Zidane rencontre son destin
Soccer samedi, 8 juil. 2006. 15:22 vendredi, 13 déc. 2024. 19:31
BERLIN (AP) - Zinédine Zidane s'apprête à jouer le dernier match de son immense carrière dimanche en finale de la Coupe du monde de soccer. Ces mots, prononcés le 26 avril dernier, le jour de l'annonce de son départ à la retraite, prennent une autre dimension.
"Pour moi, finir par la Coupe du monde est quelque chose de spécial. C'est symbolique. Je vais être extrêmement motivé. La seule chose que je veux, c'est ne pas avoir de problème physique pendant cette Coupe du monde. Je ferai le maximum pour ma sélection. Sur sept matches, je peux le faire."
Et Zidane l'a fait. Suspendu contre le Togo en match de poules, l'ancien meneur de jeu du Real Madrid n'aura disputé que six matches en Allemagne mais réussi le pari qu'il s'était fixé avec le sélectionneur Raymond Domenech et ses équipiers: faire coïncider son départ avec une deuxième finale de Coupe du monde, huit ans après le triomphe de 1998. La plus belle des sorties pour l'artiste de 34 ans, monstre de volonté et d'abnégation désormais l'égal sur le papier des Pelé, Maradona et Garrincha, présents eux aussi à deux reprises en finale du Mondial.
Son retour au sein du groupe tricolore combiné à ceux de Lilian Thuram et Claude Makelele a été bénéfique à l'équipe de Domenech, mais la qualification pour le Mondial n'a été arrachée que lors du dernier match des éliminatoires face à Chypre (4-0).
Après les doutes légitimes sur la capacité des Bleus à se qualifier, les questions sur la forme physique des uns et des autres ont fait surface dans la presse à l'approche du Mondial. En retrait depuis deux saisons avec le Real Madrid, à la rue pendant les matches de préparation, l'ancien Ballon d'Or élu trois fois joueur FIFA de l'année n'a pas échappé aux critiques.
Zidane, loin de son niveau de 1998 et 2000, les années glorieuses des Bleus champions du monde et champions d'Europe, serait-il en meilleur état que pendant l'été 2002? Cet été de tous les malheurs, quand arrivé en Asie pour la Coupe du monde auréolé d'une victoire en Ligue des champions avec le Real, le buteur exceptionnel de la finale contre le Bayer Leverkusen avait été contraint d'assister au fiasco des Français en spectateur en raison d'une blessure à la cuisse.
Agé alors de 29 ans, il avait disputé 53 matches avant d'entamer sa préparation au Mondial et sortait d'une saison physiquement et nerveusement éprouvante avec le Real. Cet été, "Yazid" a quatre ans de plus mais avait joué seulement 44 matches avant le début de la préparation à Tignes avec Robert Duverne. Une différence énorme.
Sur les pelouses allemandes, Zidane a fait taire les critiques dès son premier match à Stuttgart contre la Suisse (0-0). Les Bleus avaient mal joué mais Zidane avait été à la hauteur de sa réputation, planant sur les débats au milieu de terrain.
Auteur en huitième de finale d'une merveille de match contre les Espagnols (3-1) qui voulaient l'envoyer prématurément à la retraite, ZZ a dansé la samba contre le Brésil en quart de finale (1-0) puis a expédié la France en finale pour la deuxième fois de son histoire en marquant le penalty de la victoire contre le Portugal (1-0), inscrivant ainsi son 30e but international le soir de sa 107e sélection.
Encore mieux, tout au long des six matches qu'il a disputés, Zidane a associé à ses dribbles assassins un énorme travail de pressing au service du collectif tricolore que ses équipiers ont particulièrement apprécié: à l'heure de la retraite, le maestro était encore prêt à se sacrifier pour les siens.
"On souligne les qualités techniques de Zizou, mais on n'insiste pas assez sur l'énorme travail défensif qu'il accomplit", note le latéral Willy Sagnol.
Furieux contre les journalistes, Zidane ne s'exprime plus depuis sa conférence de presse avant le match contre les Suisses. "Du moment qu'il parle avec ses pieds, c'est suffisant", estime cependant à juste titre Michel Platini dans le magazine allemand Kicker.
En lice pour le titre de meilleur joueur du Mondial, Zidane terminera dimanche soir sa tournée d'adieux face à l'Italie, le pays où il est devenu le joueur de soccer d'exception au mental d'acier qu'il est aujourd'hui. Ses cinq années à la Juventus, entre 1996 et 2001, la Squadra Azzurra pourrait une nouvelle fois les regretter si Zidane la prive encore d'un succès qui lui tend les bras après les éliminations face aux Tricolores en quart de finale de la Coupe du monde 98 aux tirs au but et en finale de l'Euro 2000 sur un but en or de David Trezeguet.[[PUBPC]]
"Pour moi, finir par la Coupe du monde est quelque chose de spécial. C'est symbolique. Je vais être extrêmement motivé. La seule chose que je veux, c'est ne pas avoir de problème physique pendant cette Coupe du monde. Je ferai le maximum pour ma sélection. Sur sept matches, je peux le faire."
Et Zidane l'a fait. Suspendu contre le Togo en match de poules, l'ancien meneur de jeu du Real Madrid n'aura disputé que six matches en Allemagne mais réussi le pari qu'il s'était fixé avec le sélectionneur Raymond Domenech et ses équipiers: faire coïncider son départ avec une deuxième finale de Coupe du monde, huit ans après le triomphe de 1998. La plus belle des sorties pour l'artiste de 34 ans, monstre de volonté et d'abnégation désormais l'égal sur le papier des Pelé, Maradona et Garrincha, présents eux aussi à deux reprises en finale du Mondial.
Son retour au sein du groupe tricolore combiné à ceux de Lilian Thuram et Claude Makelele a été bénéfique à l'équipe de Domenech, mais la qualification pour le Mondial n'a été arrachée que lors du dernier match des éliminatoires face à Chypre (4-0).
Après les doutes légitimes sur la capacité des Bleus à se qualifier, les questions sur la forme physique des uns et des autres ont fait surface dans la presse à l'approche du Mondial. En retrait depuis deux saisons avec le Real Madrid, à la rue pendant les matches de préparation, l'ancien Ballon d'Or élu trois fois joueur FIFA de l'année n'a pas échappé aux critiques.
Zidane, loin de son niveau de 1998 et 2000, les années glorieuses des Bleus champions du monde et champions d'Europe, serait-il en meilleur état que pendant l'été 2002? Cet été de tous les malheurs, quand arrivé en Asie pour la Coupe du monde auréolé d'une victoire en Ligue des champions avec le Real, le buteur exceptionnel de la finale contre le Bayer Leverkusen avait été contraint d'assister au fiasco des Français en spectateur en raison d'une blessure à la cuisse.
Agé alors de 29 ans, il avait disputé 53 matches avant d'entamer sa préparation au Mondial et sortait d'une saison physiquement et nerveusement éprouvante avec le Real. Cet été, "Yazid" a quatre ans de plus mais avait joué seulement 44 matches avant le début de la préparation à Tignes avec Robert Duverne. Une différence énorme.
Sur les pelouses allemandes, Zidane a fait taire les critiques dès son premier match à Stuttgart contre la Suisse (0-0). Les Bleus avaient mal joué mais Zidane avait été à la hauteur de sa réputation, planant sur les débats au milieu de terrain.
Auteur en huitième de finale d'une merveille de match contre les Espagnols (3-1) qui voulaient l'envoyer prématurément à la retraite, ZZ a dansé la samba contre le Brésil en quart de finale (1-0) puis a expédié la France en finale pour la deuxième fois de son histoire en marquant le penalty de la victoire contre le Portugal (1-0), inscrivant ainsi son 30e but international le soir de sa 107e sélection.
Encore mieux, tout au long des six matches qu'il a disputés, Zidane a associé à ses dribbles assassins un énorme travail de pressing au service du collectif tricolore que ses équipiers ont particulièrement apprécié: à l'heure de la retraite, le maestro était encore prêt à se sacrifier pour les siens.
"On souligne les qualités techniques de Zizou, mais on n'insiste pas assez sur l'énorme travail défensif qu'il accomplit", note le latéral Willy Sagnol.
Furieux contre les journalistes, Zidane ne s'exprime plus depuis sa conférence de presse avant le match contre les Suisses. "Du moment qu'il parle avec ses pieds, c'est suffisant", estime cependant à juste titre Michel Platini dans le magazine allemand Kicker.
En lice pour le titre de meilleur joueur du Mondial, Zidane terminera dimanche soir sa tournée d'adieux face à l'Italie, le pays où il est devenu le joueur de soccer d'exception au mental d'acier qu'il est aujourd'hui. Ses cinq années à la Juventus, entre 1996 et 2001, la Squadra Azzurra pourrait une nouvelle fois les regretter si Zidane la prive encore d'un succès qui lui tend les bras après les éliminations face aux Tricolores en quart de finale de la Coupe du monde 98 aux tirs au but et en finale de l'Euro 2000 sur un but en or de David Trezeguet.[[PUBPC]]