Fini le hockey dans la rue
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 20:03 lundi, 27 juin 2011. 20:49Ce matin en lisant La Presse, j’ai failli cracher ma gorgée de café quand j’ai lu qu’un père de famille de Dollard-des-Ormeaux a reçu une contravention de 75$ pour avoir joué au hockey dans la rue devant chez lui, avec son fils de sept ans et une douzaine d’autres amis.
C’était la première fois que les policiers de cette municipalité se voyaient obligé de sévir depuis l’adoption du règlement municipal voté en 1978 car le plaignant s’est montré totalement intransigeant. Incroyable! Je peux comprendre que des lois semblables sont importantes pour éviter des situations dangereuses sur les artères principales mais David Sasson, jouait dans un paisible croissant où pendant l’argumentation avec le policier, une seule voiture est passée en 45 minutes. Mais le 13 mars dernier, vers 13h00 la voisine des Sasson n’en pouvait plus d’entendre les cris des enfants qui s’amusaient dans la rue et elle a téléphoné à la police.
Karim Menessaieh, le journaliste de La Presse a discuté avec le directeur-général de la ville Jack Benzaquen qui a lui a expliqué que l’agent de police aurait pu émettre un billet d’infraction pour le bruit mais qu’il a préféré appliquer le règlement interdisant de jouer dans la rue.
Je m’explique mal comment on peut interdire ce genre d’activités. Ça fait partie de notre culture de jouer au hockey dans la rue avec une balle. Comme l’ont fait Martin Brodeur, Maxim Lapierre ou Kim St-Pierre bien avant eux, mes enfants et leurs amis jouent au hockey dans la rue dès qu’ils le peuvent. Au retour des classes, les matchs s’organisent quand rien n’est prévu à l’horaire.
Dans les quartiers résidentiels de Le Gardeur où je demeure depuis près de vingt ans, les week-ends et la semaine après 16h00, il faut redoubler de vigilance et rouler doucement car il y a des matchs de rue un peu partout. C’est une ville jeune où l’on retrouve deux ou trois enfants par maison et c’est une ville VIVANTE. Suffit simplement d’être prudent. Les enfants se déplacent quand les voitures arrivent et l’action reprend ensuite. Un petit sourire en passant, un geste de la main au parent assis qui surveille et c’est une des joies de vivre en banlieue. Les policiers patrouillent régulièrement en rappelant aux enfants de ne pas oublier que la rue c’est pour les voitures et qu’ils doivent rester courtois et arrêter le jeu dès qu’un automobiliste se pointe.
Guillaume, mon plus vieux a célébré son seizième anniversaire de naissance il y a un mois. C’est un maniaque de hockey et malgré son âge, il passe beaucoup de temps à jouer dans la rue avec ses chums et ceux de sa sœur Daphnée qui elle a treize ans. La petite Pénélope (dix ans) est moins mordue mais elle suit souvent. Quand ils jouent dans la rue, ils sont Luongo, Doughty ou Lapierre comme moi j’étais Dale Hawerchuk…et je suis encore Dale Hawerchuk quand je les rejoint dans la rue à l’occasion car quand je peux, je surveille l‘action puisque je demeure à une intersection où la très grande majorité des gens ignorent complètement le signal d‘arrêt!
Jouer au hockey dans la rue, me semble que ça fait partie de notre façon de vivre. Qu’est-ce qu’on veut comme société? Des kids qui passent leurs journées à jouer au X-Box? On préfère peut-être qu’ils trainent au parc ou dans les boisés? Des fois, je ne comprends plus rien…