Alinghi reprend les devants
Sports divers vendredi, 29 juin 2007. 12:31 dimanche, 15 déc. 2024. 05:28
VALENCE, Espagne - Les Suisses d'Alinghi, dominés en début de régate, ont profité de la mauvaise fortune des Néo-Zélandais, lâchés par leur spinnaker, pour remporter la 5e régate de la Coupe de l'America et virer en tête (3-2) à la veille d'un match crucial, vendredi à Valence (est).
"On est désormais mieux placés qu'eux pour atteindre le 5e point, mais on doit encore gagner deux matches. La régate de demain est donc extrêmement importante", commentait Ernesto Bertarelli, le richissime patron et équipier d'Alinghi.
La 6e régate programmée samedi, dans des conditions identiques de vent (14-16 noeuds), pourrait de fait s'avérer décisive: en cas de victoire, Alinghi se retrouverait à une marche d'un nouveau triomphe, après celui de 2003. Un scénario qui contraindrait alors les Kiwis à un sans-faute et à aligner trois victoires d'affilée pour espérer ramener le "vieux pichet" à Auckland.
Déboutés la veille par le jury, les Kiwis peuvent donc croire que leur bonne étoile s'est éteinte. Un trou de la taille d'une balle de tennis, près du point d'amure, là où la tension est la plus forte, a eu raison de cette toile légère de plus de 500 m2.
"Nous avons toujours mis l'accent sur la fiabilité comme élément essentiel de notre campagne. Aujourd'hui un petit trou dans le spi nous a coûté la course", a réagi Grant Dalton, le coriace chef kiwi.
Spi dans spi
Mené durant tout le premier bord au près, et en retard de 12 secondes à la première marque, Alinghi a profité d'un incroyable concours de circonstances pour repasser en tête à l'amorce du 2e bord au portant.
Alors que les Suisses grignotaient mètre par mètre, le spi kiwi dévoilait un accroc. L'équipage se préparait à en envoyer un nouveau, alors que l'autre n'était pas encore affalé, dans une manoeuvre dite de spi dans spi (peeling), mais la voile rouge explosait. En quelques secondes, les Néo-Zélandais tentaient d'envoyer le deuxième spi, mais ce dernier ne se gonflait pas correctement. Le troisième spi était envoyé mais partait en "coquetier" (spirale) avant de finalement se gonfler pendant que le second flottait toujours en drapeau en tête de mât!
Au bout de trois minutes, NZL 92 retrouvait une allure normale mais le mal était fait: SUI 100 avait refait son retard, puis pris 150 mètres d'avance, que les partenaires de Dean Barker ne pouvaient combler. Ed Baird et Brad Butterworth ne commettaient aucune faute sous la pression dans le dernier bord pour s'imposer finalement de 19 secondes.
"Tournant"
Pour Francesco Rapetti, pied de mât d'Alinghi, "la régate de demain (samedi) est sans aucun doute la plus importante. Cela pourrait être le tournant du match".
Toutefois, en étant parvenu à reprendre 5 secondes à Alinghi sur ce dernier bord, le bateau kiwi surprend. En dépit de son spi symétrique, face à l'asymétrique de SUI 100, NZL 92 montre dans la brise un beau potentiel au portant. Une allure qui semblait jusqu'ici plutôt favoriser Alinghi.
"Les deux bateaux sont très différents, notamment au niveau de la carène. On peut donc s'attendre à observer des différences d'allure plus grandes. Mais les Néo-Zélandais ont modifié pas mal de choses, et comme nous leur bulbe est plus long et plus plat ce qui permet d'aller plus vite au près même si on perd au portant", expliquait l'architecte du voilier suisse, le Néerlandais Rolf Vrolijk. Avec des prévisions météo identiques pour samedi, le combat promet donc d'être tout aussi serré et spectaculaire.
"On est désormais mieux placés qu'eux pour atteindre le 5e point, mais on doit encore gagner deux matches. La régate de demain est donc extrêmement importante", commentait Ernesto Bertarelli, le richissime patron et équipier d'Alinghi.
La 6e régate programmée samedi, dans des conditions identiques de vent (14-16 noeuds), pourrait de fait s'avérer décisive: en cas de victoire, Alinghi se retrouverait à une marche d'un nouveau triomphe, après celui de 2003. Un scénario qui contraindrait alors les Kiwis à un sans-faute et à aligner trois victoires d'affilée pour espérer ramener le "vieux pichet" à Auckland.
Déboutés la veille par le jury, les Kiwis peuvent donc croire que leur bonne étoile s'est éteinte. Un trou de la taille d'une balle de tennis, près du point d'amure, là où la tension est la plus forte, a eu raison de cette toile légère de plus de 500 m2.
"Nous avons toujours mis l'accent sur la fiabilité comme élément essentiel de notre campagne. Aujourd'hui un petit trou dans le spi nous a coûté la course", a réagi Grant Dalton, le coriace chef kiwi.
Spi dans spi
Mené durant tout le premier bord au près, et en retard de 12 secondes à la première marque, Alinghi a profité d'un incroyable concours de circonstances pour repasser en tête à l'amorce du 2e bord au portant.
Alors que les Suisses grignotaient mètre par mètre, le spi kiwi dévoilait un accroc. L'équipage se préparait à en envoyer un nouveau, alors que l'autre n'était pas encore affalé, dans une manoeuvre dite de spi dans spi (peeling), mais la voile rouge explosait. En quelques secondes, les Néo-Zélandais tentaient d'envoyer le deuxième spi, mais ce dernier ne se gonflait pas correctement. Le troisième spi était envoyé mais partait en "coquetier" (spirale) avant de finalement se gonfler pendant que le second flottait toujours en drapeau en tête de mât!
Au bout de trois minutes, NZL 92 retrouvait une allure normale mais le mal était fait: SUI 100 avait refait son retard, puis pris 150 mètres d'avance, que les partenaires de Dean Barker ne pouvaient combler. Ed Baird et Brad Butterworth ne commettaient aucune faute sous la pression dans le dernier bord pour s'imposer finalement de 19 secondes.
"Tournant"
Pour Francesco Rapetti, pied de mât d'Alinghi, "la régate de demain (samedi) est sans aucun doute la plus importante. Cela pourrait être le tournant du match".
Toutefois, en étant parvenu à reprendre 5 secondes à Alinghi sur ce dernier bord, le bateau kiwi surprend. En dépit de son spi symétrique, face à l'asymétrique de SUI 100, NZL 92 montre dans la brise un beau potentiel au portant. Une allure qui semblait jusqu'ici plutôt favoriser Alinghi.
"Les deux bateaux sont très différents, notamment au niveau de la carène. On peut donc s'attendre à observer des différences d'allure plus grandes. Mais les Néo-Zélandais ont modifié pas mal de choses, et comme nous leur bulbe est plus long et plus plat ce qui permet d'aller plus vite au près même si on perd au portant", expliquait l'architecte du voilier suisse, le Néerlandais Rolf Vrolijk. Avec des prévisions météo identiques pour samedi, le combat promet donc d'être tout aussi serré et spectaculaire.