SYDNEY (AFP) - Le départ de la 58e édition de la grande classique de la voile Sydney-Hobart a été marqué, jeudi, par deux collisions impliquant quatre des 57 bateaux engagés: deux marins sont tombés à la mer et deux bateaux se sont retirés de la compétition.

Quelques milliers de spectateurs ont assisté, sous une forte pluie et dans la brume, au départ de la course donné par l'alpiniste néo-zélandais Sir Edmund Hillary, 83 ans, premier vainqueur de l'Everest, au lendemain de Noël, selon la tradition.

Dès la première heure, Trumpcard (Queensland) a heurté Loki (Sydney) envoyant un marin de Trumpcard par dessus bord. L'homme qui s'était emmêlé dans le spinnaker a été traîné, la tête sous l'eau, sur une cinquantaine de mètres avant d'être secouru. Le marin s'en est sorti avec quelques contusions, mais les deux voiliers australiens ont dû abandonner la course.

Un peu plus tard la grand-écoute d'un bateau français, Peugeot Racing, se coinçait, provoquant une collision avec un voilier australien, Valheru, dont un marin, Peter Fletcher, passait par dessus bord. Sans autre dommage.

Pendant ce temps là, les deux favoris, le néo-zélandais Alfa Romeo et l'anglais Canon Leopard s'affrontaient déjà en tête de la course, le premier menant sur le second sur une mer formée au large des côtes de Nouvelles Galles du Sud.

Alfa Romeo, un maxi de 90 pieds (27 m), ex-Shockwave, est considéré comme le plus rapide au monde dans sa catégorie. Bien qu'affrété par le Yacht Club d'Australie, il est barré par un équipage néo-zélandais et donc considéré comme un bateau kiwi.

Canon Leopard (Londres), un maxi de 96 pieds (28,8 m) est le plus long voilier de cette édition. Il est considéré comme un des grands favoris, avec l'australien Skandia Wild.

La course longue de 630 milles nautiques s'achèvera dans quelques jours en Tasmanie.