LES SABLES-D'OLONNE (AFP) - Le Suisse Dominique Wavre (Union Bancaire Privée) s'est classé cinquième du Vendée Globe, la course autour du monde à la voile en monocoque, en solitaire sans escale et sans assistance, en coupant la ligne d'arrivée située au large des Sables-d'Olonne, jeudi peu avant 19h, a constaté l'AFP.

Il termine dans l'ordre derrière Michel Desjoyeaux (Fra/PRB), Ellen Mac Arthur (GBR/KingFisher) Roland Jourdain (Fra/Sill) et Marc Thiercelin (Fra/Active Wear).

En mer pendant 105 jours et 2h 47 min et 12 sec, le navigateur ne sera pas passé sous la barre des cent jours, comme les trois premiers mais aura tout de même battu l'ancien record de l'épreuve détenu par Christophe Auguin lors de la précédente édition (1996-1997), de 105 jours 20 h 31 min et 23 sec.

Après les deux premiers, Dominique Wavre est le troisième navigateur à arriver de nuit au port des Sables d'Olonne.

Dominique Wavre a remonté presque tout l'Atlantique au coude à coude avec Thomas Coville (Fra/Sodebo), qui est attendu aux Sables dans la nuit de jeudi à vendredi. Le navigateur pourra arriver, soit avant 19h40, soit après 2h du matin, dans le port vendéen, en raison des horaires de marée.

Ces derniers jours, ils ont tous les deux affronté des conditions météo particulièrement éprouvantes, avec un vent faible et très inconstant dans sa direction. Les deux hommes se sont appelés plusieurs fois par jour pour se remonter le moral.

"On va arriver ensemble", avait prédit Dominique Wavre lundi. "Ca fait plus de 6000 milles qu'on est proche l'un de l'autre et qu'on se bat contre les mêmes phénomènes météo".

Né le 4 juillet 1955 à Genève, Dominique Wavre navigue depuis l'âge de 8 ans. Dans le milieu des skippers, il a cependant des difficultés à franchir la barrière du grand public, sauf ponctuellement dans sa Suisse natale.

"Je cours sous pavillon suisse parce que la Suisse romande est la deuxième nation du monde au niveau du nombre d'embarcations par habitant, juste derrière la Nouvelle-Zélande. Tout le monde l'ignore mais c'est vrai", se plaît à répéter le navigateur, pour bien signifier qu'il n'y a rien d'antinomique entre le fait d'être Suisse et celui d'être marin.