(PC) - Yves Parlier (Aquitaine Innovations), le meneur du Vendée Globe, a été rejoint par Michel Desjoyeaux (PRB), dimanche. Les bateaux de tête piétinent dans du vent variable faible depuis environ deux jours. Les autres coureurs derrière en ont profité pour diminuer les écarts.

L'anticyclone de Ste-Hélène s'est déplacé vers le Nord et une dépression née sur l'Amérique du Sud commence à faire sentir ses effets. Aux portes des quarantièmes (Michel Desjoyeaux est par 39), les coureurs retrouvent des conditions normales.

Cette dépression qui est encore loin derrière génère des vents de Nord (15/20 noeuds).

"On se croirait en Manche, sur l'avant d'une basse pression, a déclaré Desjoyeaux. Il y a du brouillard. Ce matin il pleuvait, le baromètre est bien descendu, c'est donc bien fini.

"J'avoue que j'ai encore du mal à comprendre pourquoi Yves (Parlier) a si peu avancé pendant si longtemps dernièrement, a ajouté Desjoyeaux.

"(...) En faisant mes calculs, je passe une heure et demie avant lui sur sa trace!"

Dans les quarantièmes, les marins devront gérer les dépressions, surveiller leurs arrières et voir comment évolue la trajectoire pour faire en sorte d'être toujours au Nord du centre de la dépression pour avoir du vent portant.

Les baleines, pour le moment, semblent être une préoccupation pour les marins. Vendredi, Roland Jourdain (Sill Matines La Potagère) signalait avoir aperçu une vingtaine de baleines en 48 heures. Le lendemain, Raphaël Dinelli (Sogal Extenso) rentrait brutalement en collision avec un cétacé.

Il n'y a rien que les marins puissent faire pour éviter les collisions avec ces mammifères marins qui n'entendent pas les voiliers arriver et ne peuvent donc pas les éviter. Ce danger est réel et aussi sournois qu'un growler que rien ne peut détecter.