Croyez-moi, ce n’est pas parce que j’ai vraiment le désir d’écrire ces lignes au sujet de Scott Gomez. Le public en a soupé du numéro 11, les commentateurs, les analystes et sûrement ses patrons aussi.

Gomez coûte cher, très cher pour sa production. Sa mise sous contrat est une erreur de Bob Gainey et de son second de l’époque, aujourd’hui le grand patron, Pierre Gauthier. On pourrait toujours arguer que son arrivée à Montréal a permis à l’organisation d’obtenir Brian Gionta et Michael Cammalleri ! Bon, peut-être mais il n’y a pas vraiment de preuves à l’appui pour étayer cette thèse mise de l’avant au moment où Gomez commençait déjà à faire preuve d’essoufflement.

Peu importe, le grand responsable, c’est Gomez lui-même. N’a-t-il pas déclaré lors du camp d’entraînement qu’il était en grande forme, prêt à faire oublier son année de sept buts et 38 points la saison précédente. Foutaise n’est-ce pas ? Gomez a eu toutes les chances, toutes et il n’en a saisi aucune qui aurait permis de justifier son salaire exorbitant de sept millions 357 mille dollars.

Les solutions sont peu nombreuses. Aucun directeur général ne serait assez fou pour l’obtenir dans une transaction. Geoff Molson pourrait le rétrograder à la Ligue américaine tout en payant son salaire. Ce faisant, il encaisserait une perte sèche de plus de sept millions et diminuerait la masse salariale du Canadien d’autant.

Gomez n’est pas un buteur, d’ailleurs l’a-t-il déjà été ? Oui, une fois en 12 saisons. Sa grande force était comme passeur. Alors, autre échec lorsque vous n’avez que quatre aides à offrir à votre dossier au quart de la saison.

Il ne reste donc qu’une seule solution et Jacques Martin doit l’appliquer le plus rapidement possible puisque sinon, c’est lui seul qui sera blâmé. Gomez doit maintenant être converti en joueur défensif. Sa mission n’est donc plus de marquer ou de passer mais bien d’empêcher les adversaires de le faire. Et en plus, il doit le faire en tant qu’ailier et non joueur de centre. On se fiche de savoir s’il veut cette mission. C’est dorénavant la seule que l’équipe peut lui confier. D’avoir deux joueurs de centre pour les missions défensives est un avantage, de profiter de la vitesse de Gomez en est un autre que l’on ne peut négliger et enfin, on peut apprendre à jouer en défense.

Gomez ne peut plus supplanter les autres centres de l’équipe alors pourquoi ne pas lui attribuer une tâche dont il pourra s’acquitter en rendant service à l’équipe qui aura engraissé généreusement sa caisse de retraite.

Stéphane Langdeau

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