RIO DE JANEIRO (AFP) - L'ancien meneur de jeu de l'équipe du Brésil, Arthur Antunes Coimbra "Zico", menace d'arrêter les activités de son club de soccer, le CFZ, parce que, selon lui, une institution sportive qui aspire à grandir dans l'univers footballistique de Rio de Janeiro est obligée de se "prostituer", dans un entretien au quotidien brésilien Lance! jeudi.

"Un club qui veut se construire à Rio de Janeiro doit se prostituer. Il n'est pas possible d'effectuer un travail sérieux ni de monter une structure. Les résultats sur le terrain n'ont aucune valeur. Dans tous les domaines, le CFZ est escroqué", affirme Zico qui est également
sélectionneur de l'équipe du Japon.

"Le CFZ n'est pas encore en première division parce que c'est le chaos, assure Zico. Il y a des clubs qui n'ont pas payé la moindre taxe alors que nous l'avons fait. En deuxième division, ils sont même arrivés à organiser un tournoi à six auquel participaient sept équipes. Le tout pour avantager des équipes aux mains des impresarios".

Pour Zico, la seule équipe de Rio de Janeiro à ne pas sombrer dans le chaos est Botafogo... qui vient d'être rétrogradé en deuxième division. "Seul Botafogo n'utilise pas ces pratiques et se retrouve dans une situation telle qu'elle la connaît actuellement", affirme-t-il à cet égard.

Au sujet de son club, qui dispute actuellement le Championnat de deuxième division de Rio de Janeiro, il a ajouté: "Je vais tenir mes engagements jusqu'en 2004. Après, je ne sais pas ce qui peut se passer. Jusque là, nous continuons."

Le club de Zico possède une structure modèle par rapport à n'importe quel autre club de Rio et a effectué un parcours impressionnant dans les divisions inférieures, mais comme l'équipe n'est pas encore très populaire, sa présence dans les Championnats retransmis à la télévision n'intéresse personne.