La cavalière Colleen Loach visait une nouvelle participation olympique avec sa monture Quorry Blue d’Argouges, avec qui elle s’était rendue à Rio, il y a quatre ans. Le report des JO pourrait toutefois la forcer à se tourner vers des chevaux plus jeunes, plus rapidement.

Sur la Maple Hill Farm, à Dunham, l’athlète de 36 ans poursuit son entraînement « normalement », en dépit des circonstances actuelles. Elle souhaite toujours être sélectionnée parmi les deux Canadiens qui représenteront la nation à Tokyo en 2021.

« Malheureusement, le Canada n’est pas qualifié au concours par équipe, alors nous n’aurons que deux représentants pour le concours individuel. Nous sommes huit au pays à avoir atteint les standards requis et le tout sera décidé par les membres du comité haute performance canadien, en collaboration avec notre entraîneur David O’Connor », a expliqué celle qui avait terminé 42e et 10e aux épreuves individuelle et par équipe à Rio.

C’est donc avec ses trois montures qu’elle se prépare dans le but d’être choisie par Canada Équestre. Elle monte Quorry Blue d’Argouges, qui aura 17 ans l’année prochaine, FE Golden Eye et Vermont.

« J’ai de très bonnes chances, mais l’année supplémentaire pourrait changer la donne, a-t-elle dit. Qorry Blue D’Argouges est mon meilleur cheval. Il commence à se faire vieux, mais ce n’est pas impossible ! »

Employée à temps plein pour entraîner et faire l’élevage des chevaux des propriétaires de l’établissement, soit l’ex-olympien Peter Barry et sa femme Susan Barry, Loach s’estime choyée de pouvoir continuer de vaquer à ses occupations quotidiennes.

« Je suis vraiment chanceuse! J’habite ici, je travaille ici et j’ai accès aux chevaux en tout temps. Ce n’est vraiment pas le cas de tous les cavaliers », a lancé celle qui se spécialise au concours complet réunissant les trois disciplines des sports équestres : le dressage, le cross-country et les sauts d’obstacles.

Elle souhaite ainsi tirer profit de cette pause forcée en formant ses plus jeunes montures afin qu’elles atteignent l’échelon supérieur. « Ce sont deux chevaux très prometteurs et j’ai déjà fait plusieurs compétitions pour les préparer, dont les Jeux panaméricains 2019 avec FE Golden Eye. Présentement, elles ne sont pas prêtes, mais elles seront au niveau olympique l’année prochaine. Ça me donnera des chances supplémentaires », ajoute-t-elle.

Lorsqu’elle n’est pas à l’écurie, Loach poursuit sa préparation physique de manière rigoureuse, même si elle n’a pas accès aux plateaux d’entraînement habituels.

« Normalement, je m’entraîne en salle cinq ou six fois par semaine, mais présentement, je remplace le tout par la course et beaucoup d’exercices pour le core. C’est la région la plus sollicitée dans notre sport, alors c’est important de continuer pour être prête quand tout recommencera », a-t-elle conclu.