MONTREAL - La nouvelle tentative de survie du gestionnaire des courses de chevaux au Québec, Attractions hippiques, passe par la mort des hippodromes, sauf celui de Trois-Rivières.

En effet, "Le Devoir" rapporte lundi que les chevaux ne feraient désormais la course presque exclusivement sur les écrans géants de la quinzaine de bars identifiés comme hippo clubs.

Ce scénario d'Attractions hippiques et de son propriétaire, le sénateur libéral Paul Massicotte, pour éviter la faillite, prévoit de se concentrer sur le réseau des hippo clubs, qui sont une source de revenus plus intéressante que les hippodromes. Les chevaux des courses tenues outre frontières et diffusées sur écrans géants nécessitent très peu d'investissements.

Ce choix implique qu'il n'est donc plus question de relancer l'industrie des courses de chevaux même si c'était là l'objectif du gouvernement du Québec en privatisant les hippodromes, en 2005.

C'est ce lundi qu'Attractions hippiques doit se présenter en Cour supérieure pour obtenir un délai supplémentaire d'un mois pour demeurer sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers et les compagnies.

Lors de la privatisation, Attractions hippiques avait acquis les hippodromes et tous les autres actifs pour un million $; ils étaient alors évalués à 15 millions $.

"Le Devoir" soutient que la raison du maintien des activités à l'hippodrome de Trois-Rivières est l'obligation légale à laquelle est soumise Attractions hippiques de tenir un minimum de courses par année si elle veut empocher les bénéfices de quelque 140 millions $ annuels faits au Québec.

Quant aux hommes de chevaux, qui sont les propriétaires, éleveurs et autres entraîneurs, ils semblent complètement écartés du scénario.