Plusieurs diront qu’une équipe n’est jamais éliminée au mois d’octobre. Voilà une grande déclaration sportive. On peut aussi dire qu’il ne faut jamais paniquer avant que les dix premiers matchs d’une saison soient disputés. Bien, sauf qu’en vérité, les points échappés en octobre peuvent revenir vous hanter en avril et que si certaines équipes décident de disputer 82 matchs et que la vôtre opte pour n’en disputer que 72, vos chances des participer à la grande danse du printemps, autre cliché sportif, sont diminuées d’autant.

Doit-on paniquer suite aux récentes performances du Canadien ? Sonner l’alarme si tôt ne serait pas de mise mais à tout le moins, il y a lieu de s’interroger sur plusieurs points. Où sont les buteurs de ce club ? Où sont l’énergie et l’émotion ? Comment se fait-il que même les joueurs admettent qu’ils ne forment pas une équipe et qu’ils poussent dans des directions opposées ? Comment se fait-il que les replis défensifs s’effectuent au ralenti ? Quel est le problème au cercle de mise en jeu ? Erik Cole n’est pas le sauveur mais une maigre passe après six matchs, c’est énervant n’est-ce pas ? Et surtout, pourquoi l’avantage numérique est-il si anémique ?

Marquer cinq buts face aux Jets, ce n’est pas un exploit quoiqu’en ce moment, les deux équipes bataillent pour le dernier rang de l’Association de l’Est.

Cette saison, le Canadien a choisi l’expression « S’élever ensemble » dans son site Internet. Faudrait d’abord que l’équipe sorte de son lit moelleux.

Dan Bylsma a démontré hier comment il est possible de vaincre le Canadien même si dans son arsenal, il manquait les trois meilleurs éléments. C’est simple, pratiquer un échec avant constant et tôt ou tard, le Tricolore sera débordé et fera des erreurs. Gagner les batailles le long des rampes et l’équipe adverse s’avouera vaincue.

En ce moment, Geoff Molson se pose toutes ces questions. Il s’interroge et se demande comment il pourrait relancer son équipe, comment faire pour que cette formation soit des séries en avril prochain parce qu‘à Montréal, l’équipe doit absolument se qualifier, c’est impératif dit-on!

Croyez-vous que l’éventuel retour d’Andreï Markov corrigera tout ? Parlons-en de Markov, absent de la photo d’équipe pour des raisons de santé et dorénavant en Floride pour soigner son genou. Pour la photo d’équipe, pas de problème, photoshop va s’en occuper. Mais le genou, ça c’est une autre histoire, une qui fait jaser, qui fait en sorte que tous émettent des hypothèses. Certaines sont bien sûr farfelues mais d’autres semblent d’une grande logique. J’aimerais pour l’instant taire ces hypothèses, faute de preuves concrètes.

Ce qui est certain cependant, c’est que ce type d’opération au genou peut prendre jusqu’à un an avant que le patient puisse être complètement rétabli. Il faudrait donc attendre au début du mois de décembre avant de revoir Markov effectué son retour dans la formation. Encore là, il lui faudra un camp d’entraînement et il pourrait donc retrouver son plein potentiel à la mi-saison.

Markov a quitté pour la Floride le 9 octobre dernier. L’objectif était de consulter le médecin qui l’a opéré. Évidemment, les résultats de cette consultation sont classés “secret défense”.

En terminant, la dernière fois que le Canadien avait connu un aussi mauvais de saison, Ronald Corey avait fait le grand ménage.

Stéphane Langdeau

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