Catherine Chabaud contrainte à l'abandon au Vendée Globe
Sports divers mardi, 20 févr. 2001. 12:18 samedi, 14 déc. 2024. 00:49
LES SABLES-D'OLONNE (AFP) - Catherine Chabaud (Whirlpool), qui dormait lorsque son navire a démâté vers 2h30 mardi, ne s'explique pas les circonstances de cet accident l'ayant obligée à abandonner le Vendée Globe, alors qu'elle était septième de la course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance.
"Je dormais dans ma banette, et je me suis brutalement retrouvée contre la cloison. J'ai entendu un énorme crac, un bruit sec, et le bateau s'est retrouvé à plat", a-t-elle raconté mardi lors d'une liaison téléphonique avec les organisateurs.
"Sur le pont, c'était comme ces images d'immeubles qu'on détruit en les faisant imploser. Il n'y avait plus rien. Il faisait nuit noire, pas une lueur de lune. La mer était très agitée, cahotique", a-t-elle expliqué.
"Du mât, il ne restait qu'un tronçon. Il fallait très vite intervenir pour que le bateau ne s'abime pas davantage. J'ai passé deux heures à tout virer, et pendant ce temps là, c'était apocalyptique, le bateau a continué à casser au fur et à mesure. Je n'ai rien récupéré, tout est passé à l'eau".
"Avec la houle, un morceau de mât a continué à se balader. J'ai scié tout ça. Il a fallu couper plein, plein de bouts (de cordes) au couteau. J'ai eu l'impression de suicider mon bateau", a-t-elle ajouté, la voix secouée de sanglots.
"J'ai essayé d'imaginer si je pouvais fabriquer un gréement de fortune, mais c'était impossible. A 3h45, j'ai mis le moteur en route en me disant "Ma fille, là, t'es en train d'abandonner le Vendée Globe à 600 milles de l'arrivée".
La navigatrice, qui avait terminé la course en sixième et dernière position lors de la précédente édition (1997), n'a pas été blessée. Seulement, "j'ai les genoux complètement esquintés. Je m'étais attachée, pour faire des sauts sur le pont et j'ai marché à quatre pattes la plupart du temps".
"Je dormais dans ma banette, et je me suis brutalement retrouvée contre la cloison. J'ai entendu un énorme crac, un bruit sec, et le bateau s'est retrouvé à plat", a-t-elle raconté mardi lors d'une liaison téléphonique avec les organisateurs.
"Sur le pont, c'était comme ces images d'immeubles qu'on détruit en les faisant imploser. Il n'y avait plus rien. Il faisait nuit noire, pas une lueur de lune. La mer était très agitée, cahotique", a-t-elle expliqué.
"Du mât, il ne restait qu'un tronçon. Il fallait très vite intervenir pour que le bateau ne s'abime pas davantage. J'ai passé deux heures à tout virer, et pendant ce temps là, c'était apocalyptique, le bateau a continué à casser au fur et à mesure. Je n'ai rien récupéré, tout est passé à l'eau".
"Avec la houle, un morceau de mât a continué à se balader. J'ai scié tout ça. Il a fallu couper plein, plein de bouts (de cordes) au couteau. J'ai eu l'impression de suicider mon bateau", a-t-elle ajouté, la voix secouée de sanglots.
"J'ai essayé d'imaginer si je pouvais fabriquer un gréement de fortune, mais c'était impossible. A 3h45, j'ai mis le moteur en route en me disant "Ma fille, là, t'es en train d'abandonner le Vendée Globe à 600 milles de l'arrivée".
La navigatrice, qui avait terminé la course en sixième et dernière position lors de la précédente édition (1997), n'a pas été blessée. Seulement, "j'ai les genoux complètement esquintés. Je m'étais attachée, pour faire des sauts sur le pont et j'ai marché à quatre pattes la plupart du temps".