Fontenoy veut cesser de ramer
Sports divers dimanche, 27 mars 2005. 16:16 jeudi, 12 déc. 2024. 13:39
HIVA OA (AP) - Maud Fontenoy, première femme à avoir traversé le Pacifique à la rame, seule et sans assistance, n'envisage pas son avenir sans bateau. Mais après avoir conquis successivement l'Atlantique et le Pacifique à la force de ses bras, elle semble en avoir fini avec le monde de la rame.
La jeune femme de 27 ans a bouclé samedi sa traversée du Pacifique entamée au Pérou. Elle a coupé la ligne d'arrivée au nord de l'île de Hiva Oa, aux Marquises après avoir parcouru 6,900 kilomètres en 72 jours. Elle était partie de Puerto Callao-Lima au Pérou le 12 janvier dernier.
"Je suis pratiquement née sur un bateau, a-t-elle déclaré sur les ondes de France Info depuis le port de l'île de Hiva Oa. J'ai habité 15 ans sur une goélette. Et donc le prochain projet, ce sera probablement en bateau, mais peut-être bien en bateau à voile. Je crois que les avirons, je les assez vus."
Fontenoy, qui sept jours après sa naissance, sur la goélette familiale, avait traversé l'Atlantique à la voile, a ensuite expliqué sa démarche. "Moi, dans mon but, ce n'est pas une question de records. C'était une question d'aventure humaine. Chacun a son projet. Moi, je suis pour la liberté!"
Un tel exploit, bouclé avec un gros mois d'avance sur les prévisions de la navigatrice, suppose de gros sacrifices physiques et moraux.
"J'ai beaucoup, beaucoup ramé", a poursuivi la Française, qui en 2003 était déjà devenue la première femme à boucler la traversée de l'Atlantique Nord à la rame et en solitaire.
"Ce n'est pas seulement une question de dos droit. C'est une question de volonté. On ne peut pas nier que forcément le corps subit. Bien souvent, j'ai dû me donner des coups de pied aux fesses le matin pour aller ramer. J'ai toujours ma tendinite à la cuisse, ma côte fêlée. J'ai vraiment besoin d'un peu de repos. Mais pour moi, c'est vraiment l'âme qui dirige le corps."
Accueillie dans la liesse à Hiva Oa par les habitants de l'île, Fontenoy a été touchée par les manifestations de sympathie dont elle a fait l'objet.
"Aujourd'hui, la chaleur de l'accueil polynésien me fait oublier tout ça", s'est-elle réjouie. "Je rêvais sincèrement de serrer quelqu'un dans mes bras. Ici, l'accueil a été magistral. Il y a une pierre qui est gravée maintenant sur la plage à mon nom. Je suis assise, croulant sous mes bouquets de fleurs."
La jeune femme de 27 ans a bouclé samedi sa traversée du Pacifique entamée au Pérou. Elle a coupé la ligne d'arrivée au nord de l'île de Hiva Oa, aux Marquises après avoir parcouru 6,900 kilomètres en 72 jours. Elle était partie de Puerto Callao-Lima au Pérou le 12 janvier dernier.
"Je suis pratiquement née sur un bateau, a-t-elle déclaré sur les ondes de France Info depuis le port de l'île de Hiva Oa. J'ai habité 15 ans sur une goélette. Et donc le prochain projet, ce sera probablement en bateau, mais peut-être bien en bateau à voile. Je crois que les avirons, je les assez vus."
Fontenoy, qui sept jours après sa naissance, sur la goélette familiale, avait traversé l'Atlantique à la voile, a ensuite expliqué sa démarche. "Moi, dans mon but, ce n'est pas une question de records. C'était une question d'aventure humaine. Chacun a son projet. Moi, je suis pour la liberté!"
Un tel exploit, bouclé avec un gros mois d'avance sur les prévisions de la navigatrice, suppose de gros sacrifices physiques et moraux.
"J'ai beaucoup, beaucoup ramé", a poursuivi la Française, qui en 2003 était déjà devenue la première femme à boucler la traversée de l'Atlantique Nord à la rame et en solitaire.
"Ce n'est pas seulement une question de dos droit. C'est une question de volonté. On ne peut pas nier que forcément le corps subit. Bien souvent, j'ai dû me donner des coups de pied aux fesses le matin pour aller ramer. J'ai toujours ma tendinite à la cuisse, ma côte fêlée. J'ai vraiment besoin d'un peu de repos. Mais pour moi, c'est vraiment l'âme qui dirige le corps."
Accueillie dans la liesse à Hiva Oa par les habitants de l'île, Fontenoy a été touchée par les manifestations de sympathie dont elle a fait l'objet.
"Aujourd'hui, la chaleur de l'accueil polynésien me fait oublier tout ça", s'est-elle réjouie. "Je rêvais sincèrement de serrer quelqu'un dans mes bras. Ici, l'accueil a été magistral. Il y a une pierre qui est gravée maintenant sur la plage à mon nom. Je suis assise, croulant sous mes bouquets de fleurs."