MADRID (AFP) - Auteur de performances de haut niveau contre Séville en championnat et le Sparta Prague en Ligue des champions de football, samedi et mercredi, Zinédine Zidane a désormais réussi son intégration au Real Madrid, après une logique période de tâtonnements.

"Je suis content de mon état physique actuel et de la façon dont je joue désormais", analyse le meneur de jeu de l'équipe de France. "Je pense que sur les deux derniers matches, j'ai évolué à un bon niveau, un niveau qui me plait. Surtout dans le jeu. On peut toujours faire mieux, mais je suis content de la manière dont je joue", ajoute-t-il, visiblement ravi d'avoir fait l'unanimité autour de lui.

Les débuts au Real auront été, il est vrai, difficiles pour le joueur français arrivé de la Juventus Turin à l'intersaison pour un transfert record, accompagné d'un battage médiatique sans précédent.

La pression, une forme moyenne après les vacances et son manque d'adaptation à la vie espagnole ne lui avaient pas permis de s'exprimer à son niveau en début de saison et les critiques s'étaient alors faites nombreuses.

Accepter les critiques

"On attendait beaucoup de moi tout de suite. Cela ne fait jamais plaisir d'avoir des critiques mais il faut aussi savoir les accepter, si elles ne dépassent pas les bornes. C'est logique: quand on est bon, on accepte d'être encensé. Donc il faut accepter la critique", estime Zizou qui avait réussi à masquer certaines carences par quatre buts en championnat.

"J'étais content d'avoir marqué tous ces buts mais le plus important pour moi c'était de retrouver mon jeu", explique le meneur du jeu du Real pour qui sa réussite ne doit rien au hasard.

"Il n'y pas eu de déclic. Je crois que c'est venu petit à petit. On parle des deux derniers matches parce qu'ils ont été les deux meilleurs, mais il y a eu une continuité", affirme Zidane.

Il est vrai que le retour au milieu de terrain de l'international espagnol Ivan Helguera, blessé depuis le début de saison, n'est pas étranger à la réussite de Zidane. "Avec Makelele et Helguera, on voit une autre équipe. Forcément, moi et puis l'équipe on bénéficie de leur apport", reconnaît le champion du monde et d'Europe.

"Dans une vie de footballeur, il y aura toujours des hauts et des bas. Et il faut essayer que les mauvais moments passent rapidement et que les bons restent le plus longtemps possible. Si j'arrive à faire la saison comme ces deux derniers matches, tout ira bien. Mais il ne faut pas se dire que tout est gagné", tempère-t-il cependant.