Une toute petite série de victoires, juste deux et les revoilà au plus fort de la course aux séries de fin de saison. Le Tricolore occupe maintenant le 9e rang de l’Association de l’Est en vertu de deux gains en succession. Une bonne séquence, c’est donc tout ce qu’il faut ! Pas vraiment. L’arrivée de Tomas Kaberle vient de transformer l’avantage numérique de l’équipe. Bon, transformer est un bien grand mot alors qu’il n’a disputé que deux matchs, je sais ! Disons simplement que son acquisition fait en sorte qu’en supériorité numérique, le Canadien a maintenant d’autres possibilités qui étaient inexistantes depuis le début de la saison. Et vous le savez sans doute, la clé du succès dans le hockey d’aujourd’hui est intimement liée aux performances des unités spéciales.

Dans cette Ligue qui vibre au rythme de la parité, le Canadien a réussi à empocher neuf points à ses six derniers matchs. Les plus sceptiques diront que l’équipe de Jacques Martin n’avait pas remporté deux matchs de suite depuis un mois et personne ne pourra les contredire. C’est sans doute cela la fragilité, peut-être mais elle est généralisée.

On pourrait dire aussi que le Canadien est fragile à la position de centre. Des gros joueurs de centre, c’est rare, très rare. Il faut donc louanger le travail du diminutif, David Desharnais. D’ailleurs, en est-il pour remettre en question ceux qui forment dorénavant le premier trio ? Flanqué de deux ailiers robustes qui foncent au filet, en l’occurrence Pacioretty et Cole, le Tricolore a peut-être une partie de sa solution. Face aux Islanders, Jacques Martin a aussi mieux utilisé ses deux premiers trios, leur accordant sensiblement le même temps de jeu à égalité numérique.

Cela dit, se contenter de deux victoires serait une grave erreur. Après la visite des Flyers et des Devils, le Canadien devra disputer six matchs de suite en territoire hostile pendant la période des Fêtes. Par la suite, on entamera la deuxième moitié du calendrier et généralement, c’est à partir de ce moment que le jeu devient plus serré, encore plus robuste et que la crème refait surface. C’est là qu’on verra toute la fragilité de ce club.

On a beau être Canadien, il ne faut pas se voiler le visage pour autant !

P.S. : Ce soir, dans l’Antichambre, nous accueillons l’attaquant des Flyers de Philadelphie, Daniel Brière. Voilà une soirée qui promet. Utilisez les commentaires si vous avez des questions pour lui!

Stéphane Langdeau

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