Attaque contre l'équipe sri-lankaise
Sports divers mardi, 3 mars 2009. 08:39 jeudi, 12 déc. 2024. 12:04
LAHORE - Une dizaine d'hommes masqués et armés de fusils d'assaut et de lance-roquettes ont ouvert le feu mardi sur un véhicule transportant les membres de l'équipe nationale de cricket du Sri Lanka près de Lahore, dans l'est du Pakistan. Sept joueurs, un arbitre et un entraîneur ont été blessés par balles, trois d'entre eux sérieusement, tandis que six policiers d'escorte et un chauffeur étaient tués, selon les autorités.
Le cricket est le sport le plus populaire d'Asie du Sud.
Le mode opératoire évoque celui des attaques qui ont fait 164 morts en novembre à Mumbai (ex-Bombay), capitale économique de l'Inde, dans le sud-ouest du pays. L'Inde accuse des islamistes du groupe pakistanais Lashkar-e-Taiba. Certains observateurs estiment qu'Islamabad est en train de perdre le contrôle du pays, détenteur de l'arme nucléaire comme son voisin indien.
Les agresseurs de mardi ont surgi à une centaine de mètres du principal stade de la ville, déclenchant une fusillade d'un quart d'heure avant de s'enfuir par les rues sans qu'aucun soit pris ou tué, a précisé le chef de la police locale, Haji Habibur Rehman.
Le chef de l'Intérieur Rehman Malik a déclaré que le Pakistan se trouvait "en état de guerre". "Nous bouterons tous ces terroristes hors du pays", a-t-il assuré.
En l'absence de revendication, les soupçons se portent sur des islamistes, dont certains seraient liés à Al-Qaïda, et qui ont perpétré de violentes attaques contre des cibles civiles par le passé. On peut aussi penser aux séparatistes en très mauvaise posture face à l'armée dans le nord-est du Sri-Lanka, bien que les Tigres tamouls frappent rarement à l'étranger.
Le gouverneur de la province du Penjab, Salman Taseer, a vu dans l'embuscade "le même style que celui des terroristes qui ont attaqué Mumbai".
Lors de l'attaque, le chauffeur du car de l'équipe, Mohammad Khalil, a accéléré au milieu des coups de feu et des explosions pour se mettre à l'abri dans le stade. Les images de la télévision pakistanaise montrent au moins deux couples d'assaillants apparemment bien équipés et mobiles. Un journaliste de l'Associated Press a vu des policiers tenir ce qui ressemblait à deux ceintures de kamikazes. Selon le chef de la police, il y avait "12 à 14 hommes" ressemblant à des Pachtounes, les tribus qui vivent près de la frontière avec l'Afghanistan dans une région considérée comme le fief des talibans et d'Al-Qaïda.
C'était la première depuis 14 mois que le Pakistan accueillait des test-matches et le Sri Lanka n'avait accepté de venir qu'après l'annulation des tournées des équipes indiennes et australiennes pour des raisons de sécurité. L'avenir des compétitions sportives internationales au Pakistan semble compromis pour longtemps.
Les autorités ont annulé le test-match contre l'équipe pakistanaise et le président sri-lankais Mahinda Rajapaksa a dépêché son ministre des Affaires étrangères au Pakistan pour superviser l'évacuation de l'équipe nationale. Un vol spécial devait ramener les joueurs au Sri Lanka mercredi, selon un responsable de la diplomatie sri-lankaise.
La Fédération internationale de cricket (ICC) a annoncé qu'il serait difficile d'envisager de nouvelles rencontres internationales de cricket au Pakistan dans un avenir proche et qu'elle envisagerait de priver le Pakistan de son statut de pays co-organisateur de la Coupe du monde 2011.
Le cricket est le sport le plus populaire d'Asie du Sud.
Le mode opératoire évoque celui des attaques qui ont fait 164 morts en novembre à Mumbai (ex-Bombay), capitale économique de l'Inde, dans le sud-ouest du pays. L'Inde accuse des islamistes du groupe pakistanais Lashkar-e-Taiba. Certains observateurs estiment qu'Islamabad est en train de perdre le contrôle du pays, détenteur de l'arme nucléaire comme son voisin indien.
Les agresseurs de mardi ont surgi à une centaine de mètres du principal stade de la ville, déclenchant une fusillade d'un quart d'heure avant de s'enfuir par les rues sans qu'aucun soit pris ou tué, a précisé le chef de la police locale, Haji Habibur Rehman.
Le chef de l'Intérieur Rehman Malik a déclaré que le Pakistan se trouvait "en état de guerre". "Nous bouterons tous ces terroristes hors du pays", a-t-il assuré.
En l'absence de revendication, les soupçons se portent sur des islamistes, dont certains seraient liés à Al-Qaïda, et qui ont perpétré de violentes attaques contre des cibles civiles par le passé. On peut aussi penser aux séparatistes en très mauvaise posture face à l'armée dans le nord-est du Sri-Lanka, bien que les Tigres tamouls frappent rarement à l'étranger.
Le gouverneur de la province du Penjab, Salman Taseer, a vu dans l'embuscade "le même style que celui des terroristes qui ont attaqué Mumbai".
Lors de l'attaque, le chauffeur du car de l'équipe, Mohammad Khalil, a accéléré au milieu des coups de feu et des explosions pour se mettre à l'abri dans le stade. Les images de la télévision pakistanaise montrent au moins deux couples d'assaillants apparemment bien équipés et mobiles. Un journaliste de l'Associated Press a vu des policiers tenir ce qui ressemblait à deux ceintures de kamikazes. Selon le chef de la police, il y avait "12 à 14 hommes" ressemblant à des Pachtounes, les tribus qui vivent près de la frontière avec l'Afghanistan dans une région considérée comme le fief des talibans et d'Al-Qaïda.
C'était la première depuis 14 mois que le Pakistan accueillait des test-matches et le Sri Lanka n'avait accepté de venir qu'après l'annulation des tournées des équipes indiennes et australiennes pour des raisons de sécurité. L'avenir des compétitions sportives internationales au Pakistan semble compromis pour longtemps.
Les autorités ont annulé le test-match contre l'équipe pakistanaise et le président sri-lankais Mahinda Rajapaksa a dépêché son ministre des Affaires étrangères au Pakistan pour superviser l'évacuation de l'équipe nationale. Un vol spécial devait ramener les joueurs au Sri Lanka mercredi, selon un responsable de la diplomatie sri-lankaise.
La Fédération internationale de cricket (ICC) a annoncé qu'il serait difficile d'envisager de nouvelles rencontres internationales de cricket au Pakistan dans un avenir proche et qu'elle envisagerait de priver le Pakistan de son statut de pays co-organisateur de la Coupe du monde 2011.