candidates.
Gianni Infantino, le secrétaire général de l'UEFA, a salué ces développements, soulignant que la TFF devait "être félicitée pour son action visant à tuer ce cancer et l'éradiquer du football turc".
Outre cette affaire de corruption, le football turc est marqué par les mafias et la violence. Des émeutes se produisent fréquemment dans les stades turcs, en dépit d'une vigilance accrue des autorités.
Dimanche soir à Istanbul, Galatasaray a ainsi accueilli son grand rival Fenerbahçe, pour un match de championnat exceptionnel qui a passionné tout le pays. Les rues de la première métropole turque ont été désertées pour ce derby remporté 1 à 0 par Fenerbahçe.
Le match, qui n'a donné lieu qu'à des incidents mineurs entre supporteurs, était placé sous haute surveillance : 3700 agents de sécurité avaient été déployés pour encadrer les 30 000 spectateurs du stade Ali Sami Yen.